15 résultats pour "quand un syndicat des salaries du jeu video"

De quoi l'industrie du jeu vidéo est-elle malade ?

Licenciements en cascade, horaires intenables, précarité généralisée... Et si l'industrie du jeu vidéo marchait sur la tête ? Depuis la rentrée, la rédaction de Canard PC, en partenariat avec Mediapart, planche sur un dossier au long cours consacré aux conditions de travail dans le monde des jeux. Les deux articles de ce numéro constituent le début d'une série qui se poursuivra dans les prochains mois, détaillant la question en profondeur.

Le crunch, symbole de l’immaturité de l’industrie du jeu vidéo et cause de son incapacité à grandir

Parmi les termes propres à l’industrie des jeux vidéo, le crunch fait figure de symbole. Ce n’est pas pour rien que nous avons intitulé « Crunch Investigation » cette série d’articles consacrée aux conditions de travail dans les studios. En dehors de la blague – évidemment excellente – et de la référence à l’émission d’Élise Lucet, le crunch est une sorte de face visible de la Lune, une partie émergée de l’iceberg du travail dans la production de jeux vidéo. Le symbole et la cause de son immaturité aussi.



 



Par Kalabes et Netsalash

La façade des locaux d’Eugen Systems à Paris. Anecdote cocasse signalée par une plaque : c’est là que naquit Léon Blum.
Grève chez Eugen Systems - Des salariés en colère cessent le travail

À l'évocation du mot « gréviste », l'inconscient collectif appelle des images de manifestation, de pneus en flammes, de slogans scandés dans des mégaphones... Rien de tout ça pour les grévistes d'Eugen Systems, qui se sont installés dans un pub confortable, à quelques mètres à peine des locaux qu'ils ont désertés à la mi-février. Nous les avons rencontrés. Par Kalabes et Netsalash.

Saïda « Siam » Mirzoeva - Social justice producer

Parce que les jeux vidéo sont fabriqués par beaucoup de salariés anonymes de studios plus ou moins connus et qu’il n’existe pour l’heure pas vraiment de syndicat pour les représenter, nous avons voulu rencontrer l’une de ces salariés, Saïda « Siam » Mirzoeva. Productrice associée chez Dontnod Eleven depuis mars 2016, elle a fait ses armes de graphiste puis de productrice chez Cyanide et Eugen Systems, mais elle est surtout l’une des rares personnes à porter publiquement la parole des petites mains du jeu vidéo. Un engagement qui a pris un nouveau tour en mars dernier avec la fondation du rassemblement inclusif du jeu vidéo (RIJV) dont elle a été l’un des moteurs.

Le salaire du labeur - Quand le jeu ne paye pas, des salariés font valoir leurs droits

Depuis que nous avons commencé à travailler sur les conditions de travail dans les studios de jeux vidéo, nous avons discuté avec des gens enthousiastes ou résignés, parfois les deux à la fois. Mais nous avons senti aussi comme un frémissement. Ces derniers mois, certaines équipes ont pris conscience qu’elles avaient des droits à défendre, que la passion n'était pas forcément un salaire suffisant. Elles se sont organisées. Elles commencent même à obtenir gain de cause. Voici comment. Par Kalabes et Netsalash.

Drôle d’ambiance à Quantic Dream - Rififi au cœur d’un grand studio parisien

En tant que journaliste de Canard PC, on n’a pas tous les jours l’occasion de partir en grand reportage au tribunal. L’aventure n’en est que plus passionnante. Au programme, une sombre affaire de photomontages qui aura eu pour mérite de mettre en lumière les mœurs étranges d’une entreprise de jeux vidéo.

Conditions de travail - Quand tout part à #YOLO

Deux façons de faire des jeux vidéo semblent s’opposer. D’un côté, les gros studios pleins d’argent vendent par palettes des produits de divertissement soigneusement marketés, de l’autre, de petits développeurs indépendants animés par la passion et l’amour de l’art ouvragent avec soin de délicieuses et profondes expériences interactives. Vous pouvez tout de suite effacer de votre esprit cette dichotomie un peu simpliste. La réalité est tout autre.

Mariina Hallikainen
Interview : Mariina Hallikainen, patronne du studio Colossal Order

Le jeu vidéo a ses bons et ses mauvais élèves. Si notre enquête met un coup de projecteur indispensable sur les dérives de certains studios, il serait injuste de généraliser ces comportements à toute une industrie. C'est pour cela que nous avons voulu interviewer Mariina Hallikainen. En quelques années, la jeune patronne finlandaise de Colossal Order a déjà produit trois succès commerciaux, dont le célèbre Cities : Skylines et ses 4 millions d'exemplaires vendus sur PC. Elle nous explique comment et pourquoi elle refuse de céder aux mauvaises habitudes qui persistent dans les boîtes de jeu vidéo.

