159 résultats pour "au doigt et loeil quest"

Fallen Angels - Immortels

J’ai envie de vous parler de Fallen Angels. Ce n’est ni une vraie nouveauté – le jeu est arrivé en février – ni le meilleur jeu de cartes de l’année. Mais il m’a transporté comme peu de choses peuvent le faire. Pourquoi ?

Arnold Hendrick, l’historien

Avant de servir les marottes de Sid Meier et Bill Stealey en collaborant à une poignée de simulateurs militaires et de jeux de stratégie, Arnold Hendrick était historien. Et plus précisément, spécialiste de la campagne des îles Solomon. À la fin des années 1980, motivé par son amour de l’histoire militaire et ses années d’expérience à MicroProse, il a suggéré à la société de se lancer sur le développement de sa petite marotte à lui : Darklands. Ce jeu de rôle, dont mon honorable confrère Izual a déjà chanté les louanges et détaillé les déboires1, a bien failli faire connaître un sort funeste à la société. Pétri de bugs à sa sortie en 1992, le jeu a été ensuite corrigé et accueilli par des critiques enjouées, sans être rentable pour autant. Il n’en reste pas moins un objet singulier, ambitieux et d’une précision maniaque, sur lequel Hendrick a accepté de revenir.

1 : « Darklands, le jeu de rôle colossal qui a failli couler MicroProse »

Octopath Traveler - Les huit salopards

Quand ils sont arrivés au village et qu’ils ont frappé le forgeron, je n’ai rien dit, je n’étais pas forgeron. Quand ils ont emmené le marchand, je n’ai rien dit, je n’étais pas marchand. Quand ils ont volé les économies du boulanger, je n’ai rien dit, je n’étais pas boulanger. Et quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus aucun PNJ pour protester.

FIFA et PES - Derby éternel

Alors, on en est où ? Ah oui : cinquante-septième épisode. La bataille de la Nessgène a été terrible. L’Empire des Arts Electroniques a écrasé la Résistance Konamienne, qui l’empêchait encore de conquérir la galaxie du foot virtuel. Les forces FIFA sont désormais partout. Mais il reste du temps avant le coup de sifflet final : les restes de l’Alliance PES se rassemblent derrière de nouveaux leaders et tentent à nouveau de contester la suprématie impériale…

Fallout : Wasteland Warfare
Fallout en jeu de plateau, qu'est-ce que ça Vault ? - Quand Fallout joue cartes sur table

Tout le monde aime arracher l’œil d'un pillard à 300 mètres, fuir à toutes jambes devant des griffemorts et perdre quarante ans d'espérance de vie en buvant l'eau croupie d'un lac irradié. Voilà des décennies que Fallout nous permet de faire tout ça sur nos PC. Hélas, la célèbre série de jeux vidéo connaît un passage à vide depuis 2008, euh non, depuis 2018, année de sortie du pitoyable Fallout 76. Pour avoir enfin une dose potable de Fallout, faut-il aller chercher du côté des jeux de plateau ?

AMD Fluid Motion Frames, le rêve de la « frame generation » partout et pour tous

Pour AMD, le lancement à l’automne 2023 du FSR 3, son concurrent au DLSS 3 de Nvidia, n’était qu’un début. Il restait encore une promesse à tenir, matérialisée par le traitement Fluid Motion Frames : la possibilité, pour les heureux possesseurs d’une carte graphique Radeon RX 6000 ou 7000, d’activer la génération de trames dans presque n’importe quel jeu. C’est chose faite depuis janvier 2024… tout juste quelques semaines après l’arrivée d’une nouvelle version du FSR 3, déjà, qui remet en cause au moins partiellement l’avis tiédasse que nous avions précédemment émis à son sujet. Alors c’est reparti pour un tour : on vous explique à nouveau ce qu’il faut attendre de ces évolutions.

Le développement de Doom - Id nomine satanis

Demandez à n'importe quelle rockstar de votre entourage : le plus difficile, ce n'est pas d'écrire un album qui va finir en haut des hit-parades. Le plus difficile, c'est d'écrire l'album suivant. Après le succès monumental de Wolfenstein 3D, qui a fait d'id Software la star absolue du développement PC, le studio est attendu au tournant et, fidèle à ses ambitions démesurées, ne veut pas se contenter de faire aussi bien. Leur but, une fois encore, est de créer l'impossible.

