Prenez les films Angel Heart et L’Emprise des ténèbres et mélangez fort. Voilà, des meurtres, du vaudou et des zombies au cœur de la Louisiane des années 1980. Notez qu’on aurait tout aussi bien pu obtenir Mickey Rourke en vacances en Haïti. Finalement, on a plutôt eu de la chance.
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Selon vous, quel est le plus mauvais film de la trilogie Cornetto et pourquoi est-ce Le Dernier Pub avant la fin du monde ? Mais surtout, le fait d'être lanterne rouge dans ce classement rend-il le film mauvais pour autant ? Comme quoi, j'ai parfois du bol de me retaper certaines sagas avant d'écrire un article.
Wimereux, près de Calais, un samedi soir. Un entrepôt est allumé. Malgré la pluie et l’heure tardive, une armée de mains s’affaire, s’affole, et colle des étiquettes. Le ballet est millimétré. Pas de temps à perdre, douze mille boîtes attendent. Synchronisé comme le reste, un mantra sort de toutes les bouches : « Mais quel énorme connard ce Perco ! »
Plus qu’un jeu accessible, First Empires semble l’antithèse du jeu pour habitués exigeants. Il faut y jouer « mal », vite, ne pas trop réfléchir, ne pas tenir une stratégie immuable. Pourtant, rien n’est bâclé ou raté, au contraire. Simplement, c’est un choix radical de style. First Empires n’est pas « simpliste », il est « anti-experts chiants ».
« Il n’y a pas de mauvais jeux de rôle, il n’y a que de mauvais maîtres de jeu », disait l’ancien pape Benoît XVI après avoir dirigé une campagne ratée d’In Nomine Satanis, l’un de ses loisirs méconnus. Certains manuels mériteraient pourtant d’être enfermés à jamais dans les archives du Vatican, juste à côté du seul exemplaire connu de « Bricoler sans clous avec Jésus ».
Les jeux de plis, ce n’est pas trop mon truc. J’ai des souvenirs émus de parties de cartes en famille, sous le auvent de la caravane des vacances, en attendant que l’orage passe, mais ça s’arrête là. Alors, en découvrant Tournoi de Camelot à la rédaction, un jeu que nous n’avions même pas demandé, j’ai tiqué. J’avais tellement tort.
C’est dans un vieux rade sur le port qu’un soiffard vous raconte la légende du fabuleux Trésor de Davy Jones (pas celui avec les tentacules). Celui-ci se trouverait sur le bâtiment Le Châtiment du Skélit, dont il vous vend l’emplacement contre de quoi remplir sa chopine. Votre petite équipe de malandrins prend ainsi la mer en quête de pierreries et de doublons d’or… sans savoir que ce qui les attend.
Issu du système de Pandemic, World of Warcraft : Wrath of the Lich King - A Pandemic System Board Game* reprend peu ou prou les mêmes mécaniques avec de petites modifications, destinées à lui donner une sorte de couleur locale. Ici, le méchant virus est donc remplacé par le Roi Liche et son armée de Goules, avec à la clé une simple mission : attraper le grand vilain et lui faire sortir les tritripes par la boubouche avant qu'il n'atteigne son objectif.
* Que nous appellerons « WoW », pour éviter l'apparition d'un acronyme du neuvième cercle des enfers.
Soyons francs : j’ai beaucoup hésité à conseiller ce jeu. J’y joue avec grand plaisir, mais, chaque fois que quelqu’un pointe un des nombreux défauts de cette version, je ne peux que hocher la tête en grommelant « mmmouais, c’est vrai, t’as pas tort, mais quand même ». Oui, c’est l’argument « mais-heu ! » et il est nul.
Résumons. On a une boîte basée sur une grosse licence iconique qui fait perdre la tête aux fans au moindre produit dérivé. Hmm. Dans un bel élan marketing, elle sort la même année qu’une adaptation ciné, attendue depuis des lustres, et pousse le vice jusqu’à être illustrée d’images du film. Hmmhmm. Et c’est un deckbuilding, un genre hyper facile à adapter juste en titrant des cartes avec les persos qui vont bien, sans se préoccuper d’inventivité mécanique. Hmm ?
« À Cannes, il y a deux événements : le Festival de Cannes, et le truc sur le cinéma. » C'est une blague de joueur, mais, avec 3,5 millions d’euros de retombées économiques (puisqu’il faut loger et nourrir les hordes assoiffées de jeux), le Festival international des jeux de Cannes est un rendez-vous annuel qu'il convient de prendre au sérieux.
Du haut de ses soixante ans et de ses quarante années de carrière, Bruno Faidutti est l’une des figures tutélaires du jeu de plateau en France. Il en a conçu une centaine en tout, même s’il est surtout connu du grand public grâce à Citadelles, incontournable avec ses deux millions d’exemplaires vendus et ses traductions en près de quarante langues. J’ai rencontré ce créateur prolifique et chaleureux dans son appartement, sous le toit d’un immeuble parisien dont les murs sont couverts jusqu’au plafond de boîtes de jeux.
Ahhh, Destins. Qui n’a pas connu le jeu de société de MB ? On roule sur la route de la vie et ses étapes. Boulot, mariage, enfants, retraite et argent… ah oui, surtout de l’argent, le plus possible. Pourtant, le jeu trouve son origine dans une première version du fondateur de l’entreprise qui aurait franchement pu s’appeler « La vie est une chienne, les vertueux peuvent bien finir, mais, globalement, c’est chaud ». OK, je reconnais que ça aurait fait un peu long sur la boîte.
