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Bullfrog et le jeu de gestion  - EA comme un problème

Nous sommes en 1990 lorsque Bullfrog évite une catastrophe. Depuis son ouverture en 1988, le studio n'a produit que deux titres : Druid II et Fusion. Et les ventes médiocres poussent Peter Molyneux et Les Edgar à se réunir pour discuter de l'avenir de leur entreprise. En tant que businessman réputé pour sa prudence, Edgar veut naturellement fermer Bullfrog pour éviter l'endettement. De son côté, Molyneux estime qu'un dernier coup de poker peut être tenté avec Populous. Et l'avenir lui a donné raison, puisque Electronic Arts, séduit par ce titre, a sauvé le studio en lui apportant une bulle d'oxygène financier.

Octopath Traveler - Les huit salopards

Quand ils sont arrivés au village et qu’ils ont frappé le forgeron, je n’ai rien dit, je n’étais pas forgeron. Quand ils ont emmené le marchand, je n’ai rien dit, je n’étais pas marchand. Quand ils ont volé les économies du boulanger, je n’ai rien dit, je n’étais pas boulanger. Et quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus aucun PNJ pour protester.

FIFA et PES - Derby éternel

Alors, on en est où ? Ah oui : cinquante-septième épisode. La bataille de la Nessgène a été terrible. L’Empire des Arts Electroniques a écrasé la Résistance Konamienne, qui l’empêchait encore de conquérir la galaxie du foot virtuel. Les forces FIFA sont désormais partout. Mais il reste du temps avant le coup de sifflet final : les restes de l’Alliance PES se rassemblent derrière de nouveaux leaders et tentent à nouveau de contester la suprématie impériale…

Papier peint et icônes : un peu de dignité - Remettons de l'ordre dans tout ça

Samantha a enfin accepté votre invitation à dîner. Elle déambule dans votre appartement, inspectant la décoration : « Oh, j'aime bien ton canapé taupe, ça va bien avec la couleur du tapis. » Puis, elle s'approche de votre bureau informatique. Un chef-d'œuvre, avec un plateau en hêtre de Norvège, un clavier mécanique custom, un cable management impérial et 300 € de bibelots déco steampunk chinés sur Etsy. Elle est subjuguée par tant de classe, d'élégance. Elle effleure la souris. Et c'est le drame.

AMD Fluid Motion Frames, le rêve de la « frame generation » partout et pour tous

Pour AMD, le lancement à l’automne 2023 du FSR 3, son concurrent au DLSS 3 de Nvidia, n’était qu’un début. Il restait encore une promesse à tenir, matérialisée par le traitement Fluid Motion Frames : la possibilité, pour les heureux possesseurs d’une carte graphique Radeon RX 6000 ou 7000, d’activer la génération de trames dans presque n’importe quel jeu. C’est chose faite depuis janvier 2024… tout juste quelques semaines après l’arrivée d’une nouvelle version du FSR 3, déjà, qui remet en cause au moins partiellement l’avis tiédasse que nous avions précédemment émis à son sujet. Alors c’est reparti pour un tour : on vous explique à nouveau ce qu’il faut attendre de ces évolutions.

Un inventaire des jeux vidéo Indiana Jones - Leur place est dans un musée

Si, côté cinéma, la carrière de l’homme au chapeau mou et au fouet encore plus mou est une longue chute dans le vide depuis des débuts glorieux jusqu’à des navets innommables, son parcours dans le jeu vidéo est plus chaotique. Après une décennie de tâtonnements, il a été la star de plusieurs chefs-d’œuvre, avant de se planter au moment même où il avait tout pour réussir. Penchons-nous au chevet du professeur Jones pour comprendre pourquoi, comme beaucoup d’universitaires, il n’a pas eu la carrière qu’il méritait.

Le plan « Informatique pour tous » de 1985 - Un merveilleux échec

Je vais vous parler d'un moment charnière de l'histoire technologique de la France. D'une croisée des chemins où notre beau pays aurait pu prendre une décision qui aurait peut-être changé son destin économique. Et aussi, probablement, mon destin vidéoludique.

Le développement de Doom - Id nomine satanis

Demandez à n'importe quelle rockstar de votre entourage : le plus difficile, ce n'est pas d'écrire un album qui va finir en haut des hit-parades. Le plus difficile, c'est d'écrire l'album suivant. Après le succès monumental de Wolfenstein 3D, qui a fait d'id Software la star absolue du développement PC, le studio est attendu au tournant et, fidèle à ses ambitions démesurées, ne veut pas se contenter de faire aussi bien. Leur but, une fois encore, est de créer l'impossible.

Ils ont fait tourner Doom là-dessus ! - Aux ARM citoyens

Depuis le passage de Doom sous licence open source en 1997 (voir « les source ports »), faire tourner Doom sur le plus de plateformes possible est devenu à la fois un challenge et une private joke de développeurs. Comme de plus, loi de Moore oblige, les spécifications techniques d'un PC de jeu de 1993 (4 Mo de RAM, CPU à 33 MHz) sont aujourd'hui celles du panneau de commande de l'ascenseur moyen, des milliers de processeurs partout autour de nous ne demandent qu'à être transformés en machines à massacrer des imps. Petit florilège.

Les adaptations de Doom - Diable de papier

Alors que les adaptations de jeux vidéo en films, comme Double Dragon, Street Fighter, Mortal Kombat, Wing Commander et l'improbable Super Mario Bros. défrayaient la chronique et effrayaient les critiques depuis 1993, les années 1990 passaient sans qu'aucun film Doom, jeu pourtant archi célèbre et parfaitement conforme aux canons du film d'action hollywoodien, ne vienne pointer le bout de son nez. Mais ce que le cinéma semblait incapable d'accomplir, la littérature allait le faire.

Les source ports - Entre tradition et modernité

« Si tu aimes quelque chose, rends-lui sa liberté. » Fidèle à ce principe, ce vieux libriste libertarien de John Carmack a pris l'habitude de passer le code source de tous ses jeux sous open source sitôt qu'ils n'étaient plus susceptibles d'exploitation commerciale. Une décision sans laquelle Doom aurait peut-être sombré dans l'oubli, et qui a donné à des milliers de développeurs l'occasion de réaliser le fantasme qui habite tout codeur depuis 1993 : améliorer Doom.

Les fangames Doom - Artisanat des enfers

Doom n'a pas seulement inspiré des expérimentations artistiques. Comme tous les titres qui ont marqué leur époque, il a aussi été à l'origine d'un nombre considérable de « fangames », ces petits jeux gratuits développés au mépris du droit d'auteur par les admirateurs d'une licence.

Mandragore - Attention, Greta va te faire saigner

Elden Ring par-ci, Elden Ring par-là… Pour un inactuel condescendant comme moi, l’enthousiasme général de la communauté est touchant, pour ne pas dire attendrissant. Mais à l’heure où les joueurs se doivent d’être durablement responsables sous peine d’être considérés comme des inconséquents écologiques, combien d’entre eux – vibrant aujourd’hui du slip en galopant compulsivement dans un univers imaginé par un directeur artistique sous Prozac – ont-ils d’abord bouclé Mandragore avant de se perdre dans L'Anneau des aînés ? Réponse dans l'article, et autant vous dire que ce n'est pas joli-joli.

North and South - Allô la Lune ? Ici Custer.

Ce qui est drôle avec North and South, c'est que tout le monde s'accorde à dire aujourd'hui qu'il s'agit d'un grand jeu. Pourtant, en 1989, personne ne semblait y croire, si bien qu'un petit jeune, fraîchement employé pour écrire du code sur Hostages: Rescue Mission, n'a eu aucun mal à récupérer la charge du projet, au seul motif d'avoir quelques idées.

L'auteur tient à remercier Stéphane Baudet, designer de North and South, d'avoir aimablement accepté de répondre à ses questions sans jamais s'énerver.

Hexen
Hexen - À la croisée des monstres

C'est le miracle de la nature : tout revient toujours à ses origines. À Noël, le Parisien abandonne son quinoa et repart en région manger de la dinde dans le village qui l'a vu naître. Le saumon remonte le fleuve qu'il a jadis descendu pour aller pondre à sa source. La poule, au soir de sa vie, redevient un poussin puis s'enferme à nouveau dans un œuf[ref. nécessaire]. Et le FPS (subjectivus shootus modernus), lointain descendant des jeux de rôle (portus-monstrus simplex), au milieu des années 1990, a commencé à régresser et à réutiliser des organes vestigiaux. La mutation a notamment été constatée à Madison, dans le Wisconsin, près des locaux d'un studio du nom de Raven Software, et allait changer à jamais l'histoire évolutive des jeux d'action.

