On en a bouffé, du city-builder médiéval, ces dernières années. Banished, Foundation, Settlement Survival, Ostriv, Going Medieval, autant de petites douceurs qui nous ont permis d'oublier quelques instants nos mornes existences de citadin dépressif. Quoi ? Qu'entends-je ? Qui vient de dire « ouais, mais bon ça finit par lasser » ?!
Le futur. Une planète étrange. Des vaisseaux spatiaux. Des stations orbitales. Dans 99 % des cas, vous savez comment ça se finit : avec un jeu vidéo où l'on incarne un héros au menton carré qui doit génocider une race extraterrestre à coups de torpilles à protons.
Jour 6. Il fait très froid. Heureusement qu'avant-hier, Graorg a découvert le feu, sinon Kroupek et Murgol seraient morts congelés à même le sol. Japlok est scotché devant un arbre depuis plusieurs heures, je ne comprends pas ce qui lui prend. Ah, attendez, il bouge.
Les jeux de gestion ont le vent bizarrement en poupe depuis quelques années. Comble de l’étrange, c’est ce banal été 2022 qui marque le pic de ce phénomène grâce à une avalanche estivale de city-builders et de tycoons. Dans le lot, il y a même un jeu rare de gestion de trains, mon petit péché mignon depuis qu’OpenTTD m’a fait redoubler le CE1.
Le jeu vidéo est un art. La preuve, les développeurs de jeux rétro sont devenus aussi snobs que les zicos. Sauf qu'au lieu de s'acharner à reproduire un son « vinyle » avec des craquements pourris, les créateurs de Dread Delusion ont stocké les coordonnées 3D de leur jeu dans des nombres entiers pour recréer cet effet qu'on trouvait dans les vieux jeux, où les murs semblaient blobloter dès qu'on tournait la tête. Bande de tarés.
Les journées se suivent et se ressemblent depuis quelque temps. C'est toujours le même rituel : je me lève à l'heure où la lumière baisse. Le soleil me brûle la peau en quelques secondes. Je glisse un orteil timide hors du château, en faisant bien attention de rester à l'ombre des grands arbres.
Les jeux de zoo à dinosaures sont une affaire complexe. Il s'agit d'une des grandes lignes de fracture de notre société. Certains veulent juste y admirer des grosses bêtes carnivores. D'autres s'en servent comme un éditeur 3D de parc d'attractions, afin d'exprimer leur créativité. Les amateurs de comptabilité souhaitent surtout y trouver un bon jeu de gestion. Jusqu'à présent, aucun titre n'a jamais réussi à satisfaire tout le monde.
Pendant cinq ans, Atomic Heart est resté nimbé d’une aura de mystère. Lorsque le jeu s’est dévoilé par bribes, il a laissé apercevoir une sorte de BioShock soviétique. Sauf que la fois d’après, on pensait plutôt à un Stalker linéaire. Et puis à un Half-Life ouvert. Bref, on était largués. Jusqu’à ce que mi-janvier, un mois avant la sortie officielle, le studio Mundfish nous invite à jouer plusieurs heures à Atomic Heart pour en avoir le cœur atomique net une bonne fois pour toutes.
Depuis combien de temps on n'a pas mangé une bonne immersive sim ? Allez, on va faire comme si Prey, Deathloop et Dishonored n'étaient jamais sortis pour remonter jusqu'au temps des dinosaures, avec Deus Ex et Thief. Non pas que ça ait une quelconque logique, hein. C'est juste que j'aime bien avoir raison, surtout quand je balance des assertions sans fondement.
Des deux années secouées dans tous les sens par le Covid, 2022 sera sans aucun doute celle qui aura été la plus touchée. « Anus horribilis », comme l'aurait si bien dit Elizabeth II, ou un médecin qui voudrait vous annoncer l'apparition d’hémorroïdes dans un trait d'humour.
Sans surprise, l’année prochaine j’attends surtout un grand jeu magique, en monde ouvert, où un héros aux cheveux en bataille se bat contre les forces des ténèbres, le tout étroitement lié à des romans. Je parle bien sûr d'Alan Wake 2.
Certains veulent Noël avant l'heure, moi j'aime Noël après l'heure. On commence par se gaver de victuailles et, une fois les viscères remplis à capacité, entièrement satisfait, paf, on vous balance sur le ventre, en guise de bouquet final, une pile de cadeaux. Eh bien ce début d'année, c'est exactement ça. Sitôt passées les fêtes, au pied du sapin déjà sec et du calendrier 2023 tout neuf, on trouve tous les jeux repoussées de l'année dernière.