Voici Hans. Hans est allemand jusqu’au bout des ongles. Il aime les eurogames, les plateaux moches, la gestion, les fins de parties qui ressemblent à des tableaux Excel, les thématiques modernes, comme « La Brême et ses exportations ». Hans sait s’amuser.
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À l'heure de la démocratisation des IA dites « génératives », certains pensent que ChatGPT s'apprête à remplacer les auteurs, les développeurs, les artistes et même les élèves de cinquième B du collège Abel Minard de Dijon – simplement parce que l’IA écrit de meilleures rédactions qu’eux et n’a pas besoin de rappeler qu’elle a « les cramptés » à chaque fois qu’elle s’adresse à un être humain.
J’ai vu fleurir quelques avis s’interrogeant sur la portée morale d’un jeu dont le seul et unique objectif est de tuer un homme. C’est un débat intéressant. Voici mon point de vue : je n’y vois aucun souci, surtout quand C’EST HITLER QU’ON DOIT TUER BORDEL, HITLER !
Le premier contact avec L’Insurrection, ce sont ses illustrations démentes, photos retravaillées, superposées, tout en noir et feu. L’ambiance est directement posée : il s’agit de raconter comment éclatent les révoltes, avec le choix d’un cadre historique, contemporain, ou complètement fantaisiste.
Charles Darwin, c'était un malin. Et si sa théorie de l'évolution nous a bien prouvé une chose, c’est que nous sommes les seuls êtres vivants sur Terre incapables d’évoluer – il suffit de se balader sur Twitter pour le constater. Dans Darwin’s Journey, nous, pauvres chercheurs lambda, allons tenter de suivre ses traces, de la jungle des Galapagos aux vitrines des musées.
Contrairement au jeu vidéo, le prix des jeux de société ne descend pas naturellement avec le temps dans les boutiques spécialisées. Pour autant, il existe de nombreuses solutions permettant de pratiquer le « patient gaming », soit de faire ses achats bien moins cher pour peu qu’on veuille attendre un peu.
Sortir de chez soi, il paraît que c’est bien, qu’il y a des trucs comme du soleil, de l’air frais, des gens. Mais avoir un but, c’est sans doute mieux. Du coup, telle une vieille druide à barbe blanche, je vous propose une vision panoramique des lieux de débauche ludique accessibles. Et comme je suis vraiment sympa, je vais même les trier des plus chères aux moins chères. Sympa, mais apte à garder le suspense, quand même.
Au début, je m’étais dit que ça serait un article facile à écrire. Après tout, peu de gens connaissent le monde merveilleux des jeux à fabriquer de ses petites mains (ou de sa petite imprimante, c’est selon). Je me voyais déjà pondre un top 10 de mes jeux préférés, le genre d’article vite fait bien fait sans prise de tête. Et puis Perco, ce monstre sans cœur, m’a montré qu’il existait déjà un top des meilleurs jeux de référence sur BGG. Mon plan était tombé à l’eau, j’allais devoir bosser un peu plus.
« Bon Tisseur, c’est toi le spécialiste des JCC, tu nous fais un truc sur Lorcana ?
– Euh, c’est que j’avais une histoire en or sur Magic et les Pinker…
– Non, mais Magic c’est has-been, on en a marre que tu parles que de ça, faut que tu changes d’air.
– Mais je…
– Allez, tu me ponds une page pour le prochain HS, merci bisous ! »
Oui je sais, vous allez m’accuser de lobbyisme, de favoritisme, voire d’avoir des actions chez Leder Games. Tout ceci est faux. J’aimerais bien, notez. Mais non, c’est juste que j’aime ce que fait Cole Wherle, et que j’ai sacrément envie de vous parler de son prochain projet.
Quand on parle peinture sur figurine, économiser constitue autant une question de gestion de ses investissements matériels que de méthodologie de travail. Mais comment peinturlurer ses bonshommes en plastique préférés tout en pensant budget ?
Jouer pour pas cher, c’est bien, mais ça n’a pas vraiment de sens si c’est pour se ruiner en matériel de peinture derrière. Si notre hobby a la réputation d’être une passion coûteuse, ce n’est pas une fatalité pour autant.
Résumer quelqu’un par une seule de ses réalisations est toujours hasardeux et réducteur. Pourtant, dire d’Antoine Bauza qu’il est l’auteur de 7 Wonders ou de Thomas Provoost qu’il a fondé Repos Production et importé Time’s Up ! en Europe peut suffire à prouver une chose : ces deux-là connaissent sacrément bien leur boulot.
BLAM ! Un nom qui sonne comme un coup de poing, cachant un acronyme plus bucolique : Between Lake And Mountain. Un éditeur annécien qui, malgré sa relative jeunesse, a commencé à se faire un nom. Rencontre avec Simon Villiot, son directeur éditorial.
Le parcours pourrait sembler classique : une mise à niveau en arts appliqués, une école de dessin, des illustrations pour l’édition jeunesse et pour le monde ludique. Mais si on consacre un portrait à Christine Alcouffe, ce n’est pas seulement pour son style artistique, c’est aussi parce qu’elle a depuis quelques années une double casquette d’autrice de jeu.
