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Fil d'actu
13/09
Annapurna, mon amour
Quand Jason Schreier, de Bloomberg, sort un scoop (tous les trois jours), c’est rarement pour annoncer une bonne nouvelle. Le dernier en date ne fait pas exception à la règle, puisqu’on apprend que tous les employés d’Annapurna Interactive ont démissionné, quelques jours après ses dirigeants. Le retour d’Hector Sanchez (membre de l’équipe fondatrice) à la tête d’une division jeux visant — aussi — des titres AAA en plus des titres indépendants, n’aura donc pas convaincu. La filiale était en réalité en pourparler avec la big boss d’Annapurna, Megan Ellison, pour faire scission et devenir une entité indépendante, sans succès. C’est un petit séisme pour les studios indés partenaires, mais si toute cette équipe annonçait, un de ces quatre, la création d’une nouvelle boîte nommée « Annapourni Games » ou « Onipourna Games », on ne tomberait pas de nos chaises. P.
12/09
Ne me mens pas, je t’ai Crew
À l’heure où j’écris ces lignes, une des plus belles affaires de l’année est disponible sur Steam. Mais à l’heure où vous lisez ces lignes, si vous êtes resté un fidèle du papier, vous l’avez probablement déjà dans l’os. Jusqu’au 23 septembre, The Crew 2 est à… 1 euro. Cet euro est là, dans votre poche, il ne sert à rien et va probablement disparaître dans un kebab gras dégueulasse. 98 % de réduction, c’est bien beau, mais si c’est pour se retrouver avec un jeu de course sympa — et qui s’est bien bonifié avec le temps — qui finira par fermer ses serveurs et devenir injouable (exactement comme son prédécesseur depuis le 1er avril), non merci ! Sauf que son éditeur vient de promettre de le garder en vie longtemps et, surtout, de sortir un patch offline pour ne pas rééditer son erreur. Il suffit donc de lui faire confiance. Cet éditeur, qui comprend les joueurs, c’est Ubiso… ah, bordel, je savais bien qu’il y avait un piège. P.
11/09
Délicatesse d’initié
On pense les pontes déconnectés des réalités des employés, et, en fait pas du tout. Regardez Chris Deering, ancien président de Sony Europe, qui affirme au micro du podcast de Simon Parkin que les vagues de licenciements ne lui semblent pas guidées par l’appât du gain et que virer des gens « est probablement très douloureux pour les managers » (émoticône chaton qui pleure). Que les mis à la porte se rassurent, il ne pense pas qu’être développeur « soit synonyme de pauvreté ou de frein à vie. C’est toujours là où il y a de l’action, c’est juste comme durant la pandémie ». Que faire alors ? « Prendre quelques jours… trouver comment vous en sortir, conduire un Uber ou autre, trouver un endroit bon marché où vivre et aller à la plage pendant un an. Mais sans perdre le fil de l’actu, car une fois que vous aurez quitté le train, ce sera beaucoup plus difficile ». Blague à part, il y explique surtout que les studios sont coutumiers de ces cycles depuis longtemps, doivent surtout arrêter d’embaucher au pif, et financer chaque jeu avec le précédent. Il va falloir travailler le tact papy Chris, le tact. P.
10/09
La poule Hopoo
Le studio Hopoo Games (Risk of Rain & Risk of Rain 2, avant de revendre la licence à Gearbox) n’est plus, et leur prochain projet Snail disparaît avec lui. Encore des employés qui vont voir leurs revenus s’écroul… comment ça multipliés par 10 ? Eh oui, car il ne s’agit pas d’une fermeture pour défaut de paiement, mais de ce qu’on appelle dans le milieu une « Campo Santo ». Comme le studio américain avant lui, une partie de l’équipe d’Hopoo est avalée par Valve pour travailler en interne sur… Eh bien aucune idée, peut-être bien sur rien d’ailleurs, qui sait chez Valve ? Bon, je suis mauvaise langue, car Campo Santo a mis à jour la date de sortie de In The Valley of Gods sur Steam : décembre 2029 (authentique). P.
10/09
Le baiser de la mort
Enfin ! Enfin l’industrie va cesser de croire aux sirènes de l’IA, comme elle a (un peu) cessé de croire aux cryptomonnaies, à la blockchain et aux NFT de singes. Pour réussir ce miracle, il aura fallu un homme, un seul, un héros qui se lève dans l’ombre : Peter Molyneux. Son prochain jeu, Fabl… euh, Masters of Albion, annoncé à la soirée d’ouverture de la Gamescom, où il a mentionné en boucle Black & White, Dungeon Keeper et Fable — mais, étrangement, pas Curiosity, Godus, ni Legacy —, est un god-game (ceux avec une main qui attrape les personnages par le col) et sortira sur PC. Conséquence ? Peter a une actu, quelque chose à vendre et il parle. Sa dernière sortie, sur le site eurogamer qui demande à divers développeurs où sera le jeu dans 25 ans, prophétise deux choses : Hollywood va être de plus en plus intéressé par le jeu vidéo et l’IA va tout révolutionner, permettant même à tout un chacun de créer un jeu entier avec un simple prompt. La boussole inversée Molyneux a donc donné le nord, j’espère que tout le monde sait désormais où aller. P.