152 résultats pour "code civil"

Le caca, c’est surpuissant - Que penser des jeux scatophiles ?

Il est temps d’aborder les sujets sérieux et universels. Laissons de côté la guerre, l’inflation ou le déficit de la Sécu. Parlons caca.

Somatisation - C'est l'histoire d'un corps

N'en déplaise aux barbus grecs dont les névroses forment le socle de notre civilisation, nous ne sommes que des corps. Des amas de matière qui occupent l'espace chacun à leur façon et dont les plis, suffisamment répétés au fil des années, deviendront des rides, des caractères et des destins. Des corps qui, les imbéciles, en sont venus à croire au destin, alors qu'il suffirait qu'ils décident de plier dans l'autre sens pour que tout redevienne possible.

Rage 2 - Bad Max

En ces temps troublés, où règne la discorde entre les cultures, les peuples et les civilisations, il est important de garder à l'esprit ce que nous avons en commun. Pour y parvenir, on pourrait par exemple organiser une grande fête où l'on réunirait tous les scénaristes français qui se sont dit un jour « j'ai une super idée de film, c'est l'histoire d'un couple de bourgeois parisiens » et tous les game designers nord-américains qui ont prononcé la phrase « j'ai une super idée de jeu vidéo, ce serait un open world dans le désert où on tuerait des punks en lootant des trucs ». Ensuite, je sais pas... On pourrait fermer toutes les portes et mettre le feu au bâtiment.

Amnesia : Rebirth - La petite femme aux allumettes

Au XIXe siècle, le capitaine James Riley et son équipage se sont échoués sur la côte du Sahara occidental et ont dû entamer une longue traversée du désert, durant laquelle ils ont été successivement réduits en esclavage, battus, brûlés par des coups de soleil et contraints de boire de l’urine de chameau. En s’inspirant d’un livre fondé sur ses mémoires qu’on imagine très festifs, Skeletons on the Zahara, le studio Frictional Games a choisi de tenter quelque chose d’assez inédit : faire un survival horror en plein jour.

La Cabale lave les cerveaux plus blanc que blanc.
Phantom Doctrine - Ma Cabale au Canada (ou ailleurs)



Les années 1980. C’était le bon temps, celui où les choses étaient claires. On avait d’un côté les gentils, les Américains, qui combattaient pour la liberté en faisant exploser divers trucs et qui, malgré la perte de 14 litres de sang, arrivaient encore à lâcher des bons mots et emballer une blonde permanentée à la fin. Et de l’autre côté les méchants, les communistes, qui collaient des étoiles rouges partout, jusque sur les landaus des gosses, asservissaient les peuples et ne souriaient jamais sous peine d’exil en Sibérie. Moi qui aime les choses simples, je nage en pleine félicité : Phantom Doctrine nous replonge en 1983, en pleine guerre froide.

Orphan Age - Sa Majesté des mioches

« Bien vite, le vernis craque. La société laisse place à une organisation tribale, sauvage et violente. Offrandes sacrificielles, chasse à l’homme, guerres sanglantes : la civilisation disparaît au profit d’un retour à l’état proche de l’animal que les enfants les plus fragiles ou les plus raisonnables paient de leur existence. » On ne le dit pas assez, mais quand William Golding écrit Sa Majesté des mouches en 1954, il prédit quand même l’état de toutes les écoles maternelles situées en dehors des sept premiers arrondissements de Paris avec 60 ans d’avance et une acuité qui force le respect.

Far Cry 6 - Cuba d'infirmes

Je dézingue un hélicoptère au bazooka puis je file en quad pour échapper aux musclors en uniforme qui me mitraillent depuis leur jeep. Je m’arrête à côté d’une base ennemie et je la nettoie entièrement à l’arc avec l’aide d’une bête sauvage libérée de sa cage. Quel pied ! Maintenant, la grande question. Puisque ce paragraphe peut décrire chacun des quatre derniers Far Cry, pourquoi dépenser 60 euros dans le tout dernier au lieu d’en prendre un vieux en soldes ?

Humankind - La course aux étoiles

Je ne vais pas vous jouer de la flûte à bec Yamaha en plastique : d’autres étaient sans doute excités jusqu’au bout des cartilages par Humankind, mais de mon côté, je ne voyais pas bien comment un genre de Civilization allait me faire frétiller la mimolette. Mais ça, c'est parce que parfois je suis un vrai béotien.

Sea Power - C'est la mer qui prend l'homme

Les développeurs de Sea Power n'avaient sûrement pas prévu que leur jeu sur la guerre froide soit d'actualité en 2022. C'est malheureusement le cas, mais il faut voir le côté positif : nous devrions avoir droit à un excellent cours de rattrapage sur les technologies militaires russes et occidentales.

Résistance ! - Guérilla dans la brume

Je suis devant un bunker, et la capacité de Paquita est parfaite. Il suffit qu’elle sorte du bois et j’ai moyen d’exploser l’abri et deux cochons de franquistes, sans pertes civiles. Il n’y a pas à hésiter. Mais je pourrais la garder pour plus tard, ou laisser des soldats du Caudillo s’en tirer. Le vrai fond du problème c’est que… je l’aime bien, Paquita.

La caravane patche de janvier 2023 - Mises à jour notables et emplâtres sur jambes de bois

Sous les projos : (En Chantier) Darkest Dungeon 2. Les mises à jour étant plus rares ce mois-ci (car les développeurs sont occupés à cuver après les fêtes), j’ai voulu faire un tour du côté de jeux dont on ne parle pas souvent dans ces pages afin de voir comment ils évoluent. Commençons par aller fureter du côté de Darkest Dungeon 2.

F-117A Nighthawk Stealth Fighter 2.0 - Le chef-d'œuvre passé sous le radar

Même s'il est surtout connu aujourd'hui pour ses jeux de stratégie (sans doute parce qu'il accolait son nom à leurs titres comme un gros prétentieux), Sid Meier n'est pas seulement l'auteur de Sid Meier's Civilization, Sid Meier's Alpha Centauri et Sid Meier's Colonization. Aux commandes de Microprose, la boîte qu'il a cofondée en 1982 avec John Wilbur « Wild Bill » Stealey (un ancien officier de l'US Air Force), il a développé une quantité respectable de jeux de simulation, et notamment de simulateurs de vol. B-17 Flying Fortress, F-14 Fleet Defender, F-15 Strike Eagle, Falcon, Harrier Jump Jet, Gunship 2000... Presque tous les appareils volants de l'Air Force, de l'Army et de la Navy ont eu droit à leur simulateur Microprose. Mais tout cela n'était rien à côté de l'exploit accompli par Microprose avec F-19 Stealth Fighter : pour la première fois de l'histoire du jeu vidéo, un développeur a créé une simulation, la plus réaliste possible, d'un appareil qui n'a jamais existé.

Total War Saga : Thrones of Britannia - Londinium Calling

La série des Total War s'est un temps éloignée de la reconstitution historique au profit de l'univers de Warhammer. Ce n'est pas un problème : dirigeons des vampires ailés et des elfes sur des licornes, notre civilisation n'est absolument pas au bord du gouffre, tout va bien. Ce que mon immense tolérance ne peut en revanche plus supporter, c'est de frayer avec Wurrzag Ud Ura Zahubu, disciple de Gork et Mork, seigneur de Gronki Mingol. Vous imaginez donc ma joie quand Total War Saga : Thrones of Britannia a été annoncé et avec lui le retour à des noms propres dignes : halte à la décadence patronymique et place à Flann, seigneur irlandais de Rath Luraig, Cluain Mac Noic et Ard Sratha. Ah, c'est quand même autre chose que des noms d'orcs dégénérés.

Le jeu vidéo sur PC dans les années 1990

STR, MMO, FPS, RPG : si tous ces sigles, aujourd'hui communs, ne sont pas forcément nés dans les années 1990, c'est pendant cette décennie que le jeu vidéo, à travers quelques titres devenus des classiques, a su créer des codes qui, près de trente ans plus tard, guident encore les développeurs. Après plus d'une décennie de tâtonnements, les acteurs, autant que la technologie, étaient prêts à conquérir le monde.

La caravane patche de novembre 2022 - Mises à jour notables et emplâtres sur jambes de bois

Sous les projos : (Le Thermomètre DLC) Humankind. Le 9 novembre, l’excellent 4X historique d’Amplitude a vu arriver sa première extension, Together We Rule. Au programme : de nouvelles cultures, des mécaniques tournées vers la diplomatie et des joueurs pas contents car le jeu n’est toujours pas un Civilization. On ne les changera pas, que voulez-vous.

Bullfrog et le jeu de gestion  - EA comme un problème

Nous sommes en 1990 lorsque Bullfrog évite une catastrophe. Depuis son ouverture en 1988, le studio n'a produit que deux titres : Druid II et Fusion. Et les ventes médiocres poussent Peter Molyneux et Les Edgar à se réunir pour discuter de l'avenir de leur entreprise. En tant que businessman réputé pour sa prudence, Edgar veut naturellement fermer Bullfrog pour éviter l'endettement. De son côté, Molyneux estime qu'un dernier coup de poker peut être tenté avec Populous. Et l'avenir lui a donné raison, puisque Electronic Arts, séduit par ce titre, a sauvé le studio en lui apportant une bulle d'oxygène financier.

Dark Messiah of Might and Magic - Une aventure des pieds nickels

Vous le savez, tout l'intérêt de s'y connaître en jeux vidéo est d'avoir le dessus lors d'une conversation mondaine en invoquant des références aussi obscures qu'impressionnantes. Certes, vous savez déjà répliquer « oh, moi tu sais, je préfère Europa Universalis – pas le 4 hein, le premier, celui sorti en douze exemplaires en 1976 » dès qu'un béotien tente de vous clamer son amour de Civilization. Mais il est beaucoup plus difficile d'avoir l'air supérieur lorsque la conversation dévie vers les jeux de rôle en 3D. Pour dominer un amateur de Skyrim, faut-il brandir Morrowind ? Ça ne surprend plus personne. Deus Ex ? Trop connu. Anachronox ? Vous auriez l'air d'avoir inventé le titre. Non, ce qu'il vous faut dans ces cas-là, c'est un plaisir de fin gourmet tombé dans l'oubli, de préférence développé par un studio prestigieux. Là, il vous faut Dark Messiah of Might & Magic.

Sid Meier, le stratège

Dans toute sa bonté canadienne, Sid Meier a énormément donné de sa personne à l’industrie du jeu vidéo. Passé de hacker ordinaire à fondateur des studios MicroProse et Firaxis, puis développeur de simulations et de jeux de stratégie par dizaines, sa vie et son œuvre ont été largement documentées. Au point qu’il est difficile d’imaginer que quoi que ce soit n’ait pas encore été écrit sur lui. Par exemple, on sait notamment qu’il travaillait sur des systèmes de caisses enregistreuses avant d’offrir au monde la bénédiction que constitue la série Civilization ; que Robin Williams lui aurait soufflé l’idée de mettre son nom sur la quasi intégralité des jeux MicroProse ; ou même qu’il joue occasionnellement de l’orgue dans une petite église du comté de Baltimore. Et c’est toujours dans toute sa bonté canadienne qu’il a répondu à nos questions sur les nombreux jeux qu’il a contribué à développer, comme si ce n’était pas la millième fois qu’il avait à se prêter à cet épineux exercice.

Frostpunk - C'est l'heure d'aller au charbon

Un lundi matin dans les locaux de 11 bit Studios. Jacek, le patron, demande aux membres de son équipe de quelle manière ils ont occupé leur week-end.

« Je me suis tapé l’intégrale de Ken Loach, raconte Paweł.
J’ai relu tout Zola, explique Agnieszka, et j’ai eu envie de m’ouvrir les veines avec une petite cuillère rouillée.
Avec mes gosses, on s’est maté du Disney, renchérit Jacek. Mais juste le passage où Bambi perd sa mère. En boucle.
Ah ben moi, raconte Mirosław, j’ai regardé La Septième  Compagnie en famille. On s’est bien marrés, surtout quand l’autre, là, il demande du "à l’ail".
Tu es viré Mirosław. Tu prends tes affaires et tu passes à la compta’. Mais vois le bon côté des choses : cette décision va profondément nous attrister. »

Te Deum pour un Massacre - C’était pas naguère

Si je devais vous recommander un auteur de fantasy ou de SF, ce ne serait certainement pas Jean-Philippe Jaworski – tout simplement parce que le gus est déjà ultra connu, alors que vous n’avez peut-être jamais entendu parler de Nnedi Okorafor ou de Ken Liu.