Depuis 2015, le très sérieux milieu du Scrabble francophone (plus de 20 000 licenciés) est dominé par un cycliste néo-zélandais qui ne parle même pas notre langue. Plusieurs figures françaises du Scrabble nous ont raconté comment leur communauté encaisse le choc.
Aventures à plumes ne nous fait pas seulement jouer des canards : tous les volatiles y sont les bienvenus, jusqu’à un invité ornithorynque. L’inspiration La Bande à Picsou transpire cependant de chaque page. Tant mieux ! C’est parti pour du pulp bon enfant.
Bienvenue dans la Forêt. Enfin « bienvenue », façon de parler. Si vous pensiez venir ici pour profiter des bienfaits et du calme de la nature, ce n’est pas vraiment l’endroit le plus adapté. Dans cette vaste étendue d’arbres se déroule une guerre entre factions, qui se battent pour la conquête des clairières et des ressources – ceux qui connaissent Root - Conflit dans les Sous-Bois seront immédiatement en terrain connu.
« Lames dans le noir », pour un jeu d’infiltration, cela évoque un individu qui se dissout dans l’ombre comme un fantôme insaisissable. Au contraire ici, tout, de la mécanique à la thématique, est orienté autour de la notion de conséquences.
Entrez ! Poussez la porte si vous en trouvez une, ou tirez sur la couverture. Quelque chose finira bien par s’ouvrir. Bienvenue au B&B : dans les recoins, il y a les clients permanents, dont celle qui dort sur la machine à laver parce qu’aucune chambre n’est libre. Hmm ? Mais si, une chambre est libre pour vous, visiteur de passage ! Mettez-vous à l’aise, mais rappelez-vous les règles de la maison : la sorcière a tôt fait de s’énerver.
Si je devais vous recommander un auteur de fantasy ou de SF, ce ne serait certainement pas Jean-Philippe Jaworski – tout simplement parce que le gus est déjà ultra connu, alors que vous n’avez peut-être jamais entendu parler de Nnedi Okorafor ou de Ken Liu.
On parle beaucoup d’animer des tables de jeux de rôle pour enfants et adolescents, moins de reconnaître que ces êtres humains en formation peuvent être de vrais personnages, intéressants à incarner. Tour d’horizon avec l’aide de deux auteurs de jeux : Vivien Feasson, à l’origine de l’univers de l’Averse, et Nils Hintze, qui a travaillé sur Tales from the Loop.
Vous l’appelez D&D, « Donj », « le seul jeu dont j’ai besoin » ou « Roh pfff, pas encore ce truc ». Vous l'adorez, vous le détestez, vous le considérez comme un jeu essentiel ou êtes passé à autre chose, mais une chose est sûre : Donjons et Dragons, vous connaissez. Du coup, on ne va pas en parler.
Parfois, les vieux vous surprennent. Vous passez voir papy Dédé pour papoter, comme toutes les semaines, de tout et de rien. Bien sûr, vous savez qu’il a eu une vie bien remplie, et avec des zones d’ombre. Mais chut, papy Dédé vous semble avoir toujours été là et le passé est le passé. Et là, il vous annonce qu’il s’installe à Pattaya pour les filles et la coke.
Intervention Divine, créé par Christophe Réaux (Croc), est unique. Oui je sais, l’expression est galvaudée. Mais pas ici, vraiment pas. Vous voyez d’autres jeux de cartes dans lesquels on peut, par exemple, empêcher l’ange Lucien Pitouffo de convertir des bouchers ou des éboueurs en jouant un démon nommé Maurice Dujnoux ? Moi pas.
Quelle chose étrange que la mémoire. J’ai des souvenirs d’enfance de l’incroyable Dark Tower de MB, je suis certain d’y avoir joué, les yeux écarquillés, chez un ami. J’étais donc sûr qu’il existait une version française. J’en suis moins certain aujourd’hui. Parlons donc de Dark Tower entre gens séniles.
Tous les propriétaires d’un exemplaire de Supergang ont deux points communs : ils en parlent avec une larmichette dans l’œil et ils ont un flingue en plastique qui ne marche plus. C’est comme ça qu’on se fait refroidir bêtement. La nostalgie c’est bien beau, mais faut jamais oublier d’entretenir les pétoires.
Allez, ça suffit avec les jeux vidéo. Parlons jeux de rôle et de l’époque bénie ou les ordinateurs et les consoles balbutiaient et ne détournaient pas notre belle jeunesse de ces activités saines avec des D6. Lâchons nos PC et parlons de… Warren Spector ?!
En 1980, l’éditeur Simulations Publications, Inc. (SPI) a une idée de génie : en publiant un jeu de rôle sur la série Dallas, il va être possible de réunir les fans du mélo texan, qui ne s’intéressent pas au JDR, et les rôlistes, qui ne s’intéressent pas à la télévision. Le potentiel est énorme. Effectivement, ils s’uniront tous, essentiellement pour détester le concept. Et pourtant, il n’était peut-être qu’en avance sur son temps.