43 résultats pour "bar nest pas place tres haut"

Flesh and Blood - Irréelle IRL

On a toujours un pénible dans notre entourage. Celui qui, mois après mois, insiste sans relâche pour que l’on essaie son jeu. Celui qui, affirme-t-il, va révolutionner notre regard sur les cartes, le gameplay, voire les jeux de société et la politique internationale. Dans mon cas, il s’appelle Romain. Jusqu’à maintenant, j’avais réussi à résister à ses appels du pied incessants. Et puis quand Kahn Lusth s’y est mis, en me demandant un papier sur ce même jeu, je n’ai pas eu le choix, j’ai dû plonger. Et vous savez quoi ? J’ai peut-être eu tort de m’entêter.

Judith décapitant Holopherne. Ambiance.
Ultraviolence - Au Korova milk bar, on boit du lait plus Gamecrom

Dans Blue Screen of Death, Alt236 explore nos représentations avec la passion d’un archéologue des mondes virtuels. Le jeu vidéo est un continent vierge où se jouent des aventures nouvelles et parfois étranges. Quels liens ces visions entretiennent-elles avec notre inconscient ? Pourquoi nous fascinent-elles autant ? Qu’est-ce qui fait qu’une image plutôt qu’une autre va luire dans la nuit de toute son inquiétante étrangeté ?

Cyberpunk 2077 - Heureusement que la date de sortie n'est pas dans le titre

C’était un matin comme les autres à l’E3. Le soleil californien me hâlait lentement la peau tandis que je marchais, gobelet Starbucks en main, vers le centre de conférences. J’avais rendez-vous avec le studio polonais CD Projekt Red pour voir son prochain jeu, l’élusif Cyberpunk 2077, qu’on annonçait comme le Witcher 3 de la science-fiction. C’est Piotr qui m’accueille sur le stand. Il parle un français très approximatif. Il est grand. Ses épaules sont larges, comme l’étaient probablement celles de ses ancêtres, de valeureux paysans slaves travaillant les champs sous le joug du seigneur local.

Pierre Corbinais, ouvreur du jeu alternatif

Quel que soit le festival de jeux vidéo ou la game jamNote : 1 auquel vous assistez, Pierre Corbinais, bientôt la trentaine, y est probablement aussi. Impossible de le manquer : grande silhouette longiligne, petites lunettes, cheveux courts et grand front, toujours un bâton de réglisse ou une vapoteuse en bouche et une tasse de matéNote : 2 à la main. Et bien sûr, immanquablement, une chemise aux mille couleurs et aux motifs exubérants. Libraire de formation, puis journaliste, Pierre Corbinais, alias Pierrec, est devenu un peu malgré lui l'une des figures de proue de la scène indé française. Non seulement parce qu'il écritNote : 3 et développe des jeux, qui derrière un pixel art sommaire cachent des récits réussis, tantôt sérieux, tantôt drôles. Mais aussi parce qu'il documente les créations des autres sur ses sites, l'Oujevipo, dédié aux jeux indés, et Shake That Button, dédié aux jeux à contrôleur alternatif.

Note 1 : Un évènement, physique ou en ligne, durant lequel des créateurs développent un jeu vidéo avec des contraintes particulières de temps et de contenu.
Note 2 : « À A Maze (Ndlr : le plus gros des festivals de jeux vidéo alternatifs, qui oscille tous les six mois entre Johannesburg et Berlin), on est peu sorti du lieu du festival et je n'ai presque rien vu de Berlin. Mais j'ai découvert le maté. »
Note 3 : Cet entretien l'a d'ailleurs mis encore plus en retard pour son prochain projet, Enterre-moi, mon amour, qu'il scénarise pour The Pixel Hunt et Figs.

Bars parallèles

De tous temps, les hommes ont aimé jouer tout en buvant (et pas que de la tisane, et pas toujours avec modération). Ben si, réfléchissez un peu, des gars qui tapent le carton autour d’un petit jaune, c’est l’archétype des romans de Pagnol. Ailleurs, on fait un petit 421 sur le zinc ou une partie de dames à l’ombre des platanes avec un pichet à portée de main. Cela dit, un examen un peu attentif des faits nous amène à une conclusion : en 2016, les joueurs-buveurs ont légèrement fait évoluer leurs habitudes.

Hexen
Hexen - À la croisée des monstres

C'est le miracle de la nature : tout revient toujours à ses origines. À Noël, le Parisien abandonne son quinoa et repart en région manger de la dinde dans le village qui l'a vu naître. Le saumon remonte le fleuve qu'il a jadis descendu pour aller pondre à sa source. La poule, au soir de sa vie, redevient un poussin puis s'enferme à nouveau dans un œuf[ref. nécessaire]. Et le FPS (subjectivus shootus modernus), lointain descendant des jeux de rôle (portus-monstrus simplex), au milieu des années 1990, a commencé à régresser et à réutiliser des organes vestigiaux. La mutation a notamment été constatée à Madison, dans le Wisconsin, près des locaux d'un studio du nom de Raven Software, et allait changer à jamais l'histoire évolutive des jeux d'action.

MacBook Pro : Apple met le Max

Après la conférence dédiée à l’iPhone et à sa gamme iPad, Apple est revenu pour nous présenter un changement dans ses MacBook Pro. Exit l’Apple M1 comme seul horizon, le SoC maison prend du galon et une sérieuse dose de muscles avec les versions M1 Pro et M1 Max. Et parce qu’il faut toujours un accessoire pour accompagner une machine, les Airpods 3 sont venus ouvrir le défilé d’annonces.

Convertir vos jeux « classiques » en VR, c’est maintenant possible - Mais est-ce conseillé pour autant ?

En développement depuis quelques années, l'Universal Unreal Engine VR Mod – UEVR de son petit nom – est maintenant disponible publiquement. Son concept : prendre à peu près n’importe quel jeu sous Unreal Engine 4 ou 5, et le transformer en un jeu en réalité virtuelle. Un outil à l’effet miraculeux (quand il fonctionne) et aux résultats souvent fascinants… qui montre aussi que non, le salut du jeu en réalité virtuelle ne passera pas par de simples conversions automatiques de jeux « plats ».

Les évasions barbares

Ils ont poussé comme des champignons mutants. En l’espace de trois ans, leur nombre a décuplé. Et pour une fois, le terme est utilisé littéralement : à Paris, ils étaient trois fin 2013, ils sont désormais, fin 2016, une trentaine. Les jeux d’évasion grandeur nature, live escape games, que notre rédacteur en chef bien-aimé préfère appeler « résolutions coopératives d'énigmes en milieu clos » parce qu’il se la raconte, ont pris d’assaut la capitale (cette fois-ci, pas littéralement), et commencent à essaimer outre-périphérique, jusque dans les régions de France les moins densément peuplées. Alors, selon la formule consacrée, nous allons poser les questions qui fâchent : qui sont-ils ? quels sont leurs réseaux ? et surtout, ces gens méritent-ils vraiment notre argent ?

Call of Cthulhu: The Official Video Game - Poissonnerie à moitié dans ton lit

Polypes partout, justesse nulle part. C'est là le grand paradoxe de Lovecraft : alors que son imaginaire est omniprésent dans la culture populaire, que la tronche tentaculée de Cthulhu orne plus de mugs et de T-shirts que celle de Mickey Mouse, que nombre d'œuvres font référence de façon plus ou moins discrète au Mythe, personne ou presque n'ose se lancer dans une authentique adaptation de l'œuvre du déconneur de Providence. C'est vrai au cinéma (on espère toujours que Guillermo del Toro nous vengera un jour des nanars lubriques de Stuart GordonNote : 1), ça l'est aussi dans le jeu vidéo. Alors, quand débarque Call of Cthulhu: The Official Video Game, treize ans après Dark Corners of the Earth – et plus de quatre après la première annonce de son développementNote : 2 –, les attentes sont fortes et la barre placée très haut.

Note 1 : Regardez quand même son Dagon si vous en avez l'occasion. Il a beau être aussi mal joué que filmé, l'ambiance est réussie et, pour une fois l'obsession de Gordon à vouloir glisser du cul partout s'intègre bien dans le scénario, Le Cauchemar d'Innsmouth traitant de contamination et d'hérédité.
Note 2 : Par Frogwares, Cyanide ayant repris le bébé en cours de route.

Dylan contre le terrible fantôme de l’oasis, une aventure à grande vitesse.
Minit - 58 secondes pour vivre

Le temps, me dit l'une des nombreuses définitions du dictionnaire Larousse, est une « notion fondamentale conçue comme un milieu infini dans lequel se succèdent les événements ». Alors c'est très intéressant, mais que fait-on, comment fait-on j'ai envie de dire, dans le cas d'une boucle temporelle où les événements ne se succèdent plus mais se superposent ? Est-ce qu'on n'aurait pas, finalement, cassé le temps ?

The Ascent - Ma cité va crâner

Mon frère et moi, on a grandi en explorant ensemble cette ville que le monde entier nous envie. Cette ville qu’on appelle couramment la Mégapole de Granit, la Gardienne de la Seine, la Frontière des Océans : Le Havre. Alors quand il a fallu trouver un compagnon pour arpenter la cité futuriste de The Ascent, j’ai tout de suite pensé à mon frangin.

L'employé bloqué sur le comptoir : un grand classique.
Crossroads Inn - Une saison en enfer

Je ne sais pas pourquoi Dieu ne m’aime pas, ne m’a jamais aimé. A-t-il décidé de me faire naître stupide et laid, parce qu’il me détestait déjà, ou est-ce l’inverse : en voyant venir au monde cet être informe et débile, a-t-il été pris de honte et de remords devant sa création impie ? Toujours est-il que depuis toujours, Dieu, le destin ou le hasard, appelez-le comme vous voudrez, s’amuse à me jouer des tours. Le dernier en date s’appelle Crossroads Inn.

Vienna Connection - Il ne faut pas mélanger les torchons et les Soviets

Surtout, ne pas alerter le KGB. Des morts, des codes, des attentats, l’affaire était délicate. Entre les voyous locaux, les indics, les chausse-trappes et les fausses pistes, il fallait être discret et habile. La boulette, c’est lorsque j’ai dit « Excusez-me, i have sans doute sauté une carte because je ne sais pas du tout qui est ce Günter que tout le monde cherche, ni why ». Là, tout le monde a compris, « Oh, lui, il est de la CIA ».

The Last Spell - Le sort en est jeté

Derrière son titre d'album de glam metal de 1987, The Last Spell cache un excellent cocktail de mécanismes, cocktail aussi chargé que ceux qu'on sert à l'Extrablatt, le grand bar de la place Alter Markt de Cologne (qui ose proposer une mixture du nom de Lord Vodkamort). C'est pourquoi je vais vous le décrire sans plus attendre.

Les pires produits Apple - Canard PC Hardware 52

Les pires produits Apple. Vaste sujet, surtout dans un magazine qui s'appelle Canard PC Hardware : la marque à la pomme a en effet parfois proposé des accessoires et des produits que l'on pourrait pudiquement considérer comme « mal compris ».

Regardez, les gens ne portent pas de masques. Vision émouvante d'un monde que nous ne retrouverons peut-être jamais.
Overcrowd - Si tu veux la paix, prépare la gare

Regardez comme ils sont mignons, ces petits personnages en pixel art ! De loin, Overcrowd sent le jeu indé casual, celui qu'on lance pour s'offrir un petit moment de détente dans un métro virtuel après avoir souffert dans le métro de la vie réelle. C'est trompeur. Loin d'être un jeu Facebook concon, Overcrowd offre de quoi se retourner sérieusement la tête pour planifier la gare parfaite.

New World - Voyage au bout de l'ennui

Cet été, pendant que certains entretenaient soigneusement leur Covid en s’agglutinant sur les côtes, je prenais part à une fête. Un truc pas folichon, avec de la charcuterie « top pouce en l'air », du soda de contrebande et de la gnôle qui rendrait un cheval aveugle à la première gorgée. Pourtant, j'étais très heureux d'être là. Heureux, mais incapable de comprendre pourquoi... Jusqu'à ce que je découvre New World.

Speakerman - Que j'aime ta couleur cassée

CGA. Color Graphic Adapter. Ce mode graphique, créé en 1981, a fait les grandes heures des premiers platformers PC. Il y avait de quoi : pour la première fois, grâce au CGA, il était possible d'afficher des graphismes en couleur dans des résolutions hallucinantes, comme le 320 × 200. Enfin, « en couleur », façon de parler. Le « color » de « color graphic adapter » devait être compris comme « démocratique » dans « République démocratique allemande » : il y en avait, mais pas beaucoup. Quatre, pour être précis. Et c'est cette époque légendaire, toute en noir, en blanc, en cyan et en magenta, que Speakerman veut nous faire revivre.

Bi-Bop, le réseau de téléphonie 0,5G à la française - Canard PC Hardware 50

Vous souvenez-vous du Bi-Bop ? Lancé en octobre 1991 en France (à Strasbourg), il permettait de téléphoner en mobilité, sans dépendre d'un énorme appareil intégré dans un véhicule. Mais le réseau Bi-Bop avait quelques (gros) défauts, et il a disparu assez rapidement… ou presque.