Guides d’achat – Stockage (SSD)
Les SSD vont bientôt doubler (encore) leurs performances théoriques, avec l'arrivée en masse du PCI-Express 5.0.
Notez qu'en tant que "Partenaire Amazon", nous pouvons réaliser un bénéfice sur les achats remplissant les conditions requises.
Les choix de la rédac'
Entrée de gamme | Crucial P3 Plus (1 To)
Petit à petit, les SSD NVMe sur PCIe 4.0 ont fini par supplanter les modèles PCIe 3. Le Crucial P3 Plus est un modèle modeste, à mémoire flash QLC et sans cache DRAM, mais il offre tout de même des débits extrêmement confortables : près de 5 Go/s en lecture séquentielle, et 3,5 Go/s en écriture (tant que son cache pseudo-SLC n'est pas saturé).
Milieu de gamme | Crucial T500 (1 To)
Plus ambitieux, le T500 passe en mémoire TLC et embarque 1 Go de cache LPDDR4 par To de stockage – ce qui en fait automatiquement un bien meilleur candidat si l'on souhaite y installer l'OS de sa machine. Côté débit, sans surprise, on n'est pas loin de saturer l'interface PCIe 4 x4 : 7,3 Go/s en lecture, presque autant en écriture.
Haut de gamme | WD Black SN850X (2 To)
Quitte à dépenser encore plus, autant simplement prendre plus d'espace de stockage, plutôt que de passer à un modèle PCIe 5 hors de prix pour peu de conséquences en usage réel. Évidemment, rien ne vous oblige à opter pour un modèle premium tel que ce SN850X (quasiment équivalent au T500) : un P3 Plus en 2 To coûte une cinquantaine d'euros en moins.
L'analyse de Canard PC Hardware
Qu’est-ce qu’un SSD ? De la mémoire flash couplée à un contrôleur plus ou moins rapide et efficace. En 2022, ils peuvent atteindre 8 To, avec une capacité moyenne entre 500 Go et 2 To. Et dans cet intervalle, il est possible de trouver des modèles d'entrée de gamme vendus à environ 1 € pour 10 Go (soit aux environs de 100 € pour un modèle de 1 To). Nous l'expliquons dans la partie sur les disques durs, l'écart de prix est assez faible pour éviter de s'infliger un périphérique mécanique et lent.
Deux interfaces, deux formats, trois possibilités. Physiquement, vous trouverez essentiellement deux formats : le 2,5 pouces issu des disques durs, et le M.2 (en barrette). Il en existe d'autres (PCI-Express, U.2, mSATA, etc.) mais ils sont rares. Au niveau de l'interface, là aussi, il y a deux possibilités : le PCI-Express et le SATA. Le premier permet d'atteindre ~8 Go/s (4 lignes en PCIe 4.0) ou ~4 Go/s (PCIe 3.0), quand le SATA se limite à environ 550 Mo/s (6 Gb/s). Si vous mélangez, il existe trois possibilités : un SSD SATA en 2,5 pouces, un SSD SATA en M.2 ou un SSD PCI-Express en M.2, et le choix va dépendre de votre carte mère (ou PC portable) et de votre budget. Nous allons le voir, l'entrée de gamme est en SATA (2,5 pouces ou M.2), le milieu de gamme en PCI-Express 3.0, le haut de gamme en PCI-Express 4.0. Et à l'automne, vous devriez voir arriver les versions PCI-Express 5.0, capables d'atteindre 16 Go/s au maximum (entre 12 et 13 Go/s en pratique).
La question de la mémoire. En 2022, vous trouverez deux types de mémoire flash : de la TLC (trois bits par cellule) et de la QLC (quatre bits). Les deux permettent de proposer des SSD à des prix intéressants, contrairement aux anciennes puces SLC (un bit) et MLC (deux bits). Pour améliorer les performances, les constructeurs utilisent plusieurs canaux (quatre ou huit) mais intègrent surtout un cache SLC. Il s'agit d'une astuce technique avec laquelle le contrôleur écrit rapidement sur la NAND en se contentant d'un bit, avant – une fois la limite atteinte – de réorganiser les données, si possible quand votre transfert est terminé. Le cache en question varie : il peut être fixe (une partie de la NAND est réservée, généralement quelques dizaines de Go) ou dynamique. Dans ce cas, il possède une taille plus importante en théorie mais dépend de l'espace libre : dans un SSD rempli, il est plus petit. Avec de la mémoire TLC, il se limite à 1/3 de la capacité disponible et avec de la QLC, 1/4 (c’est logique). Les constructeurs annoncent rarement les débits en dehors de ce cache, mais méfiez-vous : certains descendent à des valeurs dignes d'un disque dur (moins de 100 Mo/s en QLC).
La question de la durée de vie. Un SSD, contrairement aux disques durs, s'use. La durée de vie n'est pas réellement un problème dans un usage standard, mais il faut éviter un SSD usé pour stocker à long terme. Pour l’indiquer, les fabricants annoncent une valeur TBW, c'est-à-dire « Total Bytes Written ». Il s'agit d'un chiffre (très) conservateur qui donne le minimum garanti avant d'éventuels soucis, et il augmente mécaniquement avec la capacité (ce qui est logique) et varie selon les marques : par exemple 80 To sur un Crucial BX500 (250 Go), 100 To sur le MX500 de la même capacité ou 150 To sur un Samsung 870 EVO. Le SSD ne va pas s'éteindre une fois la limite atteinte, et la NAND résiste généralement bien au-delà, mais si vous passez cette valeur, le constructeur refusera le SAV.