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Academia : School Simulator - Surveiller et punir

« Ouvrir une école, c’est fermer une prison », disait Victor Hugo qui, comme n’importe qui, n’était pas tous les jours très inspiré. « Faux, lui répondait Michel Foucault, ouvrir une école, c’est ouvrir une prison. D’ailleurs, ouvrir n’importe quoi, c’est ouvrir une prison. La vie est une prison, ha ha ha », ajoutait-il avant de partir en trottinant pour acheter le dernier album de The Cure. Eh bien voilà, grâce aux jeux vidéo, le débat est tranché.

Super Mario 3D World + Bowser's Fury - Comme Naruto : c'est comme ça que je conçois mon Nintendo

On ne va pas se mentir : seuls les possesseurs d'une Wii U ont joué à Super Mario 3D World, c'est-à-dire à peu près personne. Pipomantis, qui avait testé le jeu en 2013, s'en désolait déjà, après lui avoir collé un 9/10 : « Dommage qu'il sorte sur une console que personne n'a et qu'il sera oublié dans quelques années. » Sauf que voilà : 7 ans plus tard, le jeu ressort sur une vraie console, accompagné d'un autre jeu qui, à lui seul, ne fait rien de moins que d'être l'un des Mario les plus intéressants depuis Mario 64.

Hitman 3 - La trilogie du « ça me dit »

Quoi ? Encore le chauve qui assassine ? Qu’on se comprenne bien, je suis euphorique, parce que Hitman et Hitman 2 étaient des bacs à sable fabuleux. Mais c’est vrai qu’il faut du culot pour sortir l’agent 47 de la poubelle jaune tous les deux ans pour le recycler tel quel. Faites au moins semblant de changer un truc, je ne sais pas moi, collez-lui une perruque déjà, merde.

Immortals Fenyx Rising - Les aventures de Zeldo

Dire d'Immortals Fenyx Rising que c'est Zelda : Breath of the Wild avec une moustache, c'est peut-être aller un peu vite. C'est comme prétendre que le jeu n'est qu'une copie de Zelda, déguisée et installée derrière un journal avec des trous pour les yeux. C'est un peu facile. Non, la vérité est un peu plus complexe : en réalité, Immortals Fenyx Rising, c'est trois enfants les uns sur les autres, dans un imperméable, qui essaient de se faire passer pour Zelda.

Möbius Front '83 - C'est pas ma guerre

Les jeux Zachtronics, on aime ou on n'aime pas. Je n'aime pas. Que ce soit SpaceChem, Opus Magnum, SHENZEN I/O ou TIS 100, leurs splendides puzzles m'ont toujours donné l'impression de bosser plutôt que de me divertir.

Crusader Kings III - La croisade s'amuse

En l'an de grâce 867, un peu plus de 5 000 fiers guerriers vikings menés par le petit roi Ivar Hvitserk – c'est-à-dire moi – se sont jetés sur le centre de l'Angleterre, bien déterminés à s'y tailler une place et à s'installer là, parmi les paysans, les imbéciles et les gueux aux mœurs si tendres.

Ghost of Tsushima - Assassin's Creed sauce samouraï

Un petit conseil à destination d'Ubisoft : quand vos joueurs vous supplient depuis des années de faire un Assassin's Creed dans le Japon médiéval parce que ça semble être le décor idéal pour un monde ouvert avec de l'infiltration et des combats, faites-le. Sinon, vous prenez le risque que quelqu'un le fasse à votre place, et qu'il le fasse mieux que vous. Voilà, maintenant c'est trop tard.

Another Brick in the Mall - We don't need no cours de gestion

En inventant la mode du jeu de construction 2D il y a plus de dix ans, le créateur de Dwarf Fortress n'imaginait probablement pas jusqu'où ces histoires nous mèneraient. Après des cités de nains, des colonies spatiales, des prisons, des aéroports ou encore des hôpitaux, voilà que le genre se décline en version centre commercial. Car oui, reconstruire les Quatre-Temps ou Créteil Soleil, certains d'entre nous en rêvaient.

Gears Tactics - Rouages d'or

Nous, les adeptes de jeux tactiques, avons une pudeur. Notre univers, c’est celui de l’intellect, du raffinement, de l’esprit libéré de la chair. Alors quand Gears of War a annoncé son XCOM, nous avons tiqué dans nos sublimes tours d’ivoire. Gears of War, c’est le brut et le brutal, le déodorant Axe, la barbe du bûcheron collectionneur d’armes. C’est un biceps couvert de sueur après avoir redressé une carrosserie ou décoincé un bocal de mayonnaise vraiment très serré.

Resident Evil 3 - Réaction épidémique

Confinement, jour 1. Cette nuit, Jill Valentine n’a pas trouvé le sommeil. Par la fenêtre de sa chambre, elle a regardé l’aube se lever sur les rues hostiles de Raccoon City. Le goudron étincelant, les vestiges des magasins en flammes, les corps en putréfaction. Depuis le début de l’épidémie, elle est cloîtrée au fin fond de sa chambre, dans l’appartement qu’elle rêve de quitter. Dans l’immeuble qui lui fait face, les boutons purulents de ses voisins infectés ont fleuri.

Oui, là j'avais un petit problème avec mes comptoirs d'enregistrement, rapport à un convoyeur de bagages mal assigné. Heureusement, le jeu permet d'identifier rapidement les problèmes grâce à un système d'infobulle très complet.
SimAirport - Mangez Bourget

L'aéroport. La grande expérience concentrationnaire du XXIe siècle. Des gens partout. Des files d'attente interminables. Des flics qui soupèsent vos parties intimes avant de vous faucher votre bouteille d'eau. De l'ennui. De la bouffe dégueulasse. Puis en guise de délivrance, huit heures de torture dans un tube métallique volant, engoncé dans un siège de 40 centimètres de largeur. C'est ce temple de la souffrance que permet de construire SimAirport, et c'est un bonheur de chaque instant.