Warhammer 40.000: Chaos Gate - Sortez prendre un bon Bolter

Et voilà, vous venez de terminer Mechanicus, mais votre soif de XCOM relooké par Cristina 40000 n'est pas étanchée. « Avec tous ces jeux pleins de space marines qui sortent chaque année, je vais bien trouver un titre pas trop vieux ni trop mauvais », vous dites-vous en scrutant Steam. Eh bien, comme doit le dire le directeur du licensing chez Games Workshop après la sortie de chaque jeu vidéo Warhammer : caramba, encore raté.

La plus belle histoire d'amour du jeu vidéo - Final Fantasy VII et sa narration mécanique

J'ai terminé trois fois Final Fantasy VII. Je l'ai fini une première fois en 1997, quelques semaines après sa sortie sur PlayStation. Je l'ai terminé une deuxième fois, quelques années plus tard, lorsque le titre est arrivé sur PC. La dernière fois, c'était l'année dernière, à l'occasion du portage sur Switch. Après l'avoir parcouru trois fois dans son intégralité, je pensais bien connaître le jeu et pourtant, sans une vidéo publiée sur YouTube il y a trois ans, je serais peut-être passé à côté d'une des plus belles histoires d'amour du jeu vidéo.
(Attention, cet article contient des spoilers.)

Warhammer : Shadow of the Horned Rat - Guerre totale au marteau de guerre

Nous sommes en novembre 1995 lorsque Shadow of the Horned Rat débarque sur les étals. À cette époque, les bases de la stratégie en temps réel sont posées depuis trois ans par Dune II : Battle for Arrakis et utilisent désormais des codes précis, que Warcraft et Command & Conquer s'empressent de reprendre. Ce genre, à la destinée toute tracée, va pourtant être bousculé par un jeu signé Mindscape qui posera les bases d'une série bien connue.

Delta Force - À la guerre comme à naguère

Les FPS des années 1990, c'est le moins qu'on puisse dire, n'étaient pas très portés sur les grands espaces. Wolfenstein 3D a pour décor un château, Doom se déroule dans les profondeurs de l'Enfer, Quake aux tréfonds d'une dimension glauque où le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle texturé en 64 × 64 pixels. Pour des raisons à la fois techniques (le hardware de l'époque ne pouvait pas afficher des décors très ouverts) et culturelles (le FPS, dont le premier avatar sérieux avait pour nom Catacomb 3-D, est un descendant du dungeon crawler), on y explorait plus volontiers des couloirs obscurs que des prairies ensoleillées. Même dans les rares lieux un peu plus aérés, comme les villes de Duke Nukem 3D, les distances de vue et de tir restaient faibles : on se battait toujours dans un mouchoir de poche. Tout du moins jusqu'en 1998, quand un développeur du nom de NovaLogic s'est mis en tête de créer un FPS militaire.

F-117A Nighthawk Stealth Fighter 2.0 - Le chef-d'œuvre passé sous le radar

Même s'il est surtout connu aujourd'hui pour ses jeux de stratégie (sans doute parce qu'il accolait son nom à leurs titres comme un gros prétentieux), Sid Meier n'est pas seulement l'auteur de Sid Meier's Civilization, Sid Meier's Alpha Centauri et Sid Meier's Colonization. Aux commandes de Microprose, la boîte qu'il a cofondée en 1982 avec John Wilbur « Wild Bill » Stealey (un ancien officier de l'US Air Force), il a développé une quantité respectable de jeux de simulation, et notamment de simulateurs de vol. B-17 Flying Fortress, F-14 Fleet Defender, F-15 Strike Eagle, Falcon, Harrier Jump Jet, Gunship 2000... Presque tous les appareils volants de l'Air Force, de l'Army et de la Navy ont eu droit à leur simulateur Microprose. Mais tout cela n'était rien à côté de l'exploit accompli par Microprose avec F-19 Stealth Fighter : pour la première fois de l'histoire du jeu vidéo, un développeur a créé une simulation, la plus réaliste possible, d'un appareil qui n'a jamais existé.