Vous partez en vacances (ou pas) et vous avez sûrement déjà réfléchi à quels jeux emporter… Mais les transporter dans de bonnes conditions et ne pas galérer sur place pour y jouer, vous y avez pensé ? Petit guide des accessoires pour bouger bien équipé.
Faites-vous offrir des articles par vos amis abonnés ! Pas d'amis ? Chouinez auprès des abonnés pour obtenir gratuitement accès aux articles !
Accédez au contenu premium, offrez des articles à vos amis, votez pour rendre gratuits certains articles et plein d'autres choses.
C’est l’été, j’en ai assez de la grisaille. Je veux retrouver la plénitude des activités de vacances. Je veux du soleil, je veux la mer, je veux la Jamaïque, je veux naviguer, je veux tirer sur des gens et voler tout ce qu’ils possèdent.
On n’en voudrait à personne de se méfier de l’adaptation en jeu de plateau d’un film comme Les Dents de la mer. Après tout, les adaptations foireuses, ce n’est pas ce qui manque et bientôt cinquante ans après la sortie du film, personne n’en avait exprimé le besoin. Pourtant, des myriades d’adaptations qui souillent les fonds marins, Les Dents de la mer flotte fièrement à la surface.
La plage, c’est la guerre. Placer sa serviette, c’est Verdun en sandalettes. Le prochain jeu de l’éditeur d’Azul ne sera pourtant pas un wargame, mais un titre familial jouable en une petite demi-heure. Des auteurs suisses et un éditeur canadien, on sent l’envie de compenser le manque d’iode.
Les jeux d’été sont divers* mais des fois ils se posent sur la nappe de pique-nique comme des évidences. Chapeau au trompe-l’œil de Paquet de Chips, en Tyr-éelle ou presque, ludiscore à l’appui. D’ailleurs, comparez avec la version US : c’est rouge, ça oublie l’aspect « à l’ancienne » et l’image qui tente d’évoquer la légèreté.
Ah, lire un polar au soleil, cocktail à la main et pieds dans le sable ! Bon, pour cause de retards d’impression, nous n’avons eu le livre-jeu qu’en PDF. Je reformule : Ah, lire un polar sur tablette sous la grisaille, tisane à la main et pieds dans la litière du chat ! Rien de mieux.
Avec son concept ultra simple et sa profondeur de jeu inattendue, Love Letter m’a rappelé qu’on pouvait faire beaucoup de choses avec seulement 21 cartes. L’excellent jeu de fourberies de Seiji Kanai fête ses dix ans mais c’est tout récemment que je suis tombé dessus. Il était là, à me reluquer avec sa petite pochette en velours rouge, comme s’il savait que j’allais craquer. J’ai mes faiblesses : j’ai craqué. Et tant mieux.
Toute activité se prête aux records. Saviez-vous qu’un Australien avait 203 tatouages des Simpson ? Les joueurs à qui nous avons parlé ne cherchent pas une place dans le Guinness Book. Simplement, un jeu les a frappés au cœur et pris une énorme place. Parfois toute la place.
« À Cannes, il y a deux événements : le Festival de Cannes, et le truc sur le cinéma. » C'est une blague de joueur, mais, avec 3,5 millions d’euros de retombées économiques (puisqu’il faut loger et nourrir les hordes assoiffées de jeux), le Festival international des jeux de Cannes est un rendez-vous annuel qu'il convient de prendre au sérieux.
Du haut de ses soixante ans et de ses quarante années de carrière, Bruno Faidutti est l’une des figures tutélaires du jeu de plateau en France. Il en a conçu une centaine en tout, même s’il est surtout connu du grand public grâce à Citadelles, incontournable avec ses deux millions d’exemplaires vendus et ses traductions en près de quarante langues. J’ai rencontré ce créateur prolifique et chaleureux dans son appartement, sous le toit d’un immeuble parisien dont les murs sont couverts jusqu’au plafond de boîtes de jeux.
Je continue d'être émerveillé par l’inventivité des auteurs. Dans des domaines qui ont été écumés jusqu’à plus soif, on trouve toujours quelqu’un pour sortir de son chapeau un principe tellement évident qu’on se demande comment diable on a pu passer à côté.
Maintenant que vous êtes équipé décemment, il est grand temps de vous donner quelques dernières recommandations avant de vous laisser partir à l’aventure.
Gardez-les en tête car elles s’appliquent en tout temps et en tout lieu, et y recourir vous garantira de travailler dans les meilleures conditions possible.
Vous êtes équipé et prêt à affronter n’importe quelle situation, et après avoir passé quelques heures à peindre fiévreusement de vos mains fébriles la pièce qui vous faisait envie depuis des semaines, il est temps de partager votre travail avec vos petits camarades.
Problème : vos photos sont floues, ternes et vous avez l’impression de ne voir que cette sacré ligne de moulage que vous aviez oubliée ! Remédions à cela, voulez-vous ?
Peindre ses figurines, c’est bien. Utiliser le bon matériel pour cela, c’est mieux.
Si l’offre en termes de matériel dédié au hobby est pléthorique, il est parfois difficile de séparer l’outil pratique du gadget parfaitement inutile.
Mais alors comment s’équiper ? C’est ce que nous allons voir maintenant.
BLAM ! Un nom qui sonne comme un coup de poing, cachant un acronyme plus bucolique : Between Lake And Mountain. Un éditeur annécien qui, malgré sa relative jeunesse, a commencé à se faire un nom. Rencontre avec Simon Villiot, son directeur éditorial.
