Comme ceux d'aujourd'hui, qui débarquent chaque jour par paquet de cent sur la table du journaliste épuisé avec leurs pixels énormes et leurs animations sommaires, les jeux des années 1980 ressemblaient un peu trop à des jeux vidéo. Mais contrairement aux jeux indés du XXIe siècle, dont le look artificiellement vintage est aussi travaillé que celui de leurs créateurs bobos, ceux des années 1980 ne faisaient pas exprès. La mémoire était chère, chaque frame d'animation précieuse, et si la démarche de Mario-le-plombier était si raide qu'il semblait avoir une clé de douze coincée dans le fondement, c'est parce que ses pauvres développeurs n'avaient pas le choix.