274 résultats pour "les configs de canard"

Anthem - Il est pas fort, Anthem

« Alors c'est ici le coin des gens punis ? » Toto-la-déglingue, Denis-la-pub, Ivan-le-patronat... Les uns après les autres, ils passent devant nos bureaux, les mains jointes devant la taille, comme pour rendre un dernier hommage à un cher disparu. Nos bureaux, ce sont celui de Noël Malware, où il joue à The Division 2 en poussant de longs soupirs désespérés, et le mien, sur lequel je me suis endormi après une dernière expédition dans Anthem. « C'est marrant, on dirait le même jeu avec une skin différente », remarquent les membres de la procession en se penchant sur nos écrans. Noël commence à sangloter. Oui, voilà la seule différence avec un cortège funéraire : ici, ce sont les morts qui pleurent.

Prodeus - Le gore s'acharne

Quelque part dans une ferme de serveurs de Shenzhen, un algorithme très primitif tourne depuis dix ans et tente toutes les permutations possibles d'un lexique d'une centaine de mots pour créer les titres des futurs jeux en ligne chinois : Battle of Warriors, Warriors of Battle, Dragons of War, War of Dragons... et ne s'arrêtera que lorsque Tencent aura gagné assez d'argent pour racheter le monde entier. Bien décidés à ne pas laisser à l'Empire du milieu le monopole du développement en batterie, les développeurs indés américains contre-attaquent depuis deux ans avec leur propre algorithme, chargé de produire tous les concepts possibles de fast-FPS.

Astuce : le jeu est saturé de couleurs criardes et d'éclairages violents, ce qui en fait un excellent outil pour trouver les pixels morts sur votre moniteur.
Genesis Alpha One - Ma petite Enterprise

Il fallait que ça arrive : à force de ne pas trier nos déchets et de laisser l'eau du robinet couler pendant qu'on se lave les dents, la Terre est devenue inhabitable. Quelques mégacorporations (dont probablement Google, Amazon et Canard PC) financent alors des expéditions spatiales de clones génétiquement modifiés pour nous trouver une nouvelle planète à ravager. Oh surprise, vous venez d'être promu capitaine de l'une d'entre elles ! Allez, au turbin.

Conan Exiles - On en aggro, sire

« Toi qui arrives dans ces terres, sache qu’ici, tu peux devenir qui tu souhaites », m’a dit Conan Exiles alors que je venais de débarquer. Les idées ont immédiatement fusé de toutes parts. Je pourrais être un odieux esclavagiste qui vend de pauvres hères aux plus offrants. Ou pourquoi pas un armurier qui vend des protections aux inconscients qui vont écumer les donjons ? Au final, j’ai décidé d’ouvrir ma propre taverne afin de noyer ma tristesse dans l’alcool.

Au rayon des mauvaises idées : on ne peut pas scroller librement la carte. Il faut péniblement déplacer un avatar pour faire bouger la caméra. Et bien sûr, aucune touche n'est configurable.
Good Company - Atelier pas pratique

Mais regardez-moi comme Good Company est sexy ! Ses jolis décors colorés, son style low poly tout sucré ! Cela faisait bien un an que je léchais les photos d'écran du jeu en attendant de pouvoir mettre mes doigts dedans. Puis m'est revenue en pleine face cette vérité immuable que j'oublie trop souvent : ce qui compte, c'est la personnalité.

Everspace 2 - Cosmique de répétition

Le premier Everspace n’avait pas inventé l’eau tiède (ce privilège est réservé à Jean-Eudes Tiède, né en 1806), mais il avait prouvé une chose : tous les ingrédients habituels du rogue-like ont meilleur goût quand on les transpose dans l’espace. Miner, convoyer, combattre, explorer, c’est quand même plus chouette dans la banlieue de Saturne que dans celle de Montluçon. Alors quand Everspace 2 a débarqué sur Steam, j’étais dans les starting-blocks.

Legends of Runeterra - Deck plus ultra

Depuis que le jeu a été annoncé, tout le monde le dit : Legends of Runeterra, c’est Hearthstone avec une perruque. Il y a bien quelques différences entre les deux jeux de cartes, cependant elles ne pèsent pas bien lourd dans l’imaginaire collectif face à la longue liste des ressemblances. Mais si les deux jeux sont les mêmes et puisque je ne peux pas voir Hearthstone en peinture, pourquoi est-ce que je m’amuse autant sur Legends of Runeterra ?

DayZ - Zombie ne fait pas le moine

DayZ, qui sort enfin d'accès anticipé, est presque identique à sa version d'il y a six ans.

