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Fil d'actu
29/10
Amazon de turbulence
Ça fait plus de dix ans qu’Amazon nous prouve qu’il ne suffit pas de déverser des tonