L'Œil dans le rétro

Doom 2016 - Tradition et modernité

Nous sommes en 2012, et id Software n'est plus que l'ombre de lui-même. Bon, peut-être pas, mais il n'a en tout cas plus le statut quasi mythique qui était le sien au début des années 2000. Rage, son dernier jeu, a été accueilli de façon tiède. Pire, pour la première fois, la nouvelle lubie technologique de John Carmack, la « mégatexture » (utiliser une seule texture pour couvrir un niveau entier sans répétitions), ressemble plus à un gadget qu'à une révolution.

Les portages de Doom - Supports de Satan

Si Doom est à jamais associé au PC et d'ailleurs en grande partie responsable du succès de ce dernier comme plateforme de jeu, il s'agit aussi de l'un des titres portés sur le plus grand nombre de plateformes différentes.

Le modding de Doom - C'est le wad que je préfère

Le succès de Wolfenstein 3D a pris id Software de court. Personne dans l'équipe n'avait imaginé qu'un jeu vendu directement en shareware pouvait rapporter 100 000 dollars (de 1993, soit près de 200 000 dollars de 2021) par mois. Mais il n'y a pas qu'avec leurs portefeuilles que les joueurs de Wolf ont surpris id. Des versions modifiées du jeu ont commencé à apparaître, donnant à John Carmack une idée révolutionnaire pour son prochain titre.

Les adaptations de Doom - Diable de papier

Alors que les adaptations de jeux vidéo en films, comme Double Dragon, Street Fighter, Mortal Kombat, Wing Commander et l'improbable Super Mario Bros. défrayaient la chronique et effrayaient les critiques depuis 1993, les années 1990 passaient sans qu'aucun film Doom, jeu pourtant archi célèbre et parfaitement conforme aux canons du film d'action hollywoodien, ne vienne pointer le bout de son nez. Mais ce que le cinéma semblait incapable d'accomplir, la littérature allait le faire.

Le sens de Doom - À fond les formes

Si Quake a achevé de prouver la supériorité technique d'id Software, il a également scellé la malédiction du studio, incapable de produire davantage qu'un pur jeu d'action. Après Wolfenstein 3D, dont les mécaniques d'infiltration ont été supprimées, puis Doom et son scénario coupé au montage, c'était maintenant Quake, imaginé à l'origine comme un quasi-jeu de rôle, qui a fini par se réduire à une suite de couloirs abstraits. Mais ce défaut des jeux id était également leur plus grande qualité.

Une brève histoire d'id Software - Quatre garçons dans le vent

Il était une fois une boîte appelée Softdisk, dont les locaux étaient situés à Shreveport, en Louisiane. Oui, ne vous inquiétez pas, on va vous parler d'id Software, mais il faut bien commencer quelque part. Quand vous lisez « Au commencement étaient le ciel et la terre » au début de la Bible, vous criez direct « Ouais mais Jésus il est où Jésus ? ». Non ? Bon. Alors un peu de patience. Il était une fois une boîte appelée Softdisk, qui produisait des jeux vidéo.

Le grand Quiz Doom - Dans les questions jusqu'aux genoux

Vous pensez connaître Doom de fond en comble ? Vraiment ? Vous pouvez désormais le prouver avec ce quiz horriblement difficile.

Le FPS après Doom - À la conquête du monde

Dresser une liste exhaustive des FPS (ou plutôt des « Doom-like », comme on disait à l'époque) sortis après Doom est totalement vain. Tentons plutôt de procéder à une sélection chronologique permettant de comprendre l'influence de Doom sur l'histoire du jeu vidéo en général, et du shooter en particulier.

Les source ports - Entre tradition et modernité

« Si tu aimes quelque chose, rends-lui sa liberté. » Fidèle à ce principe, ce vieux libriste libertarien de John Carmack a pris l'habitude de passer le code source de tous ses jeux sous open source sitôt qu'ils n'étaient plus susceptibles d'exploitation commerciale. Une décision sans laquelle Doom aurait peut-être sombré dans l'oubli, et qui a donné à des milliers de développeurs l'occasion de réaliser le fantasme qui habite tout codeur depuis 1993 : améliorer Doom.

Les jeux en vue subjective avant Doom - Dans l'œil du spectateur

Si Doom a offert ses lettres de noblesse au FPS, en a codifié la plupart des règles, et a prouvé de façon définitive que la vue à la première personne était viable à la fois techniquement et en terme de gameplay, l'idée d'un jeu dans lequel l'action serait vue à travers les yeux du protagoniste n'avait déjà rien de nouveau en 1993. Bref historique des pionniers sans qui Doom, et le jeu vidéo tel qu'on le connaît aujourd'hui, n'auraient jamais existé.

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Haven Call of the King
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