Kit de Course Destructive – RDS pour les intimes – est un jeu qui aura occupé nombre de mes fins d’après-midi collégiales, en lieu en place des devoirs réclamés par un corps enseignant ne comprenant pas l’inextensibilité de mon emploi du temps et que par voie de conséquence, choisir, c’est renoncer. Avec le recul, serais-je procédurier que je traînerais Electronic Arts en justice pour « obstruction à la poursuite d’études supérieures », littéralement obsédé par un titre permettant non seulement de personnaliser les caractéristiques des véhicules, mais aussi de créer ses propres circuits. Un beau gâchis s’il en est, alors que polytechnique et HEC s’arrachaient mon dossier scolaire suite à un 17,5/20 obtenu en EMT, concernant la fabrication d’une boule à facettes en carton bicolore « spéciale fête des mères ».
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Je profite de la sortie de Triangle Strategy (qui est une sorte de suite spirituelle) pour parler de Final Fantasy Tactics. C'est aussi mon second « Rétro », six mois ou presque après celui sur Xenogears, et donc, sans doute, le deuxième chapitre de la grande bible Canard PC consacrée aux jeux Squaresoft de la grande époque, à paraître d'ici dix ou onze ans.
Si aujourd'hui, Bethesda est un studio de développement plus frileux qu'un chat sans poils parachuté en plein Antarctique qui se contente de ressortir Skyrim chaque année, assorti parfois d'un « Skyrim dans le wasteland » et bientôt d'un « Skyrim dans les étoiles », ça n'a pas toujours été le cas. Fut un temps, le studio de Rockville était sacrément novateur et, en 1996, il a même créé l'un des jeux les plus ambitieux de tous les temps.
En 1999 sortait le tout premier Silent Hill, un survival horror initialement pensé par Konami comme une manière de riposter au succès du Resident Evil de Capcom. Derrière ce titre devenu culte, on trouve une jeune équipe assemblée sur le tas, qui a longuement travaillé dans l'ombre sans qu'aucun supérieur hiérarchique ne vienne interférer dans leur projet, avant d'aboutir à un classique du genre – une équipe dont faisait notamment partie le directeur Keiichiro Toyama, qui est revenu avec nous sur ses souvenirs de l'époque.
Ce qui est drôle avec North and South, c'est que tout le monde s'accorde à dire aujourd'hui qu'il s'agit d'un grand jeu. Pourtant, en 1989, personne ne semblait y croire, si bien qu'un petit jeune, fraîchement employé pour écrire du code sur Hostages: Rescue Mission, n'a eu aucun mal à récupérer la charge du projet, au seul motif d'avoir quelques idées.
L'auteur tient à remercier Stéphane Baudet, designer de North and South, d'avoir aimablement accepté de répondre à ses questions sans jamais s'énerver.
En plus de la reproduction moderne de la manette de la Nintendo 64, Nintendo propose quelques jeux Nintendo 64 avec son offre Switch Online. Cependant, si la partie matérielle est très bonne, la partie logicielle s'annonce vraiment mauvaise.
Je sais bien : avec ses 62 km² de terrain moche, ses visages tirés d’un Cronenberg vintage et son action tout sauf trépidante, Operation Flashpoint n’est pas le jeu dont le souvenir vous tient éveillé la nuit. Mais moi oui. Parce qu’il a inventé la simulation d’infanterie grand public, mais aussi parce que ses grandes étendues lisses et ridicules touchent au sublime.
C'est de ma faute. Je n'ai demandé que deux pages à Kahn Lusth pour vous parler de Xenogears. J'aurais dû en demander quinze, j'aurais dû demander un hors-série, une série de hors-série. Il y a trop de choses à dire, trop de détails à analyser. L'histoire du développement, qui a failli tuer certains des membres de l'équipe, aurait déjà dû tenir dans un livre. À la place, je vais donc me concentrer sur une seule question : comment un jeu partiellement raté a pu devenir aussi culte ?
À mon sens, aucun jeu ne synthétise aussi bien les années 2000 qu’Obscure. Déjà, parce qu’il est censé s’écrire ObsCure. Ensuite, parce qu’il comporte des morceaux de Sum 41 et d’Enhancer (souvenez-vous, ce groupe de nu metal qui enjoignait ses auditeurs à « foutre le holà sur la brèche » en roulant à toute blinde dans des caddies sur le parking d’un supermarché Champion) dans sa bande-son. Enfin, parce qu’on peut y régénérer sa santé en buvant des boissons énergisantes et sauvegarder sa partie à l’aide de CD. Pour tout fan de survival horror et de teen-movie qui se respecte, c’est un jeu qu’il faut essayer à tout prix.
Vous souvenez-vous du Bi-Bop ? Lancé en octobre 1991 en France (à Strasbourg), il permettait de téléphoner en mobilité, sans dépendre d'un énorme appareil intégré dans un véhicule. Mais le réseau Bi-Bop avait quelques (gros) défauts, et il a disparu assez rapidement… ou presque.
L'histoire du Personal Computer se distingue nettement de celle des micro-ordinateurs concurrents de l'époque. À cause de son créateur, d'abord, mais également par l'impact qu'il aura sur les décennies suivantes. Cet article est tiré du hors-série 6 de Canard PC Hardware (juillet 2016).
Le début des années 1990. Vous vous souvenez peut-être de Mitterrand en bout de course, des premiers groupes de rock grunge, des doudounes Chevignon et de la pub Perrier où une dame assoiffée faisait fuir un lion en se décrochant la mâchoire. Mais est-ce que vous vous souvenez que nos souris n'avaient pas de molette ?
Lorsqu'il s'est lancé, en plein âge d'or de Warcraft, Age of Empires aurait dû se planter sur toute la ligne. Face aux zeppelins loufoques et aux orcs ricaneurs de Blizzard, Ensemble Studios n'alignait que des peuples sortis tout droit de cours d'histoire-géo, des unités antiques tirées de bouquins rasoirs et des graphismes aussi proches du réalisme que possible. Autant dire que sur le papier, c'était l'ennui incarné. Mais Age of Empires savait ce qu'il faisait en jouant la carte du sérieux. Il misait avant tout sur l'immersion. Et bon sang, ce que ça a fonctionné.
En 1992, la série qui a inspiré Final Fantasy et Dragon Quest, rien que ça, s'offre son épisode le plus ambitieux. Fidèle à ses racines avec ses déplacements case par case et ses batailles au tour par tour, Wizardry VII innove surtout avec son vaste monde.
Une gigantesque ornière. Voilà à quoi ressemblait le jeu de rôle à la fin des années 1990. Ringardisé par les FPS, banal en comparaison de la nouvelle génération de STR, délaissé au profit des consoles, le RPG ne faisait plus recette. Même le formidable et original Fallout se vendait mal. Il fallut un petit miracle pour redorer le blason du jeu de rôle et lui redonner un attrait colossal. Un miracle appelé Baldur's Gate.