Vous n'imaginez pas la joie qu'est la mienne de travailler à la rédaction de Canard PC. Quel autre magazine de jeu vidéo m'autoriserait en effet à écrire un papier de deux pages consacré aux plantes vertes ? J'en frétille sur mon fauteuil. J'ai rarement eu l'occasion, dans ma carrière, de pouvoir être aussi utile aux lecteurs et aux lectrices.
Les récentes polémiques autour des jeux Hogwart’s Legacy et Atomic Heart l’ont prouvé s’il en était encore besoin : le jeu vidéo est désormais, au même titre que les autres médias mondialisés, un espace politique dans et autour duquel s’affrontent idées et idéologies.
Il y a deux types de joueurs : ceux à genres et ceux à univers. Les premiers cherchent un FPS ou un city-builder, qu'il se déroule mille ans dans le passé ou dans l'avenir. Les seconds veulent explorer la galaxie de Star Wars ou l'Europe médiévale, que ce soit dans un roguelike ou un STR. Si j'appartiens sans conteste à la première catégorie, il existe un lieu fictionnel qui me ferait acheter le plus nase des puzzle games : la Zone.
Une sensation d’étouffement, la tête qui tourne, les larmes qui montent : vous avez déjà enduré ça une fois assis à votre bureau ? Si oui, je suis presque sûre que, comme moi, vous avez subi un burn-out. C’est donc en toute logique que la perspective de jouer la Mort, alors qu’elle décide de reprendre les rênes d’une entreprise peuplée de subordonnés qui en font trop, m’est apparue comme particulièrement plaisante.
Des troupeaux de chiens faméliques qui errent au beau milieu d’un champ de ruines radioactives, une petite cahute perdue sur un parterre de coquelicots sauvages, un parc d’attractions laissé à l’abandon, un personnage qui se fait déchiqueter dans un marécage peuplé de cochons mutants : il y avait déjà de quoi trépigner face aux premières images de Stalker 2, dont la sortie a été plusieurs fois repoussée depuis le début de la guerre en Ukraine.
Les loisirs numériques sont moins polluants qu’on ne le dit parfois abusivement (voir à ce sujet Canard PC Hardware n° 53). Mais concernant le jeu vidéo, l'augmentation délirante de la consommation électrique des composants finit par poser la question de la responsabilité particulière du jeu sur PC. Pourtant, la consommation n’est qu’un des aspects de l’impact environnemental global du jeu vidéo. De plus en plus étudié, cet impact reste difficile à estimer précisément, la faute à une industrie protéiforme où les machines de jeu peuvent aller de la Switch jusqu’aux PC surpuissants chers à nos lecteurs.
C'est donc un fait, les ordinateurs de jeu sont donc de grosses machines polluantes. Et pourtant, le loisir vidéoludique est loin de figurer parmi les plus néfastes pour l'environnement, tout simplement parce que les outils qu’il mobilise sont amortis sur de longues durées.
Ah, l'année 2020, les premiers confinements… Ces instants de grâce pendant lesquels tant de personnes, cloîtrées chez elles dans un ennui mortel, se sont dit que c'était peut-être le moment ou jamais de se lancer sur Twitch, ou bien encore de monter un podcast dans lequel elles pourraient refaire le monde avec la bande de potes qu'elles n'avaient plus le loisir de voir au bar. Vous vous en souvenez ? Non ? Dommage, parce que les fabricants de matériel audio, eux, oui.
Terreur, le pavé de Dan Simmons sorti en 2007, raconte l’histoire des équipages de deux navires britanniques coincés dans les glaces de l’Arctique, en 1845. Avec ce que cela implique de membres nécrosés et de délicieuses amputations artisanales. Un parfait bouquin d’hiver donc, à lire au coin du radiateur, près d’un mug de thé. Les esprits chagrins y verront du sadisme, je préfère le terme de « cocooning bien-être ».
Martin Bussy-Pâris est lecteur de Canard PC, c'est là la moindre de ses qualités. S'il travaille durant la journée dans un studio de jeu vidéo, une fois la nuit tombée, il rentre dans sa tanière pour bricoler ses gadgets. Comme Bruce Wayne, voilà. Enfin, un Bruce Wayne chelou, à moitié mélomane et à moitié dément, dont le kink ne serait pas de se déguiser en chauve-souris mais de créer des expérimentations sonores délirantes.
Je vais vous parler d'un moment charnière de l'histoire technologique de la France. D'une croisée des chemins où notre beau pays aurait pu prendre une décision qui aurait peut-être changé son destin économique. Et aussi, probablement, mon destin vidéoludique.
Les vieux de la vieille s’en souviennent sans doute : au printemps 2008, il y a exactement 15 ans, il suffisait d’entrer dans une boutique avec un chèque de 300 € en main pour pouvoir en ressortir avec une des cartes graphiques les plus rapides de l’époque, la 9800 GTX de Nvidia. Aujourd’hui, non seulement plus personne n’accepte les chèques, mais c’est tout juste si l’on peut envisager l’acquisition d’une RTX 3050 pour une telle somme – ce que l’inflation seule ne saurait justifier. Et la nouvelle génération RTX 40 n’y changera rien, au contraire. Comment en est-on arrivé à la situation actuelle, où une carte de nomenclature de milieu de gamme, la 4070 Ti, s’échange contre près de 1 000 € ? Pour y voir plus clair, jetons un coup d’œil dans le rétroviseur.