Les adaptations de Doom - Diable de papier

Alors que les adaptations de jeux vidéo en films, comme Double Dragon, Street Fighter, Mortal Kombat, Wing Commander et l'improbable Super Mario Bros. défrayaient la chronique et effrayaient les critiques depuis 1993, les années 1990 passaient sans qu'aucun film Doom, jeu pourtant archi célèbre et parfaitement conforme aux canons du film d'action hollywoodien, ne vienne pointer le bout de son nez. Mais ce que le cinéma semblait incapable d'accomplir, la littérature allait le faire.

Les source ports - Entre tradition et modernité

« Si tu aimes quelque chose, rends-lui sa liberté. » Fidèle à ce principe, ce vieux libriste libertarien de John Carmack a pris l'habitude de passer le code source de tous ses jeux sous open source sitôt qu'ils n'étaient plus susceptibles d'exploitation commerciale. Une décision sans laquelle Doom aurait peut-être sombré dans l'oubli, et qui a donné à des milliers de développeurs l'occasion de réaliser le fantasme qui habite tout codeur depuis 1993 : améliorer Doom.

Un inventaire des jeux vidéo Indiana Jones - Leur place est dans un musée

Si, côté cinéma, la carrière de l’homme au chapeau mou et au fouet encore plus mou est une longue chute dans le vide depuis des débuts glorieux jusqu’à des navets innommables, son parcours dans le jeu vidéo est plus chaotique. Après une décennie de tâtonnements, il a été la star de plusieurs chefs-d’œuvre, avant de se planter au moment même où il avait tout pour réussir. Penchons-nous au chevet du professeur Jones pour comprendre pourquoi, comme beaucoup d’universitaires, il n’a pas eu la carrière qu’il méritait.

Le plan « Informatique pour tous » de 1985 - Un merveilleux échec

Je vais vous parler d'un moment charnière de l'histoire technologique de la France. D'une croisée des chemins où notre beau pays aurait pu prendre une décision qui aurait peut-être changé son destin économique. Et aussi, probablement, mon destin vidéoludique.

Ils ont fait tourner Doom là-dessus ! - Aux ARM citoyens

Depuis le passage de Doom sous licence open source en 1997 (voir « les source ports »), faire tourner Doom sur le plus de plateformes possible est devenu à la fois un challenge et une private joke de développeurs. Comme de plus, loi de Moore oblige, les spécifications techniques d'un PC de jeu de 1993 (4 Mo de RAM, CPU à 33 MHz) sont aujourd'hui celles du panneau de commande de l'ascenseur moyen, des milliers de processeurs partout autour de nous ne demandent qu'à être transformés en machines à massacrer des imps. Petit florilège.

Silent Hill - Aux origines de la cité de la peur

En 1999 sortait le tout premier Silent Hill, un survival horror initialement pensé par Konami comme une manière de riposter au succès du Resident Evil de Capcom. Derrière ce titre devenu culte, on trouve une jeune équipe assemblée sur le tas, qui a longuement travaillé dans l'ombre sans qu'aucun supérieur hiérarchique ne vienne interférer dans leur projet, avant d'aboutir à un classique du genre – une équipe dont faisait notamment partie le directeur Keiichiro Toyama, qui est revenu avec nous sur ses souvenirs de l'époque.

North and South - Allô la Lune ? Ici Custer.

Ce qui est drôle avec North and South, c'est que tout le monde s'accorde à dire aujourd'hui qu'il s'agit d'un grand jeu. Pourtant, en 1989, personne ne semblait y croire, si bien qu'un petit jeune, fraîchement employé pour écrire du code sur Hostages: Rescue Mission, n'a eu aucun mal à récupérer la charge du projet, au seul motif d'avoir quelques idées.

L'auteur tient à remercier Stéphane Baudet, designer de North and South, d'avoir aimablement accepté de répondre à ses questions sans jamais s'énerver.

