Guides d’achat – Accessoires de joueurs (décembre 2024)

Nous testons régulièrement des accessoires qui ne rentrent pas dans la case stricte du composant. Micros, caméras, manettes : voici notre sélection pour compléter au mieux votre installation.

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Les choix de la rédac'

Webcam – entrée de gamme | Logitech Brio 100

Quand bien même on continue de trouver un certain nombre de webcams 720p dans les tout premiers prix des grandes marques ou dans les bacs à chinoisium des boutiques en ligne, il n’est aujourd’hui plus nécessaire de casser la tirelire pour s’offrir un modèle 1080p correct. La preuve avec cette Brio 100, qui offre une qualité d’image très honnête (à 30 i/s seulement, mais à ce prix-là, on ne va pas faire la fine bouche). Petit bonus appréciable pour notre vie privée, elle est dotée d’un cache mécanique manuel.

50€ environ
Webcam – haut de gamme | Elgato FaceCam Mk.2

Tant que l’on se limite au 1080p (qui suffit amplement pour la plupart des usages), la Facecam d’Elgato fait figure de référence. Dépourvue de micro intégré (si vous avez fait les choses dans l’ordre, vous avez déjà soigné votre son avant de vous attaquer à votre image), elle mise tout sur sa qualité d’image, qu’elle a effectivement très seyante – même à 60 i/s, cela va sans dire. Pour passer au niveau supérieur, il faut se tourner vers la Facecam Pro du même constructeur, qui vous ouvrira les portes de la 4K à 60 i/s… en échange de 350 €, tout de même.

140€ environ
Entrée de gamme | Microsoft Manette sans fil Xbox

Depuis plus de quinze ans, maintenant, les manettes Xbox (360, puis One, puis Series X/S) de Microsoft se sont imposées comme un véritable standard sur PC. La dernière itération en date reprend une recette qui marche : une bonne prise en main, une finition excellente et une compatibilité sans faille avec les jeux. Elle fonctionne en filaire (USB-C), en Bluetooth (si votre PC est équipé) ou avec la liaison propriétaire de Microsoft, qui nécessite un adaptateur USB et offre une latence réduite.

60€ environ
Haut de gamme | Scuf Envision Pro

Parmi la tripotée de manettes « premium » qui inondent désormais le marché, l’Envision Pro de Scuf se distingue grâce à sa profusion de boutons additionnels programmables à l’envi (y compris avec des touches du clavier ou des macros) et sa connectivité sans fil très basse latence. On apprécie aussi ses switchs Omron au retour extrêmement satisfaisant et précis. Attention : l’Envision Pro est exclusivement compatible PC, n’espérez donc pas pouvoir vous en servir avec une console ou un appareil mobile.

200€ environ
Entrée de gamme | Razer Seiren V3 Mini

C'est vrai : de nos jours, beaucoup de casques-micros assurent déjà une prise de voix très correcte – et même les micros intégrés aux ordinateurs portables et aux webcams font déjà le boulot de façon très acceptable. N'empêche que si l'on veut pouvoir s'improviser podcasteur du dimanche, ou même simplement offrir à ses partenaires de jeu le bonheur de communications vocales au son très naturel, on ne fera jamais mieux qu'un micro dédié. Pour seulement 60 €, le Seiren V3 Mini le démontre déjà de fort belle manière.

60€ environ
Haut de gamme | Sennheiser Profile

Tout premier micro USB de Sennheiser, le Profile est à la hauteur de la réputation de son constructeur. C'est un micro très simple, sans aucune fonctionnalité avancée (si vous voulez vous amuser avec des modificateurs de voix ou autres options, cela devra se faire par une solution logicielle), mais qui sait se concentrer sur l'essentiel : une captation sonore riche, transparente et naturelle. Attention, évitez le pack à 199 € avec un bras de micro inclus, ce dernier étant d'assez mauvaise qualité.

120€ environ

L'analyse de Canard PC Hardware (décembre 2024)

.:. Les webcams .:.

Le marché des webcams est étrange : il s’agit d’un des domaines qui évolue le moins vite technologiquement, mais qui se trouve en plein boom depuis l’essor du télétravail et du streaming en 2020.

