Jeu Vidéo

Alors que le marché de la réalité virtuelle est plongé dans un questionnement existentiel plus profond que jamais, Meta, ex-Facebook/Oculus, a lancé cet automne son Quest 3, dans une étonnante discrétion.

Les éditeurs font le plus souvent un travail formidable, c’est entendu. À votre grand émerveillement, tout est parfait dans la boîte, prêt à l’emploi, sans une seule faute de goût. Pourtant, malgré cette splendeur, il vous prend parfois l’idée saugrenue de pousser plus loin, de taper dans l’exagération et de vouloir sublimer votre goût pour l’esthétisme. C’est pourquoi j’ai décidé de tremper mes mains dans le cambouis pour proposer un petit florilège des à-côtés, ceux dont on pourrait se passer… ou pas.

Chaque mois, nous mettons à l'honneur le bureau d'un de nos lecteurs et en profitons pour le disséquer. Le bureau, pas le lecteur. Ce mois-ci : « Lumineuse simplicité » par Gimpster_Jovial.

Ceci n’est pas vraiment un test, mais un petit aparté sur un produit que je me suis offertpour Noël : un Netgear Meural Canvas II.

Tout le monde n’attend pas les soldes pour acheter ses jeux. Certains joueurs sont prêts à dépenser des centaines d’euros pour obtenir des éditions collectors qui donnent à leurs jeux une dimension tangible, décorative, complète. J’ai discuté avec ces passionnés qui préfèrent les goodies au gouda.

On commet tous des erreurs, dans la vie. Je dis « on », c'est pour généraliser : tout le monde est bien conscient que quelqu'un comme ackboo se trompe beaucoup plus que les autres. Mais voilà, des fois, à Canard PC, on se goure collectivement, comme quand on a décidé, à la sortie de Mooncrash, de l'ignorer au motif que « c'est juste un DLC, pas la huitième merveille du monde » (ce qui constitue le seuil minimum à franchir pour mériter une page dans notre auguste magazine). Aujourd'hui, je le reconnais devant vous : nous nous trompions. Parce que oui, Mooncrash pourrait bien être la huitième merveille du monde.

Il a dû se passer quelque chose dans les années 1990. Au milieu de la décennie, J. K. Rowling essaye de vendre le manuscrit de Harry Potter à des éditeurs et se fait jeter plus de vingt fois. Quentin Tarantino présente Pulp Fiction aux gros studios hollywoodiens et se fait claquer la porte au nez. Warren Spector, lui, cherche un financement pour développer le jeu de ses rêves, mais personne ne veut le suivre.

Je vous préviens tout de suite, la rédaction de ces pages risque d'être un peu compliquée. La simple évocation de Gotham City Impostors me donne la nausée. En effet, depuis que je l'ai testé dans des conditions que nous qualifierons pudiquement de « difficiles », ce jeu déclenche chez moi des réflexes pavloviens qui vont d'un léger état de fébrilité à la bonne grosse gerboulade des familles. Tâchons donc de ne pas trop traîner car je sens que la cuvette des toilettes devient de plus en plus attirante.

Les deux grandes forces du jeu Detective étaient l’immersion dans la peau d’enquêteurs et les recherches en ligne, sur une base de données fictive ou sur le vrai web. C’était bien, on s’y croyait. Portal Games reprend donc le moteur du jeu pour cette version sur Arrakis, en virant ces deux aspects pour… hein, attendez, quoi ?

Quel est l'avenir du jeu vidéo, la prochaine révolution technique qui ouvrira de nouvelles possibilités jusque-là impossibles à concevoir ? Si vous m'aviez posé la question il y a encore une semaine, après avoir grogné « rholalala qu'est-ce que c'est encore que cette question à la con », j'aurais probablement évoqué la VR qui, malgré ses innombrables limites, a le potentiel de renouveler radicalement notre rapport aux images, interactives ou pas. Mais voilà, cette semaine j'ai joué à AIDungeon2 et aujourd'hui j'en suis convaincu, l'avenir du jeu vidéo, c'est son passé : un terminal en mode texte.

