Ah, le jeu vidéo. L'échappatoire ultime ! Qui vais-je être aujourd'hui ? Un héroïque paladin chevauchant sa monture à travers des paysages féériques ? Un explorateur spatial découvrant des planètes fabuleuses ? Un maître Jedi, un magicien, un bâtisseur de mégapole, un pilote d'avion de chasse ? Oh regardez, un nouveau jeu vient d'arriver sur mon bureau. Que d'excitation !
Pourquoi, me demandai-je l’autre jour alors qu’à la radio passaient successivement une chanson d’Elvis Presley et une autre des Zombies, certaines œuvres semblent-elles terriblement datées tandis que d’autres, qui leur sont presque contemporaines, semblent toujours aussi modernes ? Si je n’ai pas de certitude en ce qui concerne le poussif interprète de Love Me Tender, j’ai en revanche quelques idées sur le cas Dead Island 2.
Le verbe « trouglouter » renvoie à la présence d’eau dans des profondeurs maximales modestes (mare, flaque, ruisseau, etc.). L'alliance de végétation, idéalement de faune, est indispensable pour qualifier le trougloutage. Ainsi, la Méditerranée (trop vaste) ou un pédiluve (stérile) ne trougloutent pas. En revanche, la Camargue, ou un pédiluve post-apocalyptique bordé de cresson, si. Exposé à ce que les naturalistes nomment la « trougloute », le sujet normalement constitué ressent de l’apaisement.
Voilà plus de trois ans que nous n’avons pas parlé de Surviving the Aftermath, un jeu de gestion de village post-apo'. Il faut dire qu’à l’époque nous étions dans le monde d’avant, riant et harmonieux. Alors qu’aujourd’hui, un jeu qui explique comment survivre à l’apocalypse relève soudain presque de l’intérêt national. Magazine citoyen, Canard PC fait évidemment sa part en publiant ce test.
Quand les premiers accords de ukulélé de la bande originale de Tchia se sont fait entendre, j’ai compris que le jeu me prendrait vite par les sentiments – et encore, c’était compter sans sa succession de paysages ensoleillés et de personnages enjoués. Mais ce qui a achevé de me convaincre que je me trouvais face à une potentielle petite merveille, c’est le moment où le jeu m’a fait incarner une mouette avec la possibilité de déféquer en plein vol.
Dans la vraie vie, quand mon grand-père est mort, j'ai hérité d'un vélo rouillé et trois actions Eurotunnel (valeur : 45 €). Dans le monde magique du jeu vidéo, c'est une autre affaire : mon papy virtuel m'a carrément laissé un hôtel de quatre étages en plein centre-ville et 100 000 dollars d'argent de poche.
Depuis que je suis ado, j’ai le fantasme d’un jeu où l’on construirait une forteresse et où l’on explorerait celles des autres, afin de piller leurs trésors et s’inspirer de leurs défenses. Meet Your Maker réalise enfin ce fantasme. Mais les fantasmes ne fonctionnent-ils pas mieux dans nos têtes ?
Une étrange relique vient d’atterrir sur mon bureau, au 65e étage de la tour d’archéologie. Un artefact envoyé de la planète Pleztéshone III, au centre de la galaxie Lécon-Sol. Il paraît qu’il y a des milliers d’années, en l’an 2013, les autochtones de Pleztéshone III considéraient ce fossile comme le summum du divertissement. Se pourrait-il qu’il contienne des plaisirs encore inconnus de nous, sur la planète Péssai ?
En commençant ce texte, je me suis dit : « Tiens, je juge Dredge. » Voilà, maintenant j’ai l’image de Sylvester Stallone, canne à pêche à la main, hurlant à un brochet : « Je suis la Loi ! » et je rigole comme un demeuré depuis dix minutes. Que voulez-vous ? J’ai cinq ans.
En 2020, j’étais tombé sous le charme de A Total War Saga : Troy, une excursion dépaysante dans les décors enchanteurs de la mer Égée. Je n’ai sans doute pas été le seul à apprécier ce Total War au parfum de vacances, puisque ses créateurs, les Bulgares de Creative Assembly Sofia, se sont vu confier un nouveau projet encore plus ambitieux. Un Total War dans un genre de sur-Grèce : l’Égypte.
Le marché du city-builder est un peu surchargé ces temps-ci, mais quelques développeurs arrivent tout de même à imaginer des concepts un peu originaux. Laysara nous épargne enfin l'ambiance médiévale ou post-apo' pour nous emmener là-haut dans les montagnes, sur des pentes abruptes où les yaks paissent entre deux avalanches.
« Les graphismes, ça n'a plus vraiment d'importance », qu'on se disait. « Le photoréalisme, c'est ringard, on veut surtout une vraie patte artistique », déclarait-on à qui voulait l'entendre. Éhonté mensonge. Car lorsque la nouvelle bande-annonce d'Unrecord a commencé à circuler, nous avons tous poussé des petits cris aigus en agitant les mains.
Le premier contact avec les fans de Ghost Trick, c’est un peu comme se faire embarquer dans une secte. Vous rigolez innocemment d’un gif de Phoenix Wright criant « Objection ! », puis vous testez un Ace Attorney – et c’est là qu’ils vous attrapent. Avec un regard conspirateur, ils se penchent vers vous et susurrent « tu connais Ghost Trick ? C’est le même créateur, tu verras, ça va forcément te plaire ».
Je suis un être faible. Promettez-moi un petit jeu indé qui part d’un scénario tordu dont chaque élément disparate semble avoir été tiré au sort dans un chapeau, mais qui parvient malgré tout à être plus profond et humain que n’importe quel roman réaliste, et je signe dans la seconde.