Jamais nous n’aurons passé autant de temps devant une webcam allumée dans des réunions interminables, des « briefs rapides, t’inquiète pas y en a pour deux minutes max » ou des séances de construction de phare en bois pour « sublimer efficacement la marina » dans Valheim. De fait, il faut nous résoudre au fait que le choix de la webcam est désormais un incontournable dans une config qui se respecte. Mais quels critères retenir avant de passer à la caisse ? Peu ou prou les mêmes qu’en 2004 !

Comment choisir ? En premier lieu, le capteur. Alors que ceux de nos smartphones évoluent significativement chaque année, du côté des webcams, le rythme est moins soutenu. La faute aux conditions d’utilisation relativement inchangées depuis l’Antiquité : un plan fixe face à son écran dans un environnement (mal) éclairé, avec absence de mouvements brusques, sauf en cas d’AVC ou de crise d’épilepsie en plein meeting Zoom. Il faut garder en tête qu’un capteur de 2 mégapixels reste le minimum syndical ; en dessous, c’est faire insulte à la science. La définition de l’image compte aussi. Si les modèles les plus onéreux mettent en avant la 4K et l’inscrivent fièrement en lettres de feu sur la boîte, le grand public, lui, se satisfera généralement de définitions inférieures : du 1080p voire du 720p. Mais gardez bien en tête que ces chiffres ne disent rien de ce que l'on peut pourtant considérer comme la caractéristique la plus importante d'un capteur de webcam : ses performances en basse lumière ! Pour vous renseigner sur ce point, nulle autre solution que de consulter des tests, que ce soit les nôtres ou ceux de nos confrères.

Pour le champ de vision (abrégé en FoV, pour field of view), on aura souvent des propositions comprises entre 60° et 110°. Certains modèles avancés (et chers) permettant de choisir parmi plusieurs réglages de FoV – généralement par simple cropping sur le capteur (ces engins sont bien trop petits pour embarquer des zooms optiques). Plus le FoV est bas, plus le cadre sera serré. Ça peut sembler anecdotique mais un FoV plus large autorise le découpage de l’image plus simplement sans avoir à déplacer la caméra, l’écran ou le support sur lequel tout cela est posé, ce qui est un confort non négligeable. L’attention est de mise pour les fonctionnalités liées au capteur comme la mise au point, la balance des blancs, le suivi du visage, ou le HDR qui permet de laisser l'ensemble du visage visible même quand il est éclairé par une lumière très hétérogène (fenêtre sur le côté par exemple). Une fois ces points couverts, tout le reste est à considérer comme du bonus. C’est sympa, c’est bienvenu, mais cela ne doit pas conditionner l’achat. Prenons le cas du micro par exemple. Les webcams en embarquent systématiquement un ou plusieurs, mais la qualité de la prise de voix sera toujours inférieure à celle d’un micro dédié. Idem pour l’éclairage que certains fabricants comme Razer intègrent à leurs produits : c’est uniquement à considérer en tant que solution d’appoint qui ne rivalisera pas avec un éclairage dédié, même à petit budget.

 

.:. Les manettes .:.

Les catalogues de jeux du PC et des consoles étant de plus en plus perméables, il n'est plus vraiment envisageable, même pour le plus fervent des PCistes, de ne pas avoir une manette à disposition près de sa machine de jeu, en plus de son fidèle ensemble clavier/souris.

S’acheter une manette relève en grande partie d’un choix personnel, puisque vous chercherez avant tout un modèle qui sera confortable dans vos mains plutôt que dans celles du voisin. Mais avant d’en arriver à des considérations d’ergonomie, il y a bien d’autres paramètres à prendre en compte pour ne pas se tromper. La connectique, pour commencer. Dans la majorité des cas, les périphériques de jeu que vous trouverez disposeront d’un connecteur USB classique, qui permet être utilisé pour une liaison filaire. La connexion sans fil peut aussi être possible, mais toujours potentiellement avec quelques astérisques, en fonction du protocole de communication utilisé. La solution la plus économe est de passer par le Bluetooth, à condition que votre PC dispose d’une interface idoine (intégrée à la carte mère, ou via adaptateur externe). Le Bluetooth est toutefois un standard antédiluvien présentant de nombreuses limitations. Non seulement il peut causer une petite latence supplémentaire de quelques millisecondes (rien de dramatique, mais cela peut tout de même se ressentir), mais il prive surtout les manettes de certaines de leur fonctionnalité ; il devient par exemple impossible d'utiliser la sortie casque d'une manette Xbox, ou de profiter des retours haptiques avec la DualSense de la PS5 (les jeux PC prenant en charge nativement ces derniers sont désormais très nombreux).

La deuxième solution est de passer par un adaptateur USB. C'est la solution employée par la plupart des manettes sans fil « dédiée » au PC, parce qu'elle permet d'esquiver tous les inconvénients liés au Bluetooth, y compris la latence. Microsoft a un temps proposé à la vente un adaptateur de ce genre pour ses manettes Xbox, mais il n'est hélas plus fabriqué désormais. Quant à Sony, il n'a jamais daigné offrir un tel accessoire à sa DualSense, et c'est bien dommage.

Bien traiter ses boutons. Depuis notamment le succès de la manette Xbox Elite de Microsoft en 2015, de nombreux constructeur se sont mis à proposer des manettes « premium » offrant de nombreuses interfaces ou fonctionnalités supplémentaires par rapport aux manettes classiques. Boutons et palettes programmables additionnels, sticks et gâchettes avec course et tension réglables... Autant de petits luxes qui peuvent avoir un impact réel sur le confort de jeu. Valent-ils pour autant les sommes souvent faramineuses demandées pour les manettes de ce genre ? C'est une question très épineuse à laquelle chacun doit répondre pour soi. Enfin, les personnes vivant avec un handicap moteur pourront également trouver quelques options qui leur sont destinées : Microsoft propose depuis 2018 une manette Xbox « adaptive » compatible PC et Xbox, présentée dans Canard PC Hardware n° 44 ; Sony a suivi en 2023 avec sa manette PlayStation Access (PS5 et PC), testée dans CPC Hardware n° 60.

 

.:. Les micros .:.

L’achat d’un micro dédié est rarement une chose que l'on met tout en haut des priorités lorsque l'on conçoit son installation, ne serait-ce que parce que l'on a toujours la possibilité de se contenter du micro intégré à une webcam, un ordinateur, ou même d'un casque-micro. Mais si l'on veut faire du bien aux oreilles de ses collègues et/ou partenaires de jeu, ou même pourquoi pas s'essayer au podcasting ou au streaming, c'est un indispensable. De manière générale, si vous voulez vous lancer dans la création de contenu, même en vidéo, votre priorité absolue doit être de peaufiner la qualité audio de votre production, bien avant de vous attaquer à l'aspect visuel.

La difficulté, c'est que commencer à s'intéresser au monde des micros, c'est risquer de tomber dans une spirale presque aussi infernale que celle des claviers mécaniques custom. On commence en cherchant un micro USB tout simple à brancher directement sur la façade de son PC, puis on finit par se demander si on ne ferait pas mieux de prendre un micro XLR (connexion analogique professionnelle) combiné à une interface idoine, mais attention il faut que cette dernière dispose d'un préampli suffisamment costaud si on veut y brancher un micro dynamique, ou qu'elle dispose bien d'une alimentation fantôme 48 V si c'est pour y brancher un micro à condensateur – d'ailleurs, entre micros dynamiques et micros à condensateur, va-t-on préférer les timbres profonds et radiophoniques des premiers ou la clarté et la transparence des seconds ? Et puis on n'a même pas encore commencé à parler de la courbe de directivité : le cardioïde classique convient généralement à tout le monde, mais peut-être préfèrerait-on de l'hypercardioïde rejetant mieux les bruits latéraux (comme le cliquetis d'un clavier), ou du bipolaire voire de l'omnidirectionnel pour pouvoir capter des conversations à plusieurs...

Tout pour le son. Bref, les critères de choix sont innombrables. Gardez au moins toujours ceci en tête : parmi tous les arguments que les constructeurs voudront faire valoir pour leurs produits, il est de votre devoir d'ignorer tout ce qui ne concerne pas directement la qualité de la captation sonore « brute » de l'engin. Car tout l'argent que vous n'aurez pas dépensé pour des loupiotes RGB moches ou pour des filtres audio intégrés que vous pourriez tout aussi bien remplacer par des traitements software, c'est de l'argent que vous pourrez peut-être investir dans un bon bras de micro, voire dans quelques panneaux acoustiques à installer derrière votre bureau, et qui auront eux aussi un impact considérable sur la qualité finale de votre prise de voix !

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