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Fil d'actu
08/07
Fin de procès pour Ubi
Les peines viennent de tomber pour les trois anciens cadres d’Ubisoft qui étaient en procès pour harcèlement moral et sexuel au tribunal correctionnel de Bobigny (lequel a été le théâtre d'un déferlement de témoignages glaçants et de défenses placées sous le signe de la mauvaise foi) : selon Libération, Tommy François, ancien vice-précident du service éditorial, a écopé de trois ans de prison avec sursis et de 30 000 € d’amende pour harcèlement moral et sexuel et tentative d’agression sexuelle ; Serge Hascoët, ex-numéro 2 de la boîte, de dix-huit mois de prison avec sursis et de 45 000 € d’amendes pour complicité de harcèlement moral ; Guillaume Patrux, ancien game director, a été condamné à un an de prison avec sursis et 10 000 € d’amende pour son comportement « violent et intimidant à l’égard de la petite équipe VR dans laquelle il travaillait ». En outre, le PDG d'Ubisoft, Yves Guillemot, vient tout juste de faire l'objet d'une nouvelle procédure judiciaire : il est accusé de complicité de harcèlement moral et systémique, selon Le Parisien. ER.
07/07
Le champ des impossibles
Les cadres d'EA ne sont pas très satisfaits des chiffres de Battlefield 2042, qui a recensé « seulement » 22 millions de joueurs. Selon Ars Technica, qui a pu s'entretenir avec des développeurs au bout du rouleau, leur objectif pour le prochain jeu de la franchise est de 100 millions de joueurs, ce qui paraît au mieux démesuré, au pire complètement inatteignable (pour rappel, aucun épisode de Battlefield n'a jamais atteint ce chiffre, pas même leur plus gros succès, Battlefield 1, avec environ 30 millions de joueurs). Comme le disait si bien Oscar Wilde, « il faut toujours viser la lune car en cas d'échec, on pourra toujours licencier des employés plus tard en leur expliquant qu'ils n'avaient qu'à atteindre leurs objectifs ». ER.
07/07
IA des claques qui se perdent
Après une première vague de licenciements en mai, durant laquelle 6 000 employés de Microsoft avaient déjà été renvoyés, l’entreprise continue de trouver des manières inédites de cracher à la figure de ses équipes : 9 000 autres salariés vont perdre leur emploi – pardon, « moins de 4 % des effectifs » vont perdre leur emploi pour que l’entreprise procède à « des changements organisationnels nécessaires au positionnement favorable de ses équipes dans un contexte de marché en évolution », selon une porte-parole de Microsoft, qui je l’espère, dort extrêmement mal le soir. Parmi les plusieurs centaines d’employés de Xbox concernés, le studio The Initiative (qui travaillait sur le prochain Perfect Dark) devrait bientôt fermer ses portes, tandis que King (notamment responsable de Candy Crush, une petite pépite indé qui doit se vendre très mal), Raven Software et Seldgehammer Games (Call of Duty, une autre franchise méconnue qui peine à trouver son public) ou encore Turn 10 Studios (Forza Motorsport, jamais entendu parler) vont devoir réduire leurs effectifs, tandis que Blackbird, un projet de MMO développé par Zenimax Online Studios, vient d’être annulé. Pourquoi une telle décision, alors que Microsoft se porte très bien et compte 200 milliards de dollars de bénéfices sur ces deux dernières années ? La réponse est tellement manichéenne qu'il m'en coûte de l'écrire : l'entreprise compte investir plus de 80 milliards de dollars dans leur infrastructure liée à l’intelligence artificielle sur cette prochaine année fiscale. ER.
Photo : Coolcaesar via Wikimedia Commons
04/07
Signez, c'est gagné
L’initiative citoyenne européenne Stop Killing Games a atteint son objectif d’un million de signatures provenant d’au moins sept pays de l’UE différents. Après vérification des noms, la Commission aura trois mois pour étudier le dossier. Coordonnée par le vidéaste américain Ross Scott, elle appelle à un cadre législatif au sein de l’Union européenne afin d’empêcher l’obsolescence de certains titres qui ont besoin de serveurs. Initialement mal engagée, la pétition a décollé après une vidéo pessimiste de Ross Scott qui a incité des influenceurs de premier plan à se mobiliser pour la mettre en lumière. Pirate Software, développeur, youtubeur et détracteur de l’initiative, a également contribué sans le vouloir à cette réussite tant il est devenu la risée du Net à cause de ses arguments jugés particulièrement malhonnêtes. C’est toujours plus facile de mobiliser contre un bon ennemi. K.
03/07
Ici, c’est paris
L’e-sport n’est pas la poule aux œufs d’or qu’on nous vend depuis des années. Riot, qui gère League of Legends et Valorant, constate cette morosité chronique et cherche un moyen de trouver une rentabilité à cet écosystème. Entre en scène l’activité économique élue saveur de l’année 2025 par un panel de consommateurs diagnostiqués avec un syndrome d’addiction d’après le DSM-5 : une offre de pari e-sportive sponsorisée par le développeur. Je vous entends râler, bande de pisse-vinaigre, mais Riot l’assure, « on le fait de manière responsable » ! L’éditeur soutient que les paris se font déjà, en réalité, via des sites non régulés pour la majorité d’entre eux. Et c’est vrai que les chiffres qu’il avance impressionnent : plus de 10,7 milliards de dollars de mises en 2024. Alors, moral ou pas, ça serait surtout criminel de ne pas prendre un petit pourcentage en passant. K.