2012 : comme des centaines de milliers de joueurs avides de sensations fortes, je lance DayZ avec des étoiles dans les yeux. Quelles nouvelles surprises le jeu va-t-il me réserver ? Quels fabuleux moments de tension vais-je y vivre, quelles amitiés vais-je y souder ?

2018 : comme des dizaines de journalistes avides d'en avoir fini au plus vite, je lance DayZ avec des larmes dans les yeux. Quelles nouvelles déceptions le jeu va-t-il me réserver ? Quels tristes moments de platitude vais-je y vivre, quels développeurs vais-je avoir envie de dessouder ?

Presque identique, je vous l'avais dit. Presque.

Lust From Beyond - Fhtagn jusqu'au bout des seins

Super ! Quand Lars von Trier ou John Cameron Mitchell font un film avec des scènes de cul c'est du génie, mais quand je teste Lust From Beyond, j'ai droit à des « Mais pourquoi tu écris là-dessus ? » ou « Vous testez les jeux pornos chez Canard PC ? » Pourtant, il n'y a aucune raison que le jeu vidéo soit incapable de parler de sexualité de façon adulte et intelligente. Enfin, euh, après avoir joué à Lust, j'ai quand même quelques doutes.

La taille de l'usine étant limitée et les parcelles supplémentaires très coûteuses, il faut placer stratégiquement les machines en évitant qu'elles ne créent des zones d'obstruction (en rouge sur la photo d'écran) ralentissant les ouvriers.
Little Big Workshop - Leurs vies valent moins que mes profits

Je sais bien que mes collègues me voient comme un dégénéré militariste qui se masturbe devant des photos de tanks en écoutant des discours de Pinochet. Tout cela me blesse. Car voyez-vous, j'ai aussi un cœur, une sensibilité, j'aime les choses croquignolettes, légères, les couleurs vives, le rire des enfants, les chansons de Keen'V. En accueillant avec enthousiasme le test de Little Big Workshop, j'espère leur montrer cette partie secrète de mon âme.

Un petit tapis, un canapé, une cheminée. On est bien, on est cosy.
Founders' Fortune - Survie, jalousie et déco d'intérieur

Par curiosité, j'ai rentré le nom du studio, Oachkatzlschwoaf, dans Google Traduction. Il n'a pas trouvé la langue. Mais le terme a sa propre définition dans l'Urban Dictionary. Il s'agit d'un mot d'argot en allemand autrichien, désignant la queue d'un écureuil. Et comme les Allemands sont apparemment incapables de le prononcer correctement, les Autrichiens s'en servent pour repérer leurs compatriotes. Voilà, c'était notre rubrique Linguistique Amusante, parlons maintenant du jeu.

Jurassic World Evolution - Dino future

En octobre 1993, quatre mois après le film, sortait le premier jeu Jurassic Park, développé par Ocean Software*. Si je n'en garde qu’un souvenir confus, fait de gallimimus grillés à coups de Taser et de séquences en FPS bien poussives, je me rappelle parfaitement la pub qu’on trouvait dans les magazines à l’époque, et son accroche : « Depuis 65 millions d’années, vos micros les attendaient. » Coïncidence amusante, vingt-cinq ans plus tard, vautré devant mon « micro », c’est moi qui attends. J’attends longtemps. Sans rien faire. Totalement inerte. Un observateur inattentif penserait peut-être que je me suis endormi ou en cours de fossilisation. Pas du tout : je joue à Jurassic World Evolution.

*Si les adaptations plus ou moins réussies d’Ocean vous intéressent, je vous encourage à lire l’article que nous leur avons consacré dans le Canard PC n° 367.

Des finitions de qualité
Warcraft 3 Reforged - Mon pote, Tauren pas trente balles ?

« L'être humain n'est capable d'amitié que dans sa prime jeunesse. (...) Plus tard, dès que nous vieillissons, ou, mettons, que nous mûrissons, c'est bien difficilement, laborieusement que nous nous faisons des amis, comme à contrecœur, avec hargne », écrivait Milena Jesenska, sans doute un peu pessimiste. Pourtant, il est vrai que les amitiés d'enfance sont taillées d'un autre bois que les autres. Je m'en suis rendu compte il y a quelque mois, en reprenant vingt ans plus tard, là où nous les avions laissées, mes conversations avec un ami de collège pas vu depuis. Et cette semaine, en relançant Warcraft 3 près de deux décennies après ma dernière partie, j'ai la même impression de retrouver immédiatement des souvenirs familiers. Et je me suis aussi dit qu'il avait quand même bien perdu ses cheveux depuis la dernière fois.