The Longing - Le Beckett à l'air

Parfois, venu de nulle part, débarque un machin si génial qu'on se dit qu'après lui le jeu vidéo ne sera plus le même. Un titre qui repousse tellement les limites, qui redéfinit à tel point nos attentes, que tous ceux qui viendront ensuite nous sembleront des moulages en creux, des espaces négatifs où l'on ne verra que ce qui leur manque. Comment se satisfaire des dialogues d'un jeu de rôle ordinaire après Disco Elysium ? Comment apprécier un open world stérile et répétitif de 60 heures après un jeu dont le seul objectif est d'attendre 400 jours ?

Florence - Près des yeux, près du cœur

J’aime beaucoup les hasards inutiles de la vie, ceux qui ne peuvent susciter qu’un simple « Dis donc, c’est fou ça ! » ou autres platitudes de type « Oh, on est bien peu de choses ma bonne dame » de la bouche des personnes avec qui on les partage. Ces petits hasards m’émerveillent autant qu’ils indiffèrent mes interlocuteurs, mais je ne pourrai jamais m’empêcher de les partager avec empressement. Tenez, prenez par exemple le fait que ma sœur, celle de Sébum et celle de Malware, toutes d’âges et de milieux socio-professionnels différents, s’appellent Florence. C’est complètement fou, non ?

Dragon Ball Z : Kakarot - Le regard tourné vers Namek

Dragon Ball n'est plus un manga depuis longtemps. C'est devenu une religion dont les exégètes examinent les textes, décortiquent les messages et analysent, sans jamais se lasser, la technique irréprochable de l'auteur. D'ailleurs, comme la Bible, l’œuvre de Toriyama ne fascine pas tant par sa perfection que, à l'inverse, par son incohérence qui permet à toutes les chapelles de se foutre sur la gueule pour déterminer qui, de Broly, de Son Goku, de Gogeta, de Jésus-Christ ou de Moïse, est le plus fort. Alors qu'en fin de compte, tout le monde le sait, mais feint de l'ignorer : le plus fort, c'est Batman.

L'interface de gestion de l'inventaire et du crafting n'est pas ce qui se fait de mieux, mais on s'en sort. C'est un peu le même bazar que sur The Long Dark.
Green Hell - Nature et Dysenterie

Dans Green Hell, j'ai vomi après avoir bu l'eau croupie d'une mare dégueulasse. Je me suis fait pomper par des sangsues. J'ai bouffé des larves crues. J'ai chopé des vers intestinaux. Et les rares moments où je n'étais pas effondré sous ma hutte en plein délire psychotique, des sauvages fous ont tenté de m'assassiner. Non franchement, de belles vacances.

Tom Clancy's Ghost Recon Breakpoint - Le spectre d'un bon jeu

J'ai longtemps pensé que l'enfer était une fosse remplie de flammes et d'engins de torture. Depuis peu, je me dis que l'enfer est un PC de bureau où sont installées des versions légèrement altérées de nos jeux favoris. Altérées en mal, évidemment. Un Fallout 2 où les dialogues seraient truffés de fautes. Un XCOM avec des armes d'airsoft. Un Firewatch où il y aurait tout le temps du brouillard et de la grêle. Oh, je ne manque pas d'idées. C'est parce que je viens de jouer à Ghost Recon Breakpoint.

Overland - Survie mini à prix maxi

Beau comme tout, développé par l'équipe des excellents Canabalt et Night in the Woods, Overland était sur notre radar depuis un paquet de temps. Nous espérions un XCOM hipster et minimaliste, nous nous sommes retrouvés face à un coûteux générateur de frustration.

Crying Suns - Pierre, feuille, vaisseaux

Comme chaque trimestre, depuis 2012, accueillons dans nos chaumières un énième clone de FTL, dans l'espoir fou qu'il nous procure les mêmes sensations orgasmiques. On a tenté le FTL routier (Convoy), le FTL maritime (Abandon Ship), mais Crying Suns ne s'embarrasse pas d'un changement d'ambiance. Il s'agit d'un FTL banalement spatial, et ça n'est pas forcément une mauvaise idée.

Heave Ho - Corps à corniches

C'était une journée normale à la rédaction de Canard PC.

« Aïe, Ivan, non, lâche-moi les cheveux !
– Pauline, chope la main de Denis, vite !
– Laissez tomber, je reste à distance, débrouillez-vous.
– Izual, attrape ! Mais attrape ! Tends le bras plus loin bon sang ! 
»

Après ça, il a bien fallu arrêter la distribution de tickets restaurants pour aller tester Heave-Ho tous ensemble.

ToeJam and Earl : Back in the Groove! - Tout funk tout flamme

En 1991, ToeJam and Earl venait apporter un peu de groove sur la Mega Drive, avec les aventures de deux extraterrestres égarés sur une planète peuplée de drôles d’énergumènes – à savoir la Terre. C’était une sorte de rogue-like sympa, malin et plutôt bien fichu, qui se moquait gentiment de l’espèce humaine et de ses contradictions. Bien qu’il ait été quelque peu éclipsé par le succès d’un certain Sonic, sorti la même année, il a marqué les esprits par ses mécaniques imprévisibles, sa perspective isométrique et ses riffs de basse slappée. Deux suites ratées plus tard, le dernier épisode du jeu a été financé par des milliers de joueurs nostalgiques et produit par Macaulay Culkin, dont on peut comprendre pourquoi il aurait préféré rester en 1991.