Nous avons perdu le combat contre les Forces du Mal. En 2022, il est quasiment impossible d'acheter un périphérique PC qui ne soit pas bardé de LED RGB. Même les fabricants de moniteurs en mettent sur le pied ou le dos de leurs écrans, par pur sadisme.

Comme l'écrivait le regretté François Cavanna à propos du regretté David Douillet (je ne sais jamais quelles célébrités sont mortes), le judo a peut-être donné au petit la capacité de foutre le gros par terre, n'empêche que quand le gros se met au judo, il gagne. Et de la même façon, si Colt a rendu égaux les hommes, Jesse Rentier reste le cow-boy le plus balèze de l'Ouest : en plus d'un six-coups, il a de gros bras et un énorme gant en fer.

Depuis Anthem, on sait que le jeu vidéo ne peut pas tout rendre agréable. En vérité, seule une sous-catégorie de jeux dispose de ce pouvoir : les jeux de gestion de chaînes de production. Qu'il s'agisse de médicaments à distiller, de flingues à assembler ou de matières premières à acheminer, peu importe le sujet, il y a toujours de la joie à trouver dans l'agencement de tapis roulants. Le développeur de Production Line en était là de ses réflexions lorsqu'il a décidé de pousser cette loi universelle jusqu'à ses plus extrêmes limites. Lorsqu'il a décidé de choisir comme thème les bagnoles.

Il y a quelques années je vous parlais avec délectation d’Absolument Tout, une newsletter épatante qui m’apprend des choses tous les 15 jours. Son auteur, le mystérieux Martin, écrit aussi un zine : Kimchi Overdose.

Si on joue à des jeux de société, c’est parce qu’on aime le carton, les pions et tripoter du Meeple – certainement pas pour se coller devant un écran comme pour un jeu vidéo. Eh bien détrompez-vous, car les jeux hybrides sont censés rassembler le meilleur des deux mondes et, croyez-le ou non, une application mobile peut vraiment enrichir certains jeux de société. Ou pas d’ailleurs, mais je peux tout vous expliquer.

2019 aura été une année assez spéciale pour la réalité virtuelle. Alors que le marché semblait assez moribond et oublié de tous, au moins trois nouveaux casques pour PC sont sortis en moins d’un an. Les coupables, Oculus, HTC et le nouveau venu Valve, ne veulent pas laisser mourir ce médium qui a pourtant encore du mal à convaincre, en partie à cause de son prix.

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très loint... On va s'arrêter là, parce que la technologie pour coller du texte déroulant dans un magazine papier n'est pas encore tout à fait au point. Il y a bien longtemps, donc – en 1998, pensez : le Premier ministre s'appelait Lionel Jospin – sortait un jeu vidéo génial pour certains, raté pour d'autres, appelé Star Wars : Rebellion. Dix-huit ans après, son adaptation en jeu de plateau suscite davantage l'unanimité.

J'ai commencé Rainbow Six Extraction de la pire des manières : en courant comme une dératée et en tirant sur à peu près tout ce qui bougeait, jusqu'à ce qu'un ennemi ne m'explose en pleine figure et que mon escouade ne périsse avant même que l'on ne trouve l'objectif de la première mission. Dans Rainbow Six Siege, l'enfer, c'était les autres – les joueurs toxiques surentraînés et enclins à vous abattre en un centième de seconde. Dans Rainbow Six Extraction, l'enfer, c'est moi.

Vous voyez cet oncle sympa, pas le raciste, l'autre, celui qui se cale à côté de vous pendant que vous jouez à un jeu vidéo, une fois tous les 10 ans, et qui dit systématiquement : « Oh là là, c'est joli quand même ! Ça a bien évolué depuis mon époque ! » ? Bah cet oncle sympa, aujourd'hui, c'est moi. Je trouve que ça a bien évolué depuis mon époque. Sauf que mon époque, c'était la semaine dernière.

Voilà deux bonnes heures que je me balade dans le dernier Borderlands quand soudain, un PNJ me raconte dans son journal audio qu'il a fait fortune « en cultivant du caca ». Je suppose que j'aurais dû rire et pourtant, j'ai levé les yeux au ciel en soupirant avant de m'interroger. Est-ce l'univers de Gearbox qui a pris un méchant coup de vieux ou est-ce moi ?