« Ouh là, c'est pas pour moi ce truc-là », m'a dit Louis-Ferdinand Sébum, jamais à une lâcheté près quand il s'agit de se défausser d'un jeu un peu dur, me laissant seul et bien pantois devant un titre qui n'avait pas l'air fait pour moi non plus, avant de repartir en claudiquant pour jouer à The Longing. « Ouh là, c'est pas pour moi ce truc-là », ai-je dit également avant de m'y mettre et de découvrir que, si, en fait, Scourgebringer était plutôt bien fait pour moi.
Bon allez, c'était bien, non ? En vrai ? Je veux dire : on s'est bien marrés, c'était cool, hein ? Les articles, les potes, les vidéos, les streams, les jeux, les conneries, tout ça, c'était vraiment très chouette.
Sous les projos : Playerunknown’s Battlegrounds. En petite perte de vitesse, le battle royale qui a lancé la mode frappe un grand coup : il se dote d’une nouvelle map et introduit une mécanique empruntée à Call of Duty : Warzone, l’un des battle royale les plus populaires du moment, parce que c’est le destin de tous les jeux vidéo de devenir petit à petit des clones.
Une fois de plus, jouer à Among Us m'a appris beaucoup de choses sur la justice. C'est une déformation personnelle : tout ce que je fais m'apprend beaucoup de choses sur la justice. J'ai appris, par exemple, que quelqu'un qui bégaie n'est pas forcément coupable, qu'on peut parfaitement être persuadé d'avoir vu quelque chose et se tromper, et que la présomption d'innocence, c'est un peu comme le Père Noël, sauf que la plupart des gens y croient toute leur vie.
Nous ne pouvons plus nous passer de l’outil numérique pour un maximum de tâches, et depuis longtemps, les uns et les autres ont eu tendance à vouloir l'humaniser, histoire de rétablir une balance en termes de temps passé dessus et besoin primitif d'interaction sociale.
Un éditeur ? Pour un jeu indé ? Ça va pas ? Et pourquoi pas un stand à l’E3 et des press tours aux Baléares avec 10 % de jeu, 40 % de jet ski et 50 % de vodka ? Non mais ils sont tombés sur la tête ou quoi, à Canard PC ?
Pour vous détendre entre deux sorties de dessous les couettes, ou plutôt en y restant justement, voici un florilège de petites trouvailles sorties de sous mon chapeau (ou de sous mon cerveau, mais j'hésite).
Jusant est un jeu de grimpette : imaginez à quoi pourraient ressembler les phases d’escalade d’un Tomb Raider ou d'un Uncharted, mais avec un vrai sentiment d’effort. Au lieu de sauter de mur en mur avec l’agilité d’un chat, vous devrez constamment chercher des prises auxquelles vous agripper, garder un œil sur votre jauge d'endurance, ou encore poser des pitons pour vous sécuriser en cas de chute (et des chutes, il y en aura).
Au commencement était GTA IV. Et Rockstar dit : « Tes contrôles seront lourds, ton système de visée hasardeux et tu conduiras tes véhicules dans la douleur. » Et le peuple fut malheureux. Rockstar fit alors descendre Red Dead Redemption et GTA V sur la Terre, et les gens y jouèrent, car ces jeux étaient simples et drôles et maniables. Mais Rockstar n’était pas satisfait. Il vit que cela n’était pas bon. Du haut des cieux, sa voix résonna : « Voici que je vous livre Red Dead Redemption II et sa maniabilité atroce. Prenez et mangez-en tous, car de toute façon, vous n’aurez rien d’autre. » Et le peuple mangea. (Ezéchiel 4, 15-22)
Depuis 2015, le très sérieux milieu du Scrabble francophone (plus de 20 000 licenciés) est dominé par un cycliste néo-zélandais qui ne parle même pas notre langue. Plusieurs figures françaises du Scrabble nous ont raconté comment leur communauté encaisse le choc.
Résumer quelqu’un par une seule de ses réalisations est toujours hasardeux et réducteur. Pourtant, dire d’Antoine Bauza qu’il est l’auteur de 7 Wonders ou de Thomas Provoost qu’il a fondé Repos Production et importé Time’s Up ! en Europe peut suffire à prouver une chose : ces deux-là connaissent sacrément bien leur boulot.
Nous sommes en 1999, je suis une enfant enjouée avec une tolérance toute particulière pour les pantalons à fleurs et les cardigans en matière synthétique dont m’affublent mes parents. Le monde vient d’assister à la dernière éclipse solaire de ce siècle, le pétrolier Erika a déversé des tonnes de fioul sur les côtes bretonnes, et Shenmue s’apprête à sortir sur Dreamcast. Je ne sais pas si j’ai spécialement envie de revenir à cette période, mais c’est visiblement le contrat que j’ai signé en acceptant le test de Shenmue III.
Les éditeurs font le plus souvent un travail formidable, c’est entendu. À votre grand émerveillement, tout est parfait dans la boîte, prêt à l’emploi, sans une seule faute de goût. Pourtant, malgré cette splendeur, il vous prend parfois l’idée saugrenue de pousser plus loin, de taper dans l’exagération et de vouloir sublimer votre goût pour l’esthétisme. C’est pourquoi j’ai décidé de tremper mes mains dans le cambouis pour proposer un petit florilège des à-côtés, ceux dont on pourrait se passer… ou pas.
Il est temps d’aborder les sujets sérieux et universels. Laissons de côté la guerre, l’inflation ou le déficit de la Sécu. Parlons caca.
Si j'étais nécrophile, je dirais que No Man's Sky, c'est un peu cette ex-petite amie qu'on garde au fond du congélateur, et qu'on ressort dans les moments où l'on s'ennuie, après lui avoir acheté une nouvelle robe. À chaque fois, c'est la même lune de miel, pendant quelques jours, jusqu'au retour à la réalité : le temps passe mais les sensations, elles, restent les mêmes.
Nous avons beaucoup parlé de l’E3 le mois dernier, en articles et en vidéos, et de fait nous ne sommes pas les seuls puisqu’il y a eu pas mal de bruit autour de l’E3. Pourtant, cette effervescence médiatique pourrait n’être que le pixel qui cache la forêt, tant la nature de l’événement a changé.
Il y a des jours où je me demande à quoi sert mon métier. Après tout, avez-vous VRAIMENT besoin de lire un test pour savoir si vous devez acheter Total War : Warhammer 3 ? Avez-vous VRAIMENT besoin de mes lumières pour découvrir ses nouveautés qui, de toute façon, sont déjà décrites sur sa page Steam et ses trailers ? Est-ce qu'on ne pourrait pas arrêter cet article immédiatement, l'illustrer avec plein d'images, mettre « Je suis content / 10 » et en rester là ? Nan parce que bon, je crève d'envie d'y rejouer et vous me faites perdre mon temps, là.
Le marché du clavier est une locomotive lancée à plein régime sur les rails du changement. Il n'est quasiment plus acceptable, aujourd'hui, de poser sur le bureau un AZERTY 105 touches avec des membranes de grand-père. Bien sûr, il nous faut du contacteur mécanique issu de la recherche spatiale, du rétro-éclairage digne d'un spectacle de Jean-Michel Jarre, des châssis en alu brossé, mais un nouveau paramètre demande désormais une longue réflexion avant d'acheter un clavier à plus de 150 balles : le nombre des touches.