L’espoir est l’antichambre de la déception. N’empêche, c’est un petit moment douillet, cosy, dans lequel on se dit encore « Hé, ça a l’air hyper sympa ! ». Est-ce qu’on attend des jeux de plateau plus impatiemment que les autres cette année ? Oui. Est-ce qu’on va être déçus et pleurer en essayant certains d’entre eux ? Oui, aussi. Mais là, on profite et on rêve.
Matagot vient de lancer son Kickstarter pour Yucatan, le nouveau jeu de Guillaume Montiage, l’auteur de Kemet. Canard PC a pu essayer une version de travail en ligne, histoire de se faire une première idée des mécaniques et du flow du jeu, comme disent les jeunes. Une première rencontre assez mitigée.
Maintenant que vous êtes équipé décemment, il est grand temps de vous donner quelques dernières recommandations avant de vous laisser partir à l’aventure.
Gardez-les en tête car elles s’appliquent en tout temps et en tout lieu, et y recourir vous garantira de travailler dans les meilleures conditions possible.
Vous êtes équipé et prêt à affronter n’importe quelle situation, et après avoir passé quelques heures à peindre fiévreusement de vos mains fébriles la pièce qui vous faisait envie depuis des semaines, il est temps de partager votre travail avec vos petits camarades.
Problème : vos photos sont floues, ternes et vous avez l’impression de ne voir que cette sacré ligne de moulage que vous aviez oubliée ! Remédions à cela, voulez-vous ?
Peindre ses figurines, c’est bien. Utiliser le bon matériel pour cela, c’est mieux.
Si l’offre en termes de matériel dédié au hobby est pléthorique, il est parfois difficile de séparer l’outil pratique du gadget parfaitement inutile.
Mais alors comment s’équiper ? C’est ce que nous allons voir maintenant.
Ni Jack, ni John, il n’est pas celui qu’on croit. Spécialiste de l’ameritrash, il est canadien. Proche de grandes maisons d’édition comme Fantasy Flight Games et CMON, il est désormais auteur indépendant. Célèbre pour des machines complexes, il s’engage vers les jeux familiaux. Eric Lang a de multiples facettes, et s’attache en plus à évoluer.
Aujourd'hui, Robert me rend visite. Sous ses atours bourrus que renvoient son bob à marque de pastis, sa bière bon marché et son marcel trop grand, Robert est pourtant un esthète du verbe. Pour preuve, il se plaint de tourner en rond sur les intrigues politiques de Vampire : La Mascarade et La Légende des cinq anneaux.
Ça commence à devenir une habitude de faire des jeux sur « l’après » : après l’apocalypse zombie ou nucléaire, quand le climat ne pourra tellement plus nous voir en peinture qu’on ira se planquer sur Mars, bref, quand l’humanité aura fini de tourner en rond pour se dévorer la queue jusqu’au trognon.
Si vous avez trop entendu l’expression « Quoi qu’il en coûte » ces derniers temps, jusqu’à ne plus réellement savoir ce qu’elle signifie, venez l’explorer dans Spire. Espionnage, sabotage, enlèvement, attentat ? Il n’appartient qu’à vous de savoir jusqu’où vous êtes prêt à aller pour combattre l’oppression, quelles relations, quelles valeurs morales vous êtes disposé à sacrifier.
Après vous avoir parlé du summum de la mignonnerie avec Mon Petit Poney, plongeons un instant dans les abysses du désespoir avec cette intrigante Ombre du Seigneur Démon. Le bouquin, issu d’un financement participatif à succès en avril dernier, plonge les joueurs dans un univers pas forcément aguichant.
Normalement, quand quelqu’un commence à vous parler de Château Falkenstein, vous vérifiez le fond de ses pupilles et vous enquérez de son nombre d’heures de sommeil. En 1994, « Steampunk » était un terme peu courant ; en sus, on parle là de Fantasy Steampunk, du genre où les leprechauns conduisent des sous-marins torpilleurs. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg à pédales.
Souvent, je regarde ma bibliothèque de JDR, ses planches qui courbent sous le poids des univers entassés, et je me dis que là, j’arrête, j’ai tout ce qu’il faut sauf trois heures de plus par jour. Et puis, sans transition, je me retrouve sur un salon à caresser une couverture, puis alpaguée par un créateur qui veut m’expliquer pourquoi son jeu est unique.
Pour être franc, on n'y croyait plus. Et puis c'est arrivé comme ça, sans prévenir : on a retrouvé une vieille photo d'ackboo qui joue à un jeu de plateau. Oui, d'accord, ce n'était « qu'une » partie de Magic : The Gathering, mais quand même, l'idée que l’antéchrist des meeples puisse apprécier un tel jeu est vraiment folle. Presque aussi folle que le retour d'une traduction française pour Dungeons & Dragons 5, tiens.
Personne ne dit « Full Métal Planète », tout le monde dit « Feu-meu-peu », car lorsqu’on aime quelque chose d’un amour tendre et vrai, on lui donne un petit nom. Et la simple évocation du nom du jeu provoque la même réaction chez tous ceux qui y ont joué à la fin des années 1980 ou plus tard, en héritant d’une boîte familiale : « Ah oui, le jeu de minage là ! Avec les tanks et les roches. C’était bien ça, je m’en referais bien une partie un jour. »
En 1980, l’éditeur Simulations Publications, Inc. (SPI) a une idée de génie : en publiant un jeu de rôle sur la série Dallas, il va être possible de réunir les fans du mélo texan, qui ne s’intéressent pas au JDR, et les rôlistes, qui ne s’intéressent pas à la télévision. Le potentiel est énorme. Effectivement, ils s’uniront tous, essentiellement pour détester le concept. Et pourtant, il n’était peut-être qu’en avance sur son temps.