Becastled - Des soumis et des hordes

J'aurais dû me douter. J'aurais dû me douter que, quand un jeu clignote comme un néon avec marqué « ackboo » sur chacun de ses éléments mais qu'en conférence de rédaction, ledit rédacteur se contente d'un : « Non, ça ne me dit rien, tu peux le prendre », c'est qu'il y a un loup. Le loup, c'est simplement que j'ai cru que Becastled était un jeu terminé, alors qu'il vient d'être lancé en early access, et que les early access, moi, j'aime pas trop ça.

Hitman – Game of the Year Edition - Ultimate Golden Final « Cette fois c'est la bonne » Épilogue Promis-Juré-Craché Edition

Après l'introduction de Hitman et son niveau unique (7 euros), puis le deuxième niveau de Hitman (7 euros), le troisième niveau de Hitman (7 euros), le quatrième niveau de Hitman (7 euros), le cinquième niveau de Hitman (7 euros), le sixième niveau de Hitman (7 euros), le niveau bonus d'été de Hitman (7 euros) ou bien l'introduction de Hitman (13 euros), la mise à jour vers l'édition complète de Hitman (50 euros), voilà que l'excellent, le génial Hitman (9/10, Canard PC no 351) vient une nouvelle fois nous demander des sous pour un pack de quatre missions vendu 20 euros. Oui, 20 euros de plus à débourser, même pour les possesseurs de l'édition complète de la mort qui tue à 70 euros. Hitman teste-t-il nos limites ?

Assassin’s Creed Odyssey - Aux sombres héros de l'Homère

Presque seul contre tous, dans une rédaction blaséeNote : 1, je persiste à penser qu’Assassin’s Creed Origins était un chef-d’œuvre, l’un des meilleurs épisodes de la franchise, la quintessence du savoir-faire d’Ubisoft, enfin mis au service d’un vrai jeu. Alors, quand l’Union des Bretons Indépendants a annoncé renouer avec le rythme impie d’un Assassin’s Creed chaque année, alors qu’une pause leur avait fait tant de bien, je me suis dit : « Ça y est, ils vont encore saloper ma belle licence. » Autant dire que je ne partais pas conquis pour ces nouvelles aventures grecques.

Note 1 : Voir Canard PC n° 386 : « ackboo et le temple du Soleil », Casterman, 2018.

Hellblade : Senua's Sacrifice - Rigueur Warning

« AVERTISSEMENT : ce jeu propose des représentations de la psychose. Des personnes ayant une expérience de la psychose ainsi que des professionnels de la psychiatrie ont participé à leur création. Certaines personnes, y compris celles qui ont déjà vécu des expériences similaires, pourront trouver ces représentations dérangeantes. » Je sais pas vous, mais je la sens bien cette rentrée, moi.

C'était mon tout premier véhicule à peu près convenable ! Je l'ai appelé « Titine », en hommage à ma première voiture (une Peugeot 206 avec jantes 17 pouces). Deux heures à récolter des ressources et régler l'engin pour que les roues tournent dans le bon sens. Grosse fierté quand il a démarré et s'est mis à rouler droit.
Scrap Mechanic - La survie à coups de cric

Oui, nous vous avons déjà parlé de Scrap Mechanic. La dernière fois, c'était fin 2016, alors que le jeu venait de changer de moteur 3D et n'était encore qu'un vague bac à sable dans lequel on construisait des véhicules branlants. Ses développeurs suédois, industrieux scandinaves qu'ils sont, l'ont depuis grandement amélioré, avec un mode Survie qui fait désormais de Scrap Mechanic un vrai jeu.

Le réseau routier à sens unique offre de belles perspectives d'optimisation pour les tarés de la logistique.
Second Earth - Starship trompeur

Itch.io, c'est un bon demi-milliard de jeux demi-pourris, des prototypes inachevés, des tonnes de « pixel art narrative rogue-like point & click experience » développés par des étudiants fauchés, des projets Kickstarter abandonnés. Et dans le lot, sous ce fumier fertile, quelques pépites qui mériteraient d'être sur Steam à 20 euros, mais qu'on nous file gratos pour la beauté du geste. Second Earth rentre définitivement dans cette catégorie.

Unravel Two - Contenu laineux

Ça devait être la surprise de l’E3 : pendant sa conférence, Electronic Arts a soudain sorti de son chapeau un Unravel Two, et l’a mis en vente dans la foulée sur Origin et sur consoles. Et puis on a vite zappé cette pirouette, car quelques heures plus tard Bethesda a fait de même avec le DLC de Prey, puis Nintendo avec le portage Switch de Fortnite. Pauvre Unravel Two : premier arrivé, premier oublié.