Ni Jack, ni John, il n’est pas celui qu’on croit. Spécialiste de l’ameritrash, il est canadien. Proche de grandes maisons d’édition comme Fantasy Flight Games et CMON, il est désormais auteur indépendant. Célèbre pour des machines complexes, il s’engage vers les jeux familiaux. Eric Lang a de multiples facettes, et s’attache en plus à évoluer.
Il aura fallu le temps, tout en subissant les affres d'une communication compliquée mais ça y est, Le Guide de Van Richten sur Ravenloft et Le Chaudron des Merveilles de Tasha sont sur mon bureau, traduits en français*. Alors, est-ce que toute cette attente valait le coup ?
* L'auteur tient à remercier Nyko, qui a rendu l'ingestion de ces 450 pages plus digeste.
La création d’un immense accélérateur de particules a permis la naissance d’un centre de recherches en Suède : le Loop. Grâce aux avancées technologiques, les années 1980 sont pleines de robots et de possibilités à la limite du fantastique. Bienvenue dans Tales from the Loop.
Aujourd'hui, Robert me rend visite. Sous ses atours bourrus que renvoient son bob à marque de pastis, sa bière bon marché et son marcel trop grand, Robert est pourtant un esthète du verbe. Pour preuve, il se plaint de tourner en rond sur les intrigues politiques de Vampire : La Mascarade et La Légende des cinq anneaux.
Après vous avoir parlé du summum de la mignonnerie avec Mon Petit Poney, plongeons un instant dans les abysses du désespoir avec cette intrigante Ombre du Seigneur Démon. Le bouquin, issu d’un financement participatif à succès en avril dernier, plonge les joueurs dans un univers pas forcément aguichant.
Normalement, quand quelqu’un commence à vous parler de Château Falkenstein, vous vérifiez le fond de ses pupilles et vous enquérez de son nombre d’heures de sommeil. En 1994, « Steampunk » était un terme peu courant ; en sus, on parle là de Fantasy Steampunk, du genre où les leprechauns conduisent des sous-marins torpilleurs. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg à pédales.
Souvent, je regarde ma bibliothèque de JDR, ses planches qui courbent sous le poids des univers entassés, et je me dis que là, j’arrête, j’ai tout ce qu’il faut sauf trois heures de plus par jour. Et puis, sans transition, je me retrouve sur un salon à caresser une couverture, puis alpaguée par un créateur qui veut m’expliquer pourquoi son jeu est unique.
Il fut un temps où ma calvitie naissante ne concurrençait pas encore celle de Kahn. Un temps où j’étais capable de tenir 72 heures sans dormir ou presque. Un temps où, étudiant oisif, j’étais capable de me perdre en conjectures sur la pertinence ou non d’un monstre au croisement T du donjon D. Un temps où j’étais devenu, bien malgré moi, le MJ attitré pour Donjons & Dragons. Un temps où tous mes potes aimaient le jeu de rôle. Le temps béni des mégaparties.
Tout le monde aime Tom Hanks. Ne pas aimer Tom Hanks, c’est donner un coup de pied à un chiot, l’asperger d’essence, craquer une allumette et lâcher « quoi, qu’est-ce qu’il y a ? » face à des regards médusés. Sauf les rôlistes. Les rôlistes ont une raison de détester Tom Hanks.
« Il n’y a pas de mauvais jeux de rôle, il n’y a que de mauvais maîtres de jeu », disait l’ancien pape Benoît XVI après avoir dirigé une campagne ratée d’In Nomine Satanis, l’un de ses loisirs méconnus. Certains manuels mériteraient pourtant d’être enfermés à jamais dans les archives du Vatican, juste à côté du seul exemplaire connu de « Bricoler sans clous avec Jésus ».
Quelle chose étrange que la mémoire. J’ai des souvenirs d’enfance de l’incroyable Dark Tower de MB, je suis certain d’y avoir joué, les yeux écarquillés, chez un ami. J’étais donc sûr qu’il existait une version française. J’en suis moins certain aujourd’hui. Parlons donc de Dark Tower entre gens séniles.
Tous les propriétaires d’un exemplaire de Supergang ont deux points communs : ils en parlent avec une larmichette dans l’œil et ils ont un flingue en plastique qui ne marche plus. C’est comme ça qu’on se fait refroidir bêtement. La nostalgie c’est bien beau, mais faut jamais oublier d’entretenir les pétoires.
Personne ne dit « Full Métal Planète », tout le monde dit « Feu-meu-peu », car lorsqu’on aime quelque chose d’un amour tendre et vrai, on lui donne un petit nom. Et la simple évocation du nom du jeu provoque la même réaction chez tous ceux qui y ont joué à la fin des années 1980 ou plus tard, en héritant d’une boîte familiale : « Ah oui, le jeu de minage là ! Avec les tanks et les roches. C’était bien ça, je m’en referais bien une partie un jour. »
En 1980, l’éditeur Simulations Publications, Inc. (SPI) a une idée de génie : en publiant un jeu de rôle sur la série Dallas, il va être possible de réunir les fans du mélo texan, qui ne s’intéressent pas au JDR, et les rôlistes, qui ne s’intéressent pas à la télévision. Le potentiel est énorme. Effectivement, ils s’uniront tous, essentiellement pour détester le concept. Et pourtant, il n’était peut-être qu’en avance sur son temps.