Bétonner de la planète vierge, c'est à la mode. Entre Surviving Mars, Satisfactory ou encore Per Aspera, j'ai commis assez de crimes écologiques extraterrestres pour que Greta Thunberg vienne personnellement me tabasser. Et Plan B : Terraform va encore plus loin : j'y ai vu des embouteillages de poids lourds dignes d'une journée rouge de Bison Futé.
C'est amusant, parfois les choses se révèlent avoir des qualités très différentes de celles qu'on imaginait. Par exemple, la plupart des livres de la rentrée littéraire ne présentent que peu d'intérêt à la lecture mais font d'excellents cale-portes. Quant à Inkulinati, qui ne devait être qu'un jeu-gimmick sans autre intérêt que ses graphismes, il s'est révélé à la fois plus moche que prévu et bien plus intéressant.
Il est temps de faire mon coming-out : je suis atlasexuel. Je ne peux atteindre l'orgasme qu'en regardant des atlas, des cartes, voire des photos satellites, ces soirs d'ivresse où je me sens particulièrement lubrique. Vous surfez sur PornHub ? Je suis sur Google Maps. Vous êtes excités par une poitrine opulente ou un torse musclé ? J'ai un pic d'hormones en regardant le plan du métro parisien ou le découpage géographique du Saint-Empire romain germanique.
Vous avez remarqué comme les scénarios de démarrage de jeux vidéo ne sont jamais très joyeux ? « Votre avion s'est écrasé dans la toundra, vous n'avez qu'un canif et une demi-boîte de Tic Tac pour survivre », « Le dévoreur d'âme Gha'Trluch et son armée de morts-vivants tuberculeux attaquent le royaume de Nyalimos, vous êtes le seul paladin capable de les arrêter ».
« Attendez voir, Ready or Not a déjà fait l'objet d'un "En chantier" il y a un an ! Et il est toujours en accès anticipé, d'ailleurs cet article n'est pas un test. Pourquoi est-il traité ici et pas par Izual dans "La Caravane patche" ? C'est totalement contraire à la procédure ! » Si c'est ce que vous avez pensé en découvrant cet article, félicitations, vous avez le goût de l'ordre qui convient pour apprécier Ready or Not.
J’ai toujours peur que les gens se vexent quand je qualifie un jeu de « demake ». Pourtant, je le pense comme un très beau compliment : il faut beaucoup de talent pour parvenir à retirer plein de choses à un jeu afin de n’en garder que l’essence, ou prouver qu’il peut fonctionner avec des graphismes bien moins ambitieux. Bien sûr des fois ça rate, comme avec Zero Sievert. Ah oui, c’est plutôt là que les gens se vexent.
Nous savons depuis longtemps qu'il n'y aura jamais de FTL 2. Je sais, c'est dur. D'un côté, on peut quand même voir cela comme une chose positive, car il est impossible d'améliorer la perfection. De l'autre... j'ai tout de même envie d'un FTL 2. Enfin, plus exactement, d'un FTL « évolué », dans un monde ouvert, avec la possibilité de construire et customiser un vaisseau sans limitation.
On connaît le Bulgare rugueux, le Bulgare producteur de yaourts, mais on connaît moins le Bulgare développeur de jeu vidéo. Et pourtant, depuis quelques années, le studio Haemimont enchaîne les succès : avec les derniers Tropico bien sûr, et surtout avec l'excellent city-builder Surviving Mars, qui m'a laissé un très bon souvenir.
Sur le papier, Marvel Snap a tout du jeu de cartes que je vais détester jusqu'aux tréfonds de mon âme. Imaginez un peu : une sorte de Magic ou de Hearthstone simplifié, avec des decks bien maigres et des parties infiniment plus courtes. Oui messieurs-dames, Kahn Lusth il a besoin de jeux bien drus. De jeux qui lui font croire qu'il est moins con que la moyenne. Bref, ça partait mal, puis je me suis réveillé avec la tête enfoncée dans une bassine de cartes réduites en poudre.
Ça commence comme cette vieille pub pour les bâtonnets de colin surgelés. Mais si, vous savez : enfermé dans les sous-sols d'une répugnante conserverie de poissons, le protagoniste doit échapper aux horribles geôliers qui patrouillent les lieux, hache à la main. Attendez, j'ai un doute, je me demande si cette pub existe ou si je l'ai rêvée.
Comment aurais-je pu deviner, en entrant dans le stand Paradox où était montré le très secret Millennia, qu’il s’agirait d’un 4X ? Assez facilement, OK, en effet. Mais comment aurais-je pu deviner que ce serait un 4X si plein de bonnes idées qu’il parviendrait à séduire même un allergique à Civilization tel que moi ?
Les développeurs de Tekken 8, plus que n’importe quels développeurs, sont d’excellents diplomates. C’est en tout cas ce que me fait affirmer l’une des productrices du jeu, avec laquelle j’ai enchaîné des combats dont je sortais systématiquement victorieuse – avant de réaliser qu’elle ne jouait qu’à une seule main en regardant l’écran d’un air distrait.
De manière générale, je me méfie des éléments de langage fournis clé en main par les éditeurs, au détour d’un communiqué de presse ou du discours d’un développeur particulièrement rompu à l’exercice de l’interview. Mais il faut avouer que la description officielle de Pepper Grinder, qui promet un mode de forage permettant de « creuser le sol comme un majestueux dauphin qui plongerait dans des eaux turquoises » tombe vraiment juste.
Sur la liste des jeux de conduite à twist que j’attends (au hasard : Open Roads, Star Trucker, Beware), Pacific Drive occupe une place toute particulière. Déjà, parce que j’aime l’idée de conduire dans une zone en proie à des phénomènes inexpliqués. Ensuite parce que j’aime encore plus l’idée de conduire seule au beau milieu de la nuit, là où personne ne pourra juger mes virages trop larges et mes créneaux ratés.
Imaginez un monde dans lequel les touristes débarqueraient en masse et en bermuda des quatre coins du monde pour descendre dans des donjons. Ce qui pourrait être le pitch du prochain roman de Houellebecq est en fait celui du tout mignon Dungeons of Hinterberg, dont les donjons ne sont pas SM mais extrêmement choupis.