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Expeditions : Viking
Valhalla rappelle-toi…
Une petite tunique légère, des sandales bleu saphir, une barbe bien taillée… Mon Viking est prêt à commencer la partie. Ah, non, attendez, sa coupe de cheveux n'est pas terrible vue de dos… Voilà, avec un chignon c'est quand même beaucoup mieux. Et la barbe ? Est-ce qu'on ne pourrait pas la tresser ? Oui, bonne idée, et je vais la rendre rousse pour aller avec ses jolis bracelets ocres. Vous voyez, c'est pour ça que j'aime le jeu vidéo : il est parfaitement normal d'y jouer à la poupée avec un peuple de guerriers féroces.
Ok, Expeditions : Viking n'est pas forcément un simulateur d'habillage de nordique, même si j'aimerais beaucoup qu'après Barbie prend l'avion, on nous vende enfin Barbie sacrifie un bouc à Odin. Vous allez quand même passer trois plombes sur l'écran de création de perso, et ce grâce aux myriades de points qu'il faut immédiatement dépenser dans des attributs, des maîtrises d'arme, des compétences et des bonus passifs. N'ayez pas peur : le jeu ne vous demande de créer qu'un seul personnage, à la différence d'Expeditions : Conquistador, le premier opus de la série. Pour les retardataires, rappelons que ce dernier vous mettait à la tête d'une équipe d'Espagnols assoiffés de sang (ou pas) qui vadrouillait la campagne pour piller (ou pas) les gentils (ou pas) natifs d'Amérique du Sud. En plus d'un épatant volet de gestion où vous décidiez qui devait prendre les tours de garde la nuit et qui devait préparer la tambouille pour préserver le moral de l'escouade, le jeu proposait des combats très tactiques au tour par tour et des dilemmes moraux particulièrement corsés. Expeditions : Viking, lui, vous bombarde chef d'un village délabré au beau milieu de la Norvège féodale où, avec quelques compagnons recrutés un peu au pif, vous allez devoir jongler entre les intrigues politiques, les attaques des villages rivaux et les raids vers Britannia pour conserver votre trône.
Avec les nouvelles couleurs de la carte du monde, ce sera Noël toute l'année. Chouette !
Avec les nouvelles couleurs de la carte du monde, ce sera Noël toute l'année. Chouette !
Neige donc tant vécue... Entre deux pillages de tombe ou petits travaux d'enquête, vous pourrez profiter de quelques fioritures venues améliorer l'excellente alchimie qui régnait déjà dans Expeditions : Conquistador : cette fois, les points de compétence seront distribués équitablement dans l'équipe au lieu de récompenser toujours les mêmes guerriers que vous emmenez en combat. Vos compagnons pourront se spécialiser dans de nombreux domaines, comme les soins, les arcs (qui ne sont plus ce cauchemar inutile que vous avez connu avec Cortès), les haches, les lances, les boucliers et j'en passe. Sur la version que j'ai pu tester, ce n'était hélas pas encore suffisant pour rendre les combats agréables : lents, répétitifs et pas spécialement bien finis — que ce soit sur les animations, l'IA ou l'équilibrage — ils resteront le gros point à surveiller en attendant la sortie. Hormis la baston, on rencontrera en revanche avec plaisir des dialogues bourrés de choix (avec évidemment jamais de bonne décision à la clé, ne serait-ce que parce que vos soldats superstitieux ne sont pas satisfaits par les mêmes choses que vos soldats honorables, belliqueux ou cupides), des expéditions à planifier avec soin sur la carte du monde et une gestion des ressources qui vous laissera toujours un peu juste pour fortifier votre village. Avec toutefois un bémol : le passage à la Scandinavie du Moyen Âge impliquera pour Logic Artists de se lever de bonne heure pour rattraper la perte des merveilleux délires racistes entre conquistadors et Amérindiens. Pour l'instant, aucun dialogue ne m'a heurté comme aurait pu le faire mon aventure sud-américaine, mais je reste confiant : les intrigues claniques des Vikings présentent un gros potentiel de lâcheté et de fourberie crasse.