Le 1er juin 2000, John Carmack poste sur Internet une note détaillant ses dernières réflexions et ses projets pour les mois à venir – un de ses « plans » comme il les appelle, sans doute pour ne pas utiliser le mot « blog ». Rien de très original : Carmack publie régulièrement ses notes, qui sont suivies avec intérêt par ses fans et la communauté des développeurs de jeux. Mais celle-ci va faire l’effet d’une bombe : on y apprend qu'un remake de Doom est dans les tuyaux et que le projet, encore en préproduction, a déjà failli faire exploser id Software.
Depuis le passage de Doom sous licence open source en 1997 (voir « les source ports »), faire tourner Doom sur le plus de plateformes possible est devenu à la fois un challenge et une private joke de développeurs. Comme de plus, loi de Moore oblige, les spécifications techniques d'un PC de jeu de 1993 (4 Mo de RAM, CPU à 33 MHz) sont aujourd'hui celles du panneau de commande de l'ascenseur moyen, des milliers de processeurs partout autour de nous ne demandent qu'à être transformés en machines à massacrer des imps. Petit florilège.
Jeu entièrement auto-édité, distribué en shareware, Doom n'a bénéficié d'aucune publicité. Mais quelques semaines après sa sortie, alors que les premières critiques dithyrambiques de la presse spécialisée paraissent à peine, le jeu rapporte déjà 100 000 dollars par jour à ses créateurs. Les réseaux informatiques des facs et des entreprises sont saturés par les paquets IPX générés par les parties de deathmatch. C'est comme si le monde entier, d'une seule voix, s'était mis à fredonner les premiers accords du légendaire « At Doom's Gate », qui accueille le joueur au début du premier niveau.
Nous sommes en 2012, et id Software n'est plus que l'ombre de lui-même. Bon, peut-être pas, mais il n'a en tout cas plus le statut quasi mythique qui était le sien au début des années 2000. Rage, son dernier jeu, a été accueilli de façon tiède. Pire, pour la première fois, la nouvelle lubie technologique de John Carmack, la « mégatexture » (utiliser une seule texture pour couvrir un niveau entier sans répétitions), ressemble plus à un gadget qu'à une révolution.
Le succès de Wolfenstein 3D a pris id Software de court. Personne dans l'équipe n'avait imaginé qu'un jeu vendu directement en shareware pouvait rapporter 100 000 dollars (de 1993, soit près de 200 000 dollars de 2021) par mois. Mais il n'y a pas qu'avec leurs portefeuilles que les joueurs de Wolf ont surpris id. Des versions modifiées du jeu ont commencé à apparaître, donnant à John Carmack une idée révolutionnaire pour son prochain titre.
Alors que les adaptations de jeux vidéo en films, comme Double Dragon, Street Fighter, Mortal Kombat, Wing Commander et l'improbable Super Mario Bros. défrayaient la chronique et effrayaient les critiques depuis 1993, les années 1990 passaient sans qu'aucun film Doom, jeu pourtant archi célèbre et parfaitement conforme aux canons du film d'action hollywoodien, ne vienne pointer le bout de son nez. Mais ce que le cinéma semblait incapable d'accomplir, la littérature allait le faire.
Si Quake a achevé de prouver la supériorité technique d'id Software, il a également scellé la malédiction du studio, incapable de produire davantage qu'un pur jeu d'action. Après Wolfenstein 3D, dont les mécaniques d'infiltration ont été supprimées, puis Doom et son scénario coupé au montage, c'était maintenant Quake, imaginé à l'origine comme un quasi-jeu de rôle, qui a fini par se réduire à une suite de couloirs abstraits. Mais ce défaut des jeux id était également leur plus grande qualité.
Il était une fois une boîte appelée Softdisk, dont les locaux étaient situés à Shreveport, en Louisiane. Oui, ne vous inquiétez pas, on va vous parler d'id Software, mais il faut bien commencer quelque part. Quand vous lisez « Au commencement étaient le ciel et la terre » au début de la Bible, vous criez direct « Ouais mais Jésus il est où Jésus ? ». Non ? Bon. Alors un peu de patience. Il était une fois une boîte appelée Softdisk, qui produisait des jeux vidéo.
Je ne suis jamais rentré chez vous, je ne connais pas vos goûts en matière de déco d'intérieure, et pourtant, je suis sûr d'une chose : sur votre bureau informatique, tout est noir. Votre PC est noir, votre clavier est noir, votre souris est noire, vos écrans sont noirs, vos enceintes sont noires. Même votre gamepad, votre hub USB et votre webcam sont probablement noirs.
Si vous nous regardez sur Twitch, vous avez peut-être vu que la caverne le laboratoire le bureau de votre serviteur contenait beaucoup d'objets… rétro. Nous allons donc vous parler d'un appareil photo numérique, le Casio QV10.
Dans notre dossier du numéro de mars, nous comparons les performances entre la mémoire DDR4 et la DDR5 sur la récente plateforme Alder Lake, étant donné que les CPU prennent en charge les deux types de mémoire. Mais la possibilité d'utiliser un processeur avec deux technologies de RAM n'est pas une nouveauté.
En plus de la reproduction moderne de la manette de la Nintendo 64, Nintendo propose quelques jeux Nintendo 64 avec son offre Switch Online. Cependant, si la partie matérielle est très bonne, la partie logicielle s'annonce vraiment mauvaise.