73 résultats pour "poil de maitre"

To Hell with the Ugly - Note bleue pour polar noir

Rock Bailey a bientôt 20 ans et le monde à ses pieds. Il faut dire qu’il est très populaire auprès de son entourage, malgré son narcissisme exacerbé et sa capacité toute particulière à balancer des répliques type « Les bosses que font mes muscles sont les apparences trompeuses sous lesquelles se cachent un petit cœur battant » (même si c’est à peu près comme ça que j’imagine les monologues intérieurs d’ackboo).

Rollerdrome - La physique du roll

Bon, j'imagine que c'est juste pour m'emmerder : les mecs qui ont fait OlliOlli, OlliOlli2 et OlliOlli World, trois jeux de skate, viennent de sortir un jeu de roller. Je ne vais pas essayer de vous mentir. Je le prends comme une attaque personnelle. On le teste quand même, hein. Mais bon. C'est pas hyper élégant.

En attendant Diablo - Ou pourquoi l'industrie du jeu vidéo n'a pas besoin des jeux

En juin dernier, une certaine Stacey Henley écrivait sur le site TheGamer que Diablo 4 lui avait fait redécouvrir la joie enfantine du jeu vidéo, le plaisir de lancer une partie, de s'amuser immédiatement, sans fioritures ni prise de tête. Le jeu à l'état pur. Trois mois plus tard, je dois lui donner raison : Diablo 4 est un précipité de jeu vidéo et un résumé de ce qu'est son industrie. Ce qui n'est pas forcément un compliment.

Disco Elysium - Le triomphe d’Hercule Poivrot

« Ça ne sera jamais aussi bien qu'ils le disent. » Voilà ce qu'on se répète depuis quatre ans à chaque fois que ZA/UM donne des détails sur le projet Disco Elysium. Ambitieux, intelligent, superbe, drôle, déjanté, le jeu de rôle qu'on nous décrivait était surtout trop beau pour être vrai. Personne ne croyait vraiment que des développeurs de la Baltique sans expérience du jeu vidéo allaient pondre un chef-d’œuvre, sans trop forcer, en guise de première ligne sur leur CV. Aujourd'hui, il faut pourtant se rendre à l'évidence : un collectif d'artistes estonien a créé le meilleur jeu de rôle à avoir jamais été installé sur nos PC.

Far Cry 6 - Cuba d'infirmes

Je dézingue un hélicoptère au bazooka puis je file en quad pour échapper aux musclors en uniforme qui me mitraillent depuis leur jeep. Je m’arrête à côté d’une base ennemie et je la nettoie entièrement à l’arc avec l’aide d’une bête sauvage libérée de sa cage. Quel pied ! Maintenant, la grande question. Puisque ce paragraphe peut décrire chacun des quatre derniers Far Cry, pourquoi dépenser 60 euros dans le tout dernier au lieu d’en prendre un vieux en soldes ?

Streets of Rogue - Rogue dur

Mon gorille est mort. Le pauvre n'a pas eu une vie facile. Dès qu'il passait devant un laboratoire, il se faisait courser par des scientifiques bien décidés à le remettre en cage. En plus, avec ses gros doigts, il n'arrivait pas à appuyer sur la gâchette d'un flingue. Alors quand il a décapité d'un coup de patte le voleur qui lui avait piqué sa banane et que les flics ont débarqué, il n'a pas fait long feu face à leurs pistolets. Mortellement touché, il a tout de même réussi à se traîner jusqu'à une pharmacie pour acheter de quoi panser ses plaies. Malheureusement, la pauvre bête était incapable de parler anglais, et l'apothicaire n'a rien compris à ses grognements. Alors il a crevé comme un chien, juste devant le comptoir. Sale histoire. La prochaine fois je jouerai plutôt un banquier cocaïnomane ou un cannibale.

Darkest Dungeon 2 - Chariot de feu

J'aime quand un artiste ressemble à son œuvre. Par exemple, euh, je sais pas, Van Gogh qui, paraît-il, avait l'aspect d'un pot de tournesols, ou bien Picasso, qui avait le nez, les yeux et la bouche du même côté de la tête. Ou encore Red Hook, les créateurs du punitif Darkest Dungeon qui, plutôt que de créer une suite semblable au jeu d'origine pour faire de la moula sans effort, ont choisi la difficulté en réinventant tout.

