Jeu Vidéo

Les fleurs adoucissent la vie, apaisent l’esprit. Peut-être, je n’en sais rien, je vis à Paris, le seul endroit du monde où les bosquets et les bourgeons plantés par la municipalité vous gueulent : « Hé, Ducon fais gaffe où tu marches ! » si vous les frôlez trop.

Quand il n'est pas trop occupé à lire des manuels de pilotage de F37 ou à apprendre le nom des obus de tanks de la Seconde Guerre mondiale, Louis-Ferdinand Sébum crée des bots. L'un d'eux, le HP Lovecraft bot, génère des synopsis de nouvelles de Lovecraft – et sans surprise, il y est souvent question de galaxie lointaine, de folie intérieure et d’obsession pour la généalogie. Si son bot développait une conscience et apprenait à coder un jeu, le résultat ressemblerait très probablement à Moons of Madness.

J'étais très excité par les promesses d'Elon Musk de nous envoyer sur Mars dans un avenir proche. Mais mon voisin complotiste est formel : « Ça, mon bon monsieur, c'est du pipeau, les Américains n'ont même pas encore posé le pied sur la Lune, et de toute façon la CIA contrôle notre pensée grâce aux compteurs Linky. » J'ai donc abandonné l'idée de passer ma retraite dans un duplex avec vue sur le cratère de Schiaparelli, et j'espère que Surviving Mars m'aidera à digérer ma frustration.

Il y a trois ans, Elon Musk annonce vouloir poser du monde sur Mars en 2024. La planète rouge devient le sujet à la mode, les producteurs en font des films et des séries télé, les développeurs de jeu vidéo s'emparent du thème. Bon, entre-temps, le milliardaire américain s'est reconverti dans une carrière de edgelord en étalant ses 12 ans d'âge mental sur Twitter, mais ça n'est pas grave. Les jeux vidéo martiens, eux, continuent de sortir à un rythme régulier.

Que l’on soit féru de ping-pong ou de tennis de table (attention à ne pas confondre : le premier s’adresse aux individus jouant de manière grossière et désinvolte, pour ne pas dire vulgairement dominicale ; le second, aux individus jouant besogneusement, suivant à la lettre le code d’honneur du pongiste. Par exemple, ces gens communiquent uniquement en morse, en produisant des « cloc-clac-cloc-clac » avec la bouche), la pratique en solitaire atteint rapidement ses limites.

« Le Navigateur », c'est la revue de presse d'Ivan Le Fou sur les sujets tech et numérique. Elle est en direct tous les vendredis matin à 11:00, puis en Replay sur YouTube le samedi. Retrouvez ici tous les liens donnés lors de l'émission (à peu près) par ordre d'apparition.

On connaît le Bulgare rugueux, le Bulgare producteur de yaourts, mais on connaît moins le Bulgare développeur de jeu vidéo. Et pourtant, depuis quelques années, le studio Haemimont enchaîne les succès : avec les derniers Tropico bien sûr, et surtout avec l'excellent city-builder Surviving Mars, qui m'a laissé un très bon souvenir.

À l'heure où je commence l'écriture de cet article, la Tesla d'Elon Musk est à 203 928 355 kilomètres de Mars et se rapproche de la planète rouge à 18,7 kilomètres par seconde. Avec la guigne que j'ai, je pressens qu'elle va s'écraser sur ma splendide base martienne, probablement sur mon champ de panneaux solaires. Mes centaines de colons mourront alors d'asphyxie ou d'hypothermie. Pas grave, je recommencerai une partie, ça ne sera jamais que la cinquième en une semaine et je suis complètement accro.

Quel dommage que Dyson Sphere Program n'ait pas été développé par des Brésiliens. J'aurais pu titrer cet article « Factorio de Janeiro », ce qui m'aurait sûrement valu un premier prix au Festival du Titre de Rosny-Sous-Bois. Bon, là ça ne marcherait pas, car ce sont des Chinois qui ont fait le jeu. Donc je suis parti sur « La Chine fait tapis ». On est d'accord, c'est moins punchy.

Gunther ? Au départ, j’aurais jamais cru. Sérieusement, Gunther ? Il avait l’air si gentil dans sa déposition, tout timide. Avant de creuser, je ne le voyais vraiment pas en assassin. Mais ça ne répond pas à la question centrale : est-ce qu’on peut manger le chewing-gum ?

On ne peut pas dire que 2023 fut une grande année pour les city-builders. Cities : Skylines 2 a été une déception retentissante, tandis que Manor Lords et Frostpunk 2 ont été repoussés. Les gros éditeurs continuent de snober le genre et les studios indés n'en finissent pas d'annoncer des projets dont la date de sortie reste nébuleuse.

Pour vous détendre sur la plage, le béton ou les panneaux solaires, retrouvez ici un florilège de petits jeux sortis de mon chapeau (ils ont un peu chaud, ils ont pris le soleil qui gamberge).

Farlanders demandait 6 500 € sur Kickstarter. Comme cette somme ne représente pas l'intégralité du budget du jeu, ce serait vraiment trop taquin de la comparer à, disons, l’enveloppe d’un Call of Duty. Ce serait même abusif de calculer qu’en se privant d’un Call of cette année, on pourrait financer à la place huit mille (8 000) jeux de gestion de niche comme Farlanders. Heureusement que personne n’est assez rustre pour faire ça.

Fin 2016, nous hululions comme des chouettes amoureuses lorsque la première version bêta d'Astroneer arriva sur Steam. Depuis, le jeu s'est écoulé à un million d'exemplaires, ses défauts de jeunesse ont été corrigés à grands coups de patchs et toute sa partie construction a été repensée à l'occasion de la mise à jour « Bâtisseur » sortie début mars. Laissez-moi donc vous tartiner deux nouvelles pages sur l'un des meilleurs jeux indés de ces trois années, afin de convaincre ceux qui n'ont pas encore craqué.

« Tu crois qu'ils galèrent autant dans la Station spatiale internationale ? », me demande Noël Malware, alors que nous peinons à orienter nos deux petits astronautes pour qu'ils appuient sur un pauvre interrupteur. Après quelques heures sur Heavenly Bodies, je peux affirmer avec certitude que non, personne ne galère autant.

Pour vous détendre sur la plage, le béton ou les panneaux solaires, retrouvez ici un florilège de petits jeux sortis de mon chapeau (sauf les jours où il a fait grève).

Une date anniversaire, c'est bien sûr l'occasion de faire le bilan, et de se laisser aller à quelques pointes de nostalgie. C'est aussi le moment où, après avoir regardé en arrière, il faut se projeter vers le futur. Canard PC a 20 ans, mais à quoi ressemblera-t-il dans 20 ans ?

Les jeux de survie et de crafting sont souvent brutaux. Subnautica nous envoie mourir de soif par 400 mètres de fond en se faisant agresser par des calamars géants. The Forest nous fait dormir sous la pluie au milieu de meutes de cannibales tarés. The Long Dark envoie des loups et des ours nous dévorer entre deux hypothermies. Et puis, il y a Astroneer. Astroneer, lui, il est gentil. Il est mignon. Il est coloré. Et ça fait tellement de bien.

Derrière le bien trop sobre nom de « version 1.5 », Stardew Valley a caché l’arrivée d’une quantité de contenu délirante.