Il y a trois types d’hommes, disait Platon : les vivants, les morts et ceux qui vont en mer. Stanley Moray fait partie de ceux qui vont en mer, notamment parce qu’il est plongeur pour le compte d’UniTrench, une mégacorporation pétrolière qui cumule à peu près tous les signaux d’alarme que vous devriez chercher chez un potentiel employeur.
Sur ses photos, Jagged Alliance 3 ressemblait aux jeux tactiques que j’aime bien. Je l’attendais donc avec mes souliers du dimanche, la raie bien peignée sur le côté. J'ai reçu un direct dans le nez, suivi d’une balayette. Au sol, alors que je perdais connaissance au son d’un crachat, ma dernière vision fut un ennemi dénué de barre de vie.
Depuis deux jours, je vis parmi des feuilles volantes noircies de notes, sur lesquelles on peut entrevoir les fragments d’une langue d’un autre monde, des phrases cryptiques griffonnées à la hâte (type « Les guerriers pas aimer mort // sujet verbe complément ») et des hypothèses hasardeuses (« XXX = alcool/chant/ami ? »). J’ai l’impression d’être devenue une Champollion des temps modernes, simplement parce que je joue à Chants of Sennaar.
Salut c’est Noël Malware, j’adore les JRPG. Ils me rappellent mon enfance, quand je passais mes après-midis à jouer à Secret of Mana dans le grenier. C’était l’âge de l’insouciance. Ça allait durer l’éternité. Et puis la vie a planté ses griffes en moi. J’ai grandi. Je ne peux plus remonter dans le grenier.
Voici les cinq derniers messages qui s’affichent sur mon téléphone : « Alors, Starfield ? », « C’est comment, Starfield ? », « Starfield, j’achète ? », « Ça vaut quoi Starfield ? » et « Starfield 10/10 ? » suivi d’un émoji clin d’œil. Pas un seul « Salut, j’espère que tu vas bien » ou « Hello ackboo, juste pour te dire que j’apprécie notre amitié et que je me sens privilégié de t’avoir rencontré ». Alors bon, puisque je ne sers plus qu’à ça, voici le test de Starfield.
Aux confins de l’espace, une mystérieuse planète qui recèle une ressource rare, précieuse et difficile d’accès, des factions industrielles sans foi ni loi prêtes à tout pour la récupérer, des rebelles tapis dans l’ombre et un consortium à l’aspect impérial. Vous n’êtes pas dans le Dune de Frank Herbert, mais dans Armored Core 6.
On a tort de douter de ses opinions passées. Je n'osais plus trop dire, dans les soirées mondaines, que je tenais Quake 2 pour l'un des meilleurs FPS solo et multi de tous les temps. Après tout, il était resté dans l'Histoire comme un jeu de deuxième division (plus lent que Quake 1, moins novateur que Half-Life), ce n'était sans doute qu'à mes vieux souvenirs sur Q2DM1 que je devais de le trouver bon. C'est pourquoi je remercie Nightdive Studios qui, avec cet excellent remaster, m'a rappelé que j'avais raison depuis le début.
The Cosmic Wheel Sisterhood raconte l’histoire d’une sorcière nommée Fortuna, qui vit seule dans une petite maison juchée sur un astéroïde. Pour avoir prédit la chute de son couvent et plongé ses consœurs dans le désespoir le plus profond, elle a été condamnée à l’exil pendant un millénaire par la supérieure de sa loge – ce qu’on appellerait, dans le monde moderne, une « mise au placard ».
Pardon. Nous sommes totalement passés à côté de Dave the Diver lors de sa sortie en version anticipée l'année dernière. J'assume pleinement la responsabilité de cet échec et j'en tire les conclusions en me retirant de la vie vidéoludique (*cris de la foule*) dès la fin de ce test. Bon, après, j'ai une excuse : sur sa page Steam, Dave the Diver est présenté par ses propres développeurs comme « une aventure casual ».
Après les samouraïs (Shadow Tactics) et les cow-boys (Desperados 3), Mimimi Games aurait pu facilement embrayer sur d’autres civilisations tout aussi sérieuses et populaires : les Vikings, la Rome ou l’Égypte antique, le Puy du Fou. Mais nos joyeux lurons allemands ont opté pour une ambiance Pirates des Caraïbes, magie et humour inclus. Alors : jambe de bois ou poulie d’or ?
Comment aurais-je pu deviner, en entrant dans le stand Paradox où était montré le très secret Millennia, qu’il s’agirait d’un 4X ? Assez facilement, OK, en effet. Mais comment aurais-je pu deviner que ce serait un 4X si plein de bonnes idées qu’il parviendrait à séduire même un allergique à Civilization tel que moi ?
Les développeurs de Tekken 8, plus que n’importe quels développeurs, sont d’excellents diplomates. C’est en tout cas ce que me fait affirmer l’une des productrices du jeu, avec laquelle j’ai enchaîné des combats dont je sortais systématiquement victorieuse – avant de réaliser qu’elle ne jouait qu’à une seule main en regardant l’écran d’un air distrait.
De manière générale, je me méfie des éléments de langage fournis clé en main par les éditeurs, au détour d’un communiqué de presse ou du discours d’un développeur particulièrement rompu à l’exercice de l’interview. Mais il faut avouer que la description officielle de Pepper Grinder, qui promet un mode de forage permettant de « creuser le sol comme un majestueux dauphin qui plongerait dans des eaux turquoises » tombe vraiment juste.
Sur la liste des jeux de conduite à twist que j’attends (au hasard : Open Roads, Star Trucker, Beware), Pacific Drive occupe une place toute particulière. Déjà, parce que j’aime l’idée de conduire dans une zone en proie à des phénomènes inexpliqués. Ensuite parce que j’aime encore plus l’idée de conduire seule au beau milieu de la nuit, là où personne ne pourra juger mes virages trop larges et mes créneaux ratés.
Imaginez un monde dans lequel les touristes débarqueraient en masse et en bermuda des quatre coins du monde pour descendre dans des donjons. Ce qui pourrait être le pitch du prochain roman de Houellebecq est en fait celui du tout mignon Dungeons of Hinterberg, dont les donjons ne sont pas SM mais extrêmement choupis.