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American Theft 80s - ♫ C'est le plus naze des voleurs… ♪

Billy Joe a du mal à enfoncer un clou. Je le vois agiter son marteau en l'air, de droite à gauche, comme un encensoir. Au moins, pendant ce temps, il est occupé. J'en profite pour escalader la clôture du parking où est garée sa caravane et piquer sa vieille télé. La nuit va être longue.

Sea of Thieves
La caravane patche de début juin 2018 - Mises à jour notables et emplâtres sur jambes de bois
De quoi l'industrie du jeu vidéo est-elle malade ?

Licenciements en cascade, horaires intenables, précarité généralisée... Et si l'industrie du jeu vidéo marchait sur la tête ? Depuis la rentrée, la rédaction de Canard PC, en partenariat avec Mediapart, planche sur un dossier au long cours consacré aux conditions de travail dans le monde des jeux. Les deux articles de ce numéro constituent le début d'une série qui se poursuivra dans les prochains mois, détaillant la question en profondeur.

À quoi sert ce qui ne sert à rien ? - Roland Barthes en F-18

Les plus anciens de nos lecteurs le savent : depuis l'été 2013, où je l'ai téléchargé « par curiosité », « comme ça », « pour comprendre ce qui plaisait tant que ça à Moquette là-dedans »Note : 1 Eurotruck Simulator 2 me fascine. Après des dizaines d'heures passées sur les routes de Pologne et d'Allemagne, devant un jeu a priori dénué du moindre intérêt, j'étais toujours incapable de me défaire de l'impression qu'il s'agissait d'un titre majeur, capable de susciter chez le joueur un sentiment de présence, de réalité, dont les autres jeux ne pouvaient que rêver. Seulement, j'étais incapable de savoir pourquoi : aucune hypothèse ne me satisfaisait totalement, si bien que j'avais fini par renoncer à trouver une explication. Jusqu'au jour où Guy Moquette, encore lui, m'a encouragé à essayer DCS World, le simulateur de vol ultra réaliste d'Eagle Dynamics. Et là, sur le tarmac de l'aéroport de Beslan, tandis que j'exécutais pour la énième fois la procédure de démarrage de mon A-10C, j'ai connu la révélation.

Note 1 : C'est en tout cas ce que je dirai à mon procès.

Final Girl - Un slasher sachant slasher

Kelly est morte. Je ne sais pas pourquoi elle a décidé de retourner sur le ponton, au milieu de la nuit, alors que le tueur au masque de cochon rôde depuis un bon moment déjà. J’étais trop loin pour l’aider. Trop loin et pas assez forte, pas encore. Brandon va être triste… enfin, s’il n’est pas en train de se vider de son sang.

NOC - Who’s there ?

J’en avais d’autres, des jeux de mots, je me serais fait le plaisir de citer Jules Romain, malheureusement le bouquin le précise très vite : avec pas mal de références d’Europe de l’Est, ça se prononce « Nots ». Mais je ne vais pas me laisser démonter pour si peu, car ce jeu rétrofuturiste ne se fonde pas que sur la nots-algie.

Praga Caput Regni - Mate les Tchèques au roi !

Même si je n’ai rien contre les meubles suédois, je commence à en avoir marre des jeux qui incluent de petits schémas pour monter de simples présentoirs en carton. Ici, le plan fait référence à des pièces dont le numéro n’est parfois pas marqué dessus, seulement sur le punchboard. Tout ça pour découvrir ensuite que c’est plus lisible de ne pas utiliser le bouzin, au profit de sa version 2D imprimée sur le plateau. Autant vous dire qu’entre Praga Caput Regni et moi, ce n’était pas gagné.

Décrocher un pendu : dix secondes dans un autre jeu, vingt minutes savoureuses ici.
Disco Elysium - Le livre dont vous êtes le blaireau

Depuis 2015, un vent venu d'Estonie colporte d'étranges rumeurs. Celles d'un jeu de rôle visionnaire, d'un collectif d'artistes qui se serait transformé en studio de jeux vidéo, d'une histoire de flic ivre mort dans un univers totalement nouveau. Nourri de Planescape : Torment et de Kentucky Route Zero, ce qui s'appelait encore No Truce With The Furies promettait de changer notre rapport à la narration, aux dialogues et au roleplay. Mais le jeu, développé dans la lointaine Tallinn, existait-il seulement ou ses captures d'écran officielles n'étaient-elles qu'une suite de montages alléchants ? Le doute a subsisté pendant des années. Et puis, fin avril, j'ai pris le train pour y jouer de longues heures et rencontrer ses créateurs. Le vent n'avait rien exagéré : au contraire, il ne soufflait pas assez fort.

