L.F. Sébum

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Inkulinati - Un sang d'encre

C'est amusant, parfois les choses se révèlent avoir des qualités très différentes de celles qu'on imaginait. Par exemple, la plupart des livres de la rentrée littéraire ne présentent que peu d'intérêt à la lecture mais font d'excellents cale-portes. Quant à Inkulinati, qui ne devait être qu'un jeu-gimmick sans autre intérêt que ses graphismes, il s'est révélé à la fois plus moche que prévu et bien plus intéressant.

Somatisation - C'est l'histoire d'un corps

N'en déplaise aux barbus grecs dont les névroses forment le socle de notre civilisation, nous ne sommes que des corps. Des amas de matière qui occupent l'espace chacun à leur façon et dont les plis, suffisamment répétés au fil des années, deviendront des rides, des caractères et des destins. Des corps qui, les imbéciles, en sont venus à croire au destin, alors qu'il suffirait qu'ils décident de plier dans l'autre sens pour que tout redevienne possible.

Mewgenics - The Binding of Whiskas

Comme le dit probablement l'une de ces fables de La Fontaine que personne ne connaît et qui porte un nom grotesque du genre Le Coucou et l'Hippopotame : « Rien ne sert de faire beaucoup, il convient de faire bien. » Ainsi d'Edmund McMillen qui, en une poignée de jeux, dont un en Flash et un spin-off, a su s'imposer, à tel point que chacun de ses projets est désormais un événement, même lorsque ledit projet est complètement perché.

Le jeu vidéo avant Internet : Les mises à jour - Le fait-maison de correction

Comme me le disait encore hier un ami trapéziste dans son lit de douleur du pavillon des polytraumatisés de l'hôpital Achille Zavatta, « les véritables artistes travaillent sans filet ». Si c'est le cas, alors les programmeurs des années 1980 et 90 étaient des artistes : impossible, sans Internet pour rattraper le coup, de sortir un jeu à moitié bugué en espérant le patcher ensuite. Tout devait marcher parfaitement du premier coup. Enfin, presque.

Potion Craft: Alchemist Simulator - Le hors-d'œuvre au noir

Je vous le dis ici, et pas seulement parce que prendre le contre-pied de l’opinion générale en ouverture d’un article est le meilleur moyen de faire du clic : les QTE, ces parents pauvres du jeu vidéo trop souvent dénigrés, en constituent les formes les plus hautes. Ça tombe bien, car Potion Craft est un QTE de quinze heures.

Gamifier l'hôpital

Quand on a la chance d'avoir quitté depuis plusieurs années les bancs de l'école et de ne jamais avoir été aux prises avec la Justice, le contact avec l'arbitraire carcéral du système hospitalier peut être rude.

Strife - L'ex-Deus Ex

Julien Lepers me fixe droit dans les yeux, la tension est à son comble. « Top ! J'ai révolutionné le FPS en ajoutant des PNJ qui… — Half-Life, en 1998 ! — Non. Top ! J'ai aussi ajouté des éléments de jeu de rôle et… — Deus Ex, en 2000 ! — Ah là là, non. Quelle erreur, il s'agissait de Strife, en 1996. Pas trop de regrets ? — Non. Et vous n'êtes pas Julien Lepers, il est à la retraite depuis six ans. » L'imposteur pousse un cri et s'enfuit en courant.

Ready or Not - C'est le SWAT que je préfère

« Attendez voir, Ready or Not a déjà fait l'objet d'un "En chantier" il y a un an ! Et il est toujours en accès anticipé, d'ailleurs cet article n'est pas un test. Pourquoi est-il traité ici et pas par Izual dans "La Caravane patche" ? C'est totalement contraire à la procédure ! » Si c'est ce que vous avez pensé en découvrant cet article, félicitations, vous avez le goût de l'ordre qui convient pour apprécier Ready or Not.

Baldur's Gate 3, Stalker 2, Aliens: Dark Descent - Les attentes de Sébum pour 2023

Certains veulent Noël avant l'heure, moi j'aime Noël après l'heure. On commence par se gaver de victuailles et, une fois les viscères remplis à capacité, entièrement satisfait, paf, on vous balance sur le ventre, en guise de bouquet final, une pile de cadeaux. Eh bien ce début d'année, c'est exactement ça. Sitôt passées les fêtes, au pied du sapin déjà sec et du calendrier 2023 tout neuf, on trouve tous les jeux repoussées de l'année dernière.

Blacktail - Ma cabane au Vologda

Je n'ai jamais compris Baba Yaga. Désolé, mais il faut être complètement idiot, quand on est propriétaire d'une cabane pourvue de pattes de poule, pour la laisser au milieu d'un bois tout pourri en Sibérie alors qu'on peut la faire cavaler jusqu'à la banlieue ouest de Paris et la revendre avec une confortable plus-value. Malheureusement, Blacktail, inspiré du célèbre conte slave, ne m'a pas aidé à y voir plus clair.