Jeu Vidéo

Ça y est, la civilisation s'est effondrée. Plus grave encore, le petit groupe de survivants que vous avez rejoint, terré au milieu de la forêt de Fontainebleau, commence à manquer de nourriture. « N'ayez crainte ! vous exclamez-vous tout en vous arrosant d'urine de daim, j'ai 2 000 heures sur theHunter, demain j'aurai ramené assez de viande pour tout le monde. » Alors que vous vous enfoncez dans la nuit, une question vous hante : tout ce temps passé devant un écran vous sera-t-il utile ? Nous avons la réponse.

Il y a trois ans, Elon Musk annonce vouloir poser du monde sur Mars en 2024. La planète rouge devient le sujet à la mode, les producteurs en font des films et des séries télé, les développeurs de jeu vidéo s'emparent du thème. Bon, entre-temps, le milliardaire américain s'est reconverti dans une carrière de edgelord en étalant ses 12 ans d'âge mental sur Twitter, mais ça n'est pas grave. Les jeux vidéo martiens, eux, continuent de sortir à un rythme régulier.

Un doute m’étreint parfois dans l’exercice de mes fonctions professionnelles. Suis-je bien sûre de penser ce que je pense ? Je me suis déjà prise en défaut. Par exemple j’avais regardé la moitié de la première saison de Parks and Recreations sans qu’une défiance tenace ne me quitte. Et puis, quelques mois plus tard, poussée par un heureux hasard, je l’ai revue. Et Parks & Rec a accédé au Panthéon de mes séries favorites. Ce qui avait changé ? Mon état d’esprit.

Vous l'ignorez peut-être, mais le jeu vidéo est sur le point de connaître la plus grande révolution de son histoire. Je sais, on vous dit ça tous les six mois à propos du prochain Unreal Engine qui affiche deux polygones de plus, des casques VR sans fil ou du dernier fauteuil gaming vibrant à retour de force, mais cette fois-ci, c'est vrai. Cette révolution, qui va autant changer la manière de créer les jeux que celle d'y jouer, porte un nom : les réseaux de neurones génératifs.