Alec Holowka, figure du jeu vidéo indépendant, s’est suicidé après avoir été accusé de multiples comportements abusifs. (Crédits photo : Trish Tunney, CC-BY-2.0)
Agressions sexuelles et harcèlement : nouveaux scandales dans l’industrie - Dans les studios, la parole a encore du mal à se libérer

À la fin du mois d'août, une nouvelle série de témoignages de harcèlement et d'agressions sexuelles a jeté une lumière crue sur le climat sexiste largement répandu dans l'industrie du jeu vidéo. De plus, des hordes de joueurs particulièrement virulents ont enseveli les victimes sous les menaces de mort et les insultes. De toute évidence, les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc ont échoué à faire bouger les lignes dans ce secteur où les femmes demeurent ultra minoritaires.

Quand les critiques de jeux de plateau s'autocensurent - Une vue d'ensemble des relations parfois complexes entre éditeurs de jeux et médias

Le 26 novembre 2020, le site Try aGame ! postait une chronique du jeu de société One Piece Adventure Island. «Si le fan-service pourrait attirer certains fans de par la présence des grands équipages de One Piece, le jeu de société en lui-même demeure loin d’être séduisant dans le cœur de ses mécaniques », pouvait-on notamment y lire. A priori, rien qui ne sorte de l'ordinaire pour un site spécialisé dans les critiques de jeu vidéo et de plateau – à ceci près que l'éditeur du jeu, Topi Games, l'a très mal pris, un peu comme si le développeur d'un jeu vidéo à licence se rendait à la rédaction de Canard PC avec une batte cloutée pour exiger des comptes.

Entretien avec Shams Jorjani, l’homme qui murmure à l’oreille des city-builders - « On va toujours plus loin avec des elfes et des nains qu’avec des aliens bizarres. »

Avec son équipe, Shams Jorjani examine chaque semaine des dizaines de projets de jeux, après quoi il décide lesquels seront édités par Paradox Interactive. En près de treize ans de boîte, il a vu passer des centaines de city-builders et il suit de près leur évolution.

Satisfactory - Déblocage des usines

Satisfactory est un produit dangereux, vous diront tous les addictologues. Il ruine des vies, détruit des familles, il transforme ses utilisateurs en reclus sociaux dont le seul horizon devient l'installation d'une nouvelle chaîne de production ultra optimisée. Alors comment répondre à ce défi de santé publique ? En installant des mods bien sûr ! Voici ceux que j'ai utilisés lors de ma dernière orgie d'usine, et qui ont merveilleusement saccagé mon rythme de sommeil.

La relation avec la fille du personnage principal, Amanda, est l'une des grandes réussites de Dream Daddy.
Dream Daddy : A Dad Dating Simulator - Un grand papa pour l'humanité

Au milieu de la litanie de licences resucées jusqu'à la moelle et de blockbusters pleins d'explosions qui ont droit à tous les budgets publicitaires, le petit monde des jeux vidéo arrive parfois à nous prendre par surprise. Il y a eu Kerbal Space Program, Undertale, Stardew Valley, Don't Starve. Des jeux aux budgets plus modestes, aux ambitions plus concentrées, mais qui réussissent parfaitement à faire vibrer une corde particulière dans le cœur du public. À cette liste de jeux, on peut désormais ajouter Dream Daddy : A Dad Dating Simulator.

Travellers Rest - Hôtel quali’ (pas fornia)

Je ne sais pas pourquoi ils s'échinent à nous sortir des simulateurs d’avion dernier cri : si j’en crois ce que j’entends autour de moi, le plus vieux rêve de l’être humain ce n’est pas de voler, mais d’incarner un aubergiste de jeu de rôle. Ça doit être un fantasme difficile à réaliser, parce que tous les jeux qui s’y sont essayés se sont vautrés – jusqu’à Travellers Rest.