Quand on cherche de tête les jeux qui représentent la France, on peut penser à des AAA à gros budget comme Assassin’s Creed Unity, des jeux de guerre comme Battlefield, ou encore des tas de jeux de course comme Gran Turismo 4 (et même Mario Kart Tour, si on va par là). Et même si les développeurs français ne sont plus bercés de tant d’insouciance depuis longtemps – saleté d’indiepocalypse –, eux aussi s’inspirent parfois plus du bas de leur rue que du bout du monde. Une représentation plurielle, souvent loin des clichés, et qui touche parfois un public étonnant.
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas par ennui ! Comment vous occupiez-vous, coincé à la maison, en 2020 ? Vous faisiez votre propre pain ? Vous vous êtes mis à l’accordéon pour le plus grand bonheur de vos voisins ? Vous avez enfin écrit ce futur prix Renaudot que vous vous étiez juré de pondre un jour ? Eh bien, sachez que dans les tréfonds d’Internet, alors qu’une bonne partie de la planète était confinée, de nombreux adeptes de Super Mario 64 se sont mis à inventer les conspirations les plus glauques quant à son mystérieux développement.
Des runes anciennes de Heaven’s Vault aux idéogrammes cryptiques de Chants of Sennaar, les langues fictives occupent une place à part dans les jeux vidéo. Tantôt considérées comme un outil commercial (à l’instar du simlish inventé par le studio Maxis pour minimiser les coûts de doublage lors de la conception des Sims), tantôt utilisées pour renforcer l’immersion du joueur dans un monde inconnu (à l’image des glyphes mystérieux de la citadelle de Stray), elles peuvent aussi donner de formidables mécaniques de jeu.
Une date anniversaire, c'est bien sûr l'occasion de faire le bilan, et de se laisser aller à quelques pointes de nostalgie. C'est aussi le moment où, après avoir regardé en arrière, il faut se projeter vers le futur. Canard PC a 20 ans, mais à quoi ressemblera-t-il dans 20 ans ?
Que s’est-il passé en vingt ans de Canard PC dans le paysage vidéoludique ? Bien sûr, la mutation majeure est celle du jeu mobile qui, parti de zéro si l’on oublie Snake, représente aujourd’hui plus de la moitié d’un marché qu’il a largement contribué à agrandir. Mais aujourd’hui, je vais me pencher plutôt sur les mutations considérables qui ont concerné PC et consoles.
Cette année, pour fêter les 20 ans du magazine, on a décidé d’exhumer le concours Make Something Horrible – la gamejam de jeux pourris de Canard PC – pour une édition placée sous le signe du nombrilisme. La consigne était très simple : tous les jeux soumis devaient avoir un rapport plus ou moins étroit avec le magazine, qu’il s’agisse d’un simulateur de bureaulogie ou d’un point & click sur la vie de la rédaction, pourvu qu’ils aient l’air d’avoir été bricolés sur Paint avec une direction artistique discutable.
Dans Télé Start, paru en septembre dernier aux éditions Omaké Books, le journaliste Nicolas Bonzom revient sur quarante ans de traitement du jeu vidéo par la télévision française. On y découvre que, contrairement à ce qu'on pourrait penser, la télé, réputée frileuse, a très tôt proposé des émissions de qualité, certaines si originales et audacieuses qu'on n'a pas résisté à l'envie d'aller discuter avec l'auteur du livre pour qu'il nous en dise plus.
Il y a cinquante ans, un système informatique d’un nouveau genre, le PLATO, se répand comme une traînée de poudre dans les universités des États-Unis. C’est la première fois qu’on utilise une série d’ordinateurs pour enseigner à grande échelle. Mais les étudiants découvrent vite que le système PLATO permet de créer des jeux vidéo clandestins… que les administrateurs traquent sans pitié.
Depuis son arrivée au sein de FromSoftware en 2011, pour lequel elle a commencé par travailler sur le design sonore d’Armored Core : Verdict Day, la compositrice Yuka Kitamura est devenue une figure indissociable du studio japonais.
Chez Canard PC, nous aimons la galéjade et le rire. Comment, dès lors, ne pas être intrigués par un jeu qui lorgne vers la classification « art et essai », permet d’incarner une nonne dans une Russie alternative du XIXe siècle et se qualifie lui-même de fastidieux, le tout par des développeurs russes en colère contre ce que le régime fait d’un pays qu’ils ont dû fuir ?
Comment ça, « c’est pas très l’esprit de Noël » ? Dans Space Marine 2 aussi, il y a des guirlandes. D’entrailles. Dans Space Marine 2 aussi, il y a de mignons grelots qui tintinnabulent. Les grenades à fragmentation, elles tintinnabulent grave. Dans Space Marine 2 aussi, il y a des fleuves de bonne humeur. Rouge et liquide, l’humeur. Alors cessez de chipoter et laissez vos beaux-parents faire le top des chansons de Sardou dans la pièce d’à côté : ici, on va causer épées-tronçonneuses.
Je suis encore traumatisée par Little Nightmares 2, sorti il y a deux ans, qui mettait notamment en scène une institutrice au cou télescopique capable de vous engloutir en une fraction de seconde. La bonne nouvelle, c’est que pour ce troisième épisode prévu pour 2024, j’aurai au moins quelqu’un pour me tenir la main et me chuchoter des mots rassurants.
Quelques pièces encombrées et plongées dans la pénombre, des écorchures dans la moquette qui mènent jusqu’à un vieux fauteuil criblé de brûlures de cigarettes, une plante décomposée qui s’étale sur un tas de papiers moisis. Oui, les anciens locaux de Canard PC avaient du caractère. Mais revenons au présent et parlons un peu de Holstin.