L’American, je veux l’avoir et je l’aurais
Electronic Arts vient de réussir un exploit sans précédent : décourager American McGee. Depuis American McGee’s Alice, il y a vingt ans, il n’a jamais cessé de vouloir s’acharner sur le cadavre ressusciter son seul premier succès, persuadé que ses relectures glauques de contes étaient une création aussi fondamentale que la tirette à cornichons. Il y était parvenu, en 2011, avec Alice : Retour au pays de la folie. Depuis, la nécromancie continuait via des financements participatifs, et il avait réussi à subventionner une bible de 414 pages et un plan de production censés convaincre l’éditeur de produire un troisième épisode : Alice : Asylum. C’est non pour EA, qui explique « on va pas faire un jeu pour trois pelés et un tondu », mais ne veut pas non plus lui céder la licence. C’est la goutte de trop pour American, qui se retire du monde du jeu vidéo. Même si EA changeait d’avis, il « ne désire plus être impliqué ». Un exploit je vous dis. P.