Hexen
Hexen - À la croisée des monstres

C'est le miracle de la nature : tout revient toujours à ses origines. À Noël, le Parisien abandonne son quinoa et repart en région manger de la dinde dans le village qui l'a vu naître. Le saumon remonte le fleuve qu'il a jadis descendu pour aller pondre à sa source. La poule, au soir de sa vie, redevient un poussin puis s'enferme à nouveau dans un œuf[ref. nécessaire]. Et le FPS (subjectivus shootus modernus), lointain descendant des jeux de rôle (portus-monstrus simplex), au milieu des années 1990, a commencé à régresser et à réutiliser des organes vestigiaux. La mutation a notamment été constatée à Madison, dans le Wisconsin, près des locaux d'un studio du nom de Raven Software, et allait changer à jamais l'histoire évolutive des jeux d'action.

Warhammer : Shadow of the Horned Rat - Guerre totale au marteau de guerre

Nous sommes en novembre 1995 lorsque Shadow of the Horned Rat débarque sur les étals. À cette époque, les bases de la stratégie en temps réel sont posées depuis trois ans par Dune II : Battle for Arrakis et utilisent désormais des codes précis, que Warcraft et Command & Conquer s'empressent de reprendre. Ce genre, à la destinée toute tracée, va pourtant être bousculé par un jeu signé Mindscape qui posera les bases d'une série bien connue.

Delta Force - À la guerre comme à naguère

Les FPS des années 1990, c'est le moins qu'on puisse dire, n'étaient pas très portés sur les grands espaces. Wolfenstein 3D a pour décor un château, Doom se déroule dans les profondeurs de l'Enfer, Quake aux tréfonds d'une dimension glauque où le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle texturé en 64 × 64 pixels. Pour des raisons à la fois techniques (le hardware de l'époque ne pouvait pas afficher des décors très ouverts) et culturelles (le FPS, dont le premier avatar sérieux avait pour nom Catacomb 3-D, est un descendant du dungeon crawler), on y explorait plus volontiers des couloirs obscurs que des prairies ensoleillées. Même dans les rares lieux un peu plus aérés, comme les villes de Duke Nukem 3D, les distances de vue et de tir restaient faibles : on se battait toujours dans un mouchoir de poche. Tout du moins jusqu'en 1998, quand un développeur du nom de NovaLogic s'est mis en tête de créer un FPS militaire.

Diablo II : Lord of Destruction - Roleplay et égarements : sur Diablo II, l'autre facette du speedrun

Tous les jeux ne permettent pas aux speedrunners de foncer à travers les niveaux grâce à des sauts millimétrés et des combinaisons de touches apprises par cœur, en s'aidant de bugs pour traverser les murs. Dans Diablo II, un speedrun consiste à chercher à tâtons la sortie de grottes obscures, à examiner des fresques à la lueur des torches et à hésiter entre deux chemins dans une forêt hostile.

Nos peurs d'enfance - Quand le jeu vidéo fait des anxieux

Au cours d'une de nos récentes discussions au coin du feu – ben oui, on s'occupe comme on peut lorsqu'on n'a plus Internet –, nous nous sommes rendu compte que pratiquement toute la rédaction partageait un point commun : celui d'avoir été très angoissé par un jeu vidéo pendant notre enfance. Il n'en fallait pas plus pour nous pousser à narrer ces histoires d'horreur, teintées de naïveté et d'insouciance qui, espérons-le, réveilleront chez vous d'horribles souvenirs vidéoludiques que vous tentiez d'oublier. De rien. Ça nous fait plaisir.

Les jeux qu'on attend en 2019 - (et pas forcément pour les bonnes raisons)

Depuis que Noël Malware, « l'homme qui met 9/10 plus vite que son ombre » comme on l'appelle iciNote : 1, est arrivé à la rédac, beaucoup de choses ont changé. Les rédacteurs, jusqu'ici gris et blasés, qui à l'annonce d'un nouveau jeu se contentaient de maugréer « ouais, bon, c'est un jeu quoi » en écrasant leur clope au fond d'une tasse de café froid, sont redevenus enthousiastes. Joviaux. Ils prennent même parfois – horreur ! – du plaisir en découvrant de nouveaux jeux et en posant leurs mains dessus. Pire, ils se sont mis à ATTENDRE des jeux, à avoir hâte d'y jouer. C'est donc une rédaction toute excitée qui a dressé la liste, sur quelques pages, des titres qu'elle attend le plus en cette année 2019.

Note 1 : Chez Épris de Justice (cpc.cx/eprisdejustice), on l'appelle « celui qui a le numéro de tous les égorgeurs de l'Essonne », mais c'est une autre histoire.