
Stadia ? Connais pas.
Business Insider (qui a des insiders dans le business, c'est marqué en gros) rapporte que Google fait lentement et discrètement le deuil de ses ambitions pour Stadia. Début 2021, un an seulement après le lancement du service, Google avait déjà fermé les studios de développement censés l'alimenter en jeux exclusifs. Aujourd'hui, le géant américain traînerait le pied pour ajouter de nouveaux titres à sa plateforme, et se concentrerait désormais sur la vente de sa technologie de streaming à d'autres acteurs. Capcom et Bungie feraient partie des premiers clients intéressés pour diffuser leurs propres titres, sur leur propre site web, via cette technologie. Pendant ce temps-là, le fossoyeur commence à creuser un trou entre Google+ et Google Wave. A.
Dernières news jeu vidéo
L’article chez Venturebeat « Pourquoi les adaptations cinématographiques de jeux vidéo étaient nulles et ne le sont plus », est une interview… d’Uwe Boll ! Ce qui revient à demander à un cryptobro son analyse sur l’éthique et l’honnêteté, mais lui permet de beaucoup parler de sa passion : l’argent. P.
Au café des Origami
Cinq zozos qui se réunissent pour créer un média indépendant sur le jeu vidéo, faisant fi de leur santé mentale, ça s’appelle Canard PC mais, très bientôt, ça s’appellera aussi Origami. Avec Gauthier Andres (Gautoz), Héloïse Linossier (LaLinosse), Kevin Cicurel (Moguri), Florian Velter (le Père Fidalbion) et Sylvain Tastet (Hoopy), c’est une expérience cumulée de 5000 pages de magazines, 3000 heures de stream, 900 de montage, 800 podcasts et avoir connu un bon jeu Quantic Dream. Voilà qui tombe bien, car leur projet se veut multiforme. Une page Ulule est ouverte jusqu’au 8 juillet, pour financer la création et les débuts, et un Patreon sera ouvert par la suite. Tout ça pour permettre des broutilles comme — c’est ridicule — « bien payer ses contributeurs ». Ce n’est pas avec des idées pareilles que le pays va se redresser, c’est moi qui vous le dis. P.
Gardons le fémoral
Des nouvelles de la non-vie, car Vampire : Bloodlines 2 bouge un orteil. Etrange cette conception du temps des immortels suceurs de sang. Pour eux, il y a un clignement d'œil depuis que Paradox a annoncé, en 2019, cette suite au RPG de Troika Games. Pour nous, pourtant tout excités, c’est toute une vie qui a passé, des enfants qui ont grandi, des amis qui partent. De report en report, de l’éviction de son développeur à l’esquive de couperets, tout a glissé sur lui. Est-il prêt ? Minute papillon, mais on en saura plus en septembre, c’est désormais promis. À commencer par le nom du nouveau studio qui s’en occupe. Au passage, Paradox rembourse les précommandes physiques de tous les gogos ceux qui le désirent, estimant que les contenus bonus ne sont plus à jour. Ils étaient pourtant bien ces pin’s. J’ai désormais bon espoir que mes petits-enfants pourront le découvrir. P.
Allô ! Tonton ? Pourquoi tu tousses ?
Quarante fois que mémé Monique tombe dans le piège de ce « Prince nigérian qui avait l’air si gentil et qui est un peu coincé en ce moment ». Vous avez beau l’aimer fort, ça commence à vous agacer. Ce n’est pas vous qui vous feriez avoir par ces arnaques évidentes. Méfiance, car nous pourrions tous devenir des mémés Monique à cause de l’IA, que certains commencent à utiliser pour enregistrer des messages utilisant la voix de nos proches. Une méthode que Lina Khan, présidente de la Federal Trade Commission américaine, considère très préoccupante pour le futur. J’ai moi-même failli me faire avoir, ne me méfiant pas lors d’un appel classique d’ackboo : « J’ai besoin de sous », « Je suis en prison en ce moment », « J’ai eu un accident de scooter », bref, comme d’habitude. Heureusement, les escrocs lui avaient fait dire « S’il te plaît », « Merci » et « Bonne journée », ce qui m’a mis la puce à l’oreille. P.
« Trop de liberté, c’est mauvais », disait un Kim Jong-un relançant Skyrim et maxant – comme toujours – les compétences de discrétion et d’arc pour tout dégommer de loin. Pour se forcer au contact, un mod propose une méthode douce : si vous avancez furtivement avec un arc, pouf, c’est la mort instantanée. P.
Shit Verstappen
L’innovation n’est pas morte ! Electronic Arts et les développeurs de Codemasters le prouvent, dans un très court trailer de la version PC de leur jeu de course avec des voitures qui font vroum vroum très fort : F1 2023, attendu pour le 16 juin. Je suis ébaubi devant leur audace, leur mindset créatif, leur capacité à penser en dehors de la boîte. Imaginez : des « Custom graphic settings » ! Quoi ? Comme changer la résolution ou les ombres du jeu ? Incroyable. Des « Highlights and replays », pour voir les meilleurs moments ou rejouer la course, de la magie noire pure et simple. Et ce n’est pas tout, car ils semblent breveter une nouveauté inimaginable : le « Control support », qui permettra – tenez-vous bien – de brancher différents types de contrôleurs. Le progrès n’a plus de limites, et un futur dans lequel on pourrait jouer aux jeux de course avec un volant connecté se dessine. P.
