Ellen Replay

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Operation: Tango - On ne vit que deux fois

Operation : Tango est un jeu d’espionnage coopératif qui se joue en ligne, en communiquant exclusivement par micro. Alors que le monde est menacé par un dangereux cyber-terroriste, deux agents spéciaux ont pour tâche de l’arrêter : d’un côté, Alistair, un hacker redoutable incarné par Malware, qui reste à ce jour toujours incapable de différencier sa gauche et sa droite ; de l’autre, Angel, une agent de terrain spécialisée dans l’infiltration incarnée par moi-même, qui suis incapable de me mouvoir autrement qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Returnal - Lieutenant Selene Replay

À chaque fois qu’un roguelike (ou un roguelite, d’ailleurs) est proposé lors d’une conférence de rédaction, on peut entendre plusieurs rédacteurs que je ne nommerai pas – sauf Malware – soupirer à l’unisson. Le jour où Returnal a été posé sur la table, c’est sans doute moi qui ai poussé le plus long soupir. Il y avait trop d’éléments louches : l’histoire d’une astronaute qui s’écrase sur une planète inconnue, condamnée à revivre en boucle la même journée, présentée comme un « jeu d’horreur psychologique » qui s’inspire notamment de la franchise Alien ? C’était un jeu qui semblait tellement taillé pour mes goûts personnels que j’ai choisi de m’en méfier, du moins au début.

Et pour quelques dollars virtuels de plus - Une brève histoire du « gold farming » (et de ce qu’il en reste)

Dans les années 2000, alors que les MMORPG commençaient à se populariser à travers le monde, la pratique du gold farming – qui consiste à amasser des biens virtuels et à les revendre contre de l’argent réel – a connu un grand essor et a été largement documentée par les médias, mais elle reste encore auréolée de mystère. Aujourd’hui, on sait qu’il existe toujours des gold farmers qui passent des heures à abattre des sangliers virtuels, cueillir des plantes rares et accomplir toutes sortes de tâches laborieuses pour revendre le fruit de leur travail à des joueurs plus fortunés. Et ils ne semblent pas près de disparaître.

Agony of a Dying MMO - La mort en ligne

« Oh trop bien, un jeu qui se passe dans un MMORPG dont les serveurs s’apprêtent à fermer », me suis-je enthousiasmée en découvrant la démo du très bien nommé Agony of a Dying MMO, avant d’essuyer les sarcasmes de Kahn Lusth. C’est vrai qu’à l’heure où la plupart des MMO sont en train de crever la bouche ouverte sur un trottoir, j’aurais tout aussi bien pu demander le test d’un jeu comme New Worlds.

Judas and the Black Messiah

Je me méfie toujours un peu des « films à Oscars » – j'entends par là les drames pleins de bons sentiments, de préférence avec une dimension historique, qui ne prennent pas trop de risques et semblent plus soucieux de remplir leur petit cahier des charges que de faire du bon cinéma. Judas and the Black Messiah est effectivement un film à Oscars, qui a d'ailleurs permis à Daniel Kaluyaa de remporter celui du meilleur acteur dans un second rôle et décroché cinq autres nominations, mais il est fantastique à bien des égards : le film retrace l'ascension de Fred Hampton, jeune leader du parti des Black Panthers dans l'Illinois, alors qu'une personne de son entourage vient d'être embauchée par le FBI pour le faire tomber. Le réalisateur, Shaka King, le résume comme un mélange des Infiltrés et du Conformiste, et c'est à peu près ça – à ceci près qu'il tacle aussi le sujet des inégalités raciales sans concession, et décrit comment Hampton est devenu la cible des policiers tout en dénonçant les méthodes révoltantes du gouvernement.

Ashwalkers - La horde du contretemps

Un de mes plus grands regrets, c'est de n'avoir jamais eu de Tamagotchi. La première fois que j'en ai vu un, j'étais à l'école primaire, et celui d'une de mes camarades de classe venait de mourir. Quand elle a réalisé qu'il était possible de le ressusciter en le réinitialisant avec une simple mine de Critérium, j'ai vu son visage passer de la tristesse la plus profonde à la joie ultime – et c'est sans doute à ce moment précis que j'ai réalisé que je loupais quelque chose.

Emily is Away <3 - C’est compliqué

Nous sommes en 2008, je m’apprête enfin à quitter le lycée, et je viens de m’inscrire sur Facebook. « Je », ce n’est pas moi, c’est le personnage que j’incarne dans Emily is Away <3, mais « je » aurait tout aussi bien pu être moi, parce qu’on a traversé à peu près les mêmes choses au même moment. En tout cas, on a vécu la fin de notre adolescence à l’ère de l’avènement de Facebook, avec ses statuts cryptiques, ses guerres de pokes interminables et ses quiz de compatibilité foireux.

Resident Evil Village - La vie de château

J’aurais pu vous parler des dorures du château Dimitrescu, de la neige qui s’entasse sur le toit des maisons, de la lumière du soleil couchant qui nimbe les structures en pierre du village, ou des flammes qui se reflètent dans un sol maculé de sang. Mais ce qui m’a sans doute le plus subjuguée en premier lieu, ce sont les tubercules de pomme de terre. Des pommes de terre parfaitement modélisées en train de croupir dans un carton, que n’importe quel joueur normalement constitué observera d’un œil distrait – mais qui m’ont fait réaliser à quel point Resident Evil Village était un jeu sublime, où le diable se cache dans les détails, et plus précisément dans les tubercules de pomme de terre.

Polybius - Retour sur une légende bien urbaine

En 1981, des bornes d’arcade sont mystérieusement apparues dans les banlieues pavillonnaires de Portland. Elles proposaient de jouer à Polybius, et attiraient des hordes entières d’adolescents qui ont rapidement développé une addiction pour le jeu, parfois même au point de se battre pour obtenir une meilleure place dans les files d’attente. Et puis un jour, des hommes en noir sont venus récupérer les données de ces bornes d’arcade, qui ont fini par disparaître aussi vite qu’elles étaient arrivées. C’est une histoire trop belle pour être vraie – et c’est tout à fait normal, puisque Polybius n’existe pas.

Revita - Métro, boulot, chaos

Dans Revita, on incarne un jeune garçon dont on ne sait rien, pas même son nom. Il a souvent l’air mélancolique, et se fait appeler « microbe », « bout de chou » ou « mioche » par tous ceux qu’il croise. Si j’ai bien compris l’histoire – et l’inverse n’est pas à exclure –, il a perdu la mémoire, avant de se réveiller sur un quai de métro et d’entamer la longue ascension d’une tour-horloge dans l’espoir de retrouver ses souvenirs. Ça n’a pas de sens, mais c’est très joli, et c’est un scénario de roguelite après tout.