Dois-je quitter mon travail pour me lancer en tant qu’indé ? - (la réponse est probablement non)

Jonathan Blow, Edmund McMillen et Phil Fish n’ont qu’à bien se tenir, vous tenez l’idée du siècle et vous arrivez sur la scène indé avec, dans votre besace d’ordinateur, de quoi révolutionner le monde du jeu vidéo. Une question subsiste. Est-ce réellement le moment de quitter votre job de sysadmin à la SOROCEP PRO et de faire une croix sur vos 2800 euros de salaire mensuel ?

Marvel Snap - Ah, Namor, quand tu nous tiens

Sur le papier, Marvel Snap a tout du jeu de cartes que je vais détester jusqu'aux tréfonds de mon âme. Imaginez un peu : une sorte de Magic ou de Hearthstone simplifié, avec des decks bien maigres et des parties infiniment plus courtes. Oui messieurs-dames, Kahn Lusth il a besoin de jeux bien drus. De jeux qui lui font croire qu'il est moins con que la moyenne. Bref, ça partait mal, puis je me suis réveillé avec la tête enfoncée dans une bassine de cartes réduites en poudre.

Dredge - Chalut les copains

En commençant ce texte, je me suis dit : « Tiens, je juge Dredge. » Voilà, maintenant j’ai l’image de Sylvester Stallone, canne à pêche à la main, hurlant à un brochet : « Je suis la Loi ! » et je rigole comme un demeuré depuis dix minutes. Que voulez-vous ? J’ai cinq ans.

Diablo II: Resurrected - Le diable que tu connais

« Ouais ouais, c'est super beau. Au début ça met une claque, je voulais mettre neuf sur dix. Et puis peu à peu c'est devenu chiant et j'ai enlevé un point par heure. » Décidément, fidèle à son slogan pour la présidentielle, Noël Malware est bel et bien « celui qui dit tout haut ce qu'on pense tout bas ». Ce qu'il expliquait à Ellen Replay en lui présentant Sable, c'est ce que je pensais, avachi en silence devant mon PC, de Diablo II: Resurrected.

Sonic Mania - L'élégance du hérisson

Pfiouuuuuu, on n'y croyait plus. Ou plutôt, pour être franc, je n'y croyais plus. Après des années à souffrir du Sonic cycle (voir encadré), à encaisser blagues, quolibets, injures et claques dans la tronche, un véritable Sonic 2D sort. Oublions l'abominable Sonic 4 et la dizaine d'autres déchets fumants développés par Sega, le roi est de retour.

Du Gamergate à l'élection de Donald Trump - Pourquoi la droite radicale a choisi le jeu vidéo comme champ de bataille culturel

Dans le dernier numéro de Canard PCNote : 1, Izual évoquait les scandales de harcèlement sexuel qui ont secoué le milieu du jeu vidéo l'été dernier. Comme il l'expliquait, si la misogynie n'est pas, malheureusement, propre à cette industrie, la conjonction d'emplois rares et précaires, qui contraint les victimes de comportements misogynes à se faire discrètes pour conserver leur poste, et de la sous-représentation des femmesNote : 2 contribuent à aggraver les choses. Dans cette deuxième partie, nous allons nous intéresser à l'autre versant du problème : non plus aux créateurs de jeux, mais aux consommateurs. Pourquoi les développeuses qui dénoncent des agressions ou tiennent des propos féministes sont-elles systématiquement victimes d'injures, voire de menaces, sur les réseaux sociaux ? Pourquoi des forums comme Reddit, 8chan ou le 18-25 de JVC sont-ils devenus des viviers où s'organisent des campagnes de harcèlement ? Qu'est-ce qui se joue, hier, aujourd'hui et demain, dans la « culture gamer » ?

Note 1 : http://cpc.cx/dossierharcelement
Note 2 : 14 %, chiffre SNJV 2018.