Passé de mods
Un article de Gamesradar nous permet de découvrir Aaron Deneau, dont j’écrirai désormais le nom dans mon dictionnaire sous le mot « obstination ». Aaron est un moddeur amateur, et il a décidé de pimper son Grand Theft Auto pour en faire Mad Max 2, des pieds à la tête. Un projet toujours en cours, et c’est là que c’est impressionnant. Parce que nous parlons de GTA San Andreas, et que cela fait donc pas loin de vingt ans que ça dure. Rejoint au fil des années par une valse de contributeurs amateurs allant et venant (dont, sans doute, Emma Watson. Faites ce que vous voulez de cette information), le développement a bien entendu connu des années creuses mais, cahin-caha, avance encore. Et quand on demande à Aaron ce qu’il espère voir arriver dans GTA 6, il panique : « Comment ça 6 ? Ils ont terminé le 3 ?! Il y a un 4 et un 5 ?!! En quelle année sommes-nous ?!!! Répondez !!!! ». P.
Boches Caviar
Chez Team 17, ce sont de petits rigolos. Le 26 mai, avec une vidéo de vingt secondes, ils annoncent le premier jeu du studio anglais Absolutely Games, sans en donner le nom. Juste un gros [REDACTED] (« caviardé », en bon français), et une ambiance Seconde Guerre mondiale. Le 31 mai, fin du suspense – qui m’a empêché de dormir pendant au moins… oh, bien douze secondes – et révélation : le jeu s’appelle Classified : France' 44, il sort cette année, et c’est de la stratégie au tour par tour velue. On y incarnera les Jedburghs, des unités spéciales parachutées derrière les lignes allemandes dans la France occupée de juin 1944 pour préparer l’arrivée des copains. Une campagne, 45 missions, un système de moral ennemi, du sabotage, de la guérilla et un outil de création et de partage de missions. Et vous savez ce que j’en pense ? J’en pense que c’est complètement [REDACTED] ! Oui, chez Canard PC, on ne mâche pas ses mots. P.
Un drame de bout en bout
Plus d'une douzaine d'employés d'Arkane Austin se sont confiés anonymement à Bloomberg après le four qu'a été Redfall. Et sans surprise, ils en ont gros sur la patate, dépeignant un chantier chaotique sur lequel personne n'était motivé. C'est leur maison mère, Bethesda (et encore au-dessus, Zenimax), qui leur aurait forcé la main en 2018 pour bricoler un shooter-looter coop' à micro-transaction, bien loin des jeux qui ont fait la renommée d'Arkane. Plus de deux tiers des employés ayant participé au projet précédent, Prey, ont ainsi quitté le studio durant le développement de Redfall. Ils ont été remplacés par des nouveaux-venus mal payés, eux aussi déçus de ne pas bosser sur une immersive sim. La situation était tellement déprimante que lorsque Microsoft a racheté ce bazar en 2020, certains chez Arkane Austin ont même espéré que Redfall soit rebooté en jeu solo, ou simplement annulé. A.
Quand Tony Hawk prend des champis
Après un petit moment de flottement, on sait désormais que le nouveau jeu du studio californien Giant Squid, à qui l'on doit les fantastiques Journey et ABZÛ, sortira bien sur nos PC chéris. À l'origine, Sword of the Sea avait été présenté en exclusivité PlayStation 5, mais la page Steam du jeu vient tout juste d'être mise en ligne. Comme toujours avec ce studio, il s'agira d'une aventure contemplative et perchée : on y fera du skate-board sur le sable, dans des décors stylisés magnifiques. Il y aura une nécropole à explorer, des dauphins volants, des halfpipes comme chez Tony Hawk, des passages sur l'eau et sur la neige, le tout sur une musique d'Austin Wintory, qui a fait les BO de Flow et Journey. A.
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En 2020, j’étais tombé sous le charme de A Total War Saga : Troy, une excursion dépaysante dans les décors enchanteurs de la mer Égée. Je n’ai sans doute pas été le seul à apprécier ce Total War au parfum de vacances, puisque ses créateurs, les Bulgares de Creative Assembly Sofia, se sont vu confier un nouveau projet encore plus ambitieux. Un Total War dans un genre de sur-Grèce : l’Égypte.

Laysara : Summit Kingdom - La pente est raide, les routes sont droites
Le marché du city-builder est un peu surchargé ces temps-ci, mais quelques développeurs arrivent tout de même à imaginer des concepts un peu originaux. Laysara nous épargne enfin l'ambiance médiévale ou post-apo' pour nous emmener là-haut dans les montagnes, sur des pentes abruptes où les yaks paissent entre deux avalanches.

Unrecord - Caméra, action
« Les graphismes, ça n'a plus vraiment d'importance », qu'on se disait. « Le photoréalisme, c'est ringard, on veut surtout une vraie patte artistique », déclarait-on à qui voulait l'entendre. Éhonté mensonge. Car lorsque la nouvelle bande-annonce d'Unrecord a commencé à circuler, nous avons tous poussé des petits cris aigus en agitant les mains.

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