Vivendi contre Ubisoft et Gameloft : deux salles, deux ambiances

Ça y est. Le 20 mars, Vivendi a décidé d'abandonner sa tentative de rachat d'Ubisoft. Ivan Le Fou vous raconte plus en détail cette conclusion peu explosive mais attendue. Cela dit, il ne s'agit que du dernier acte d'un feuilleton qui a commencé fin 2015, à l’époque où nous attendions Assassin’s Creed Syndicate, en un temps où nous étions jeunes et naïfs. Avec Maria Kalash.

Le Gamecamp, organisé l’an dernier à Lille par le SNJV, a regroupé environ 450 professionnels français venus échanger et assister à des conférences.
Association de bienfaiteurs - Comment les créateurs de jeux vidéo s'entraident au quotidien

Depuis la fin 2017, nous vous parlons beaucoup des problèmes que connaît l’industrie des jeux vidéo en France. D’arrangements avec le droit du travail, de magouilles, d’employés déconsidérés… Mais il ne faut pas croire que les travailleurs du secteur restent passifs face à des directions pas toujours tendres, à un marché du travail tendu, à un milieu petit où chacun craint pour sa réputation. Quand on regarde bien, c’est même un monde professionnel où de plus en plus de réseaux de solidarité se créent, s’organisent et se soudent. Par Kalabes et Netsalash.

Coup de froid chez Blizzard - Après une longue période d’incertitude pour ses employés, le géant de l’industrie ferme ses bureaux à Versailles

Le couperet est tombé le 6 octobre dernier : la direction d’Activision Blizzard a informé les employés de ses bureaux versaillais de la fermeture prochaine du site. Quelques jours suivant l’annonce, le 14 octobre, les syndicats représentants de la société ont relayé un communiqué pour appeler les 285 employés de Blizzard à faire une journée de grève afin de défendre leurs emplois. Pour certains salariés, cette fermeture est la conclusion douloureuse de plusieurs mois d’incertitude, après un premier plan social en 2019.

Conflit Social Simulator - Ou la création du Chômageopoly

Depuis quelques années, les droitards et les naïfs s’insurgent régulièrement de la « politisation des jeux vidéo ». Mais ces derniers, qui prennent probablement les citations de Condoleezza Rice ou Colin Powell qui émaillent Call of Duty pour de la philosophie, auraient repeint leur salon à l’Energy Drink de dégoût s’ils s’étaient trouvés confrontés à certains jeux de plateau qui sortaient il y a plus de 40 ans.

Claire Léger – FFRAG - « Si on se regroupe, on sera moins seuls et plus forts. »

Parmi les travailleurs des jeux vidéo, il existe une catégorie un peu à part : les freelances. Ils peuvent être graphistes, game designers, producteurs, juristes ou animateurs 3D, débutants ou expérimentés, à Bordeaux ou à Roubaix, auteurs, auto-entrepreneurs ou encore intermittents du spectacle… Derrière cette grande diversité de métiers et de statuts, ils ont pour point commun de ne pas appartenir à un studio, ce qui a des avantages, et des inconvénients. Pour les soutenir, Claire Léger, longtemps productrice en freelance, a fondé avec quelques autres la French freelancers association of the games industry (FFRAG).

Bullfrog et le jeu de gestion  - EA comme un problème

Nous sommes en 1990 lorsque Bullfrog évite une catastrophe. Depuis son ouverture en 1988, le studio n'a produit que deux titres : Druid II et Fusion. Et les ventes médiocres poussent Peter Molyneux et Les Edgar à se réunir pour discuter de l'avenir de leur entreprise. En tant que businessman réputé pour sa prudence, Edgar veut naturellement fermer Bullfrog pour éviter l'endettement. De son côté, Molyneux estime qu'un dernier coup de poker peut être tenté avec Populous. Et l'avenir lui a donné raison, puisque Electronic Arts, séduit par ce titre, a sauvé le studio en lui apportant une bulle d'oxygène financier.

Datajack 2020 - Il est temps de changer l’infiltr’

Pendant qu’on se lamente du déclin des jeux d’infiltration et du coma de Deus Ex, un Californien tout seul développe un simulateur de missions d’infiltration cyberpunk, sans même se soucier de nous prévenir. Un e-mail incendiaire de notre part et une implacable demande d’interview portée par huissier l’ont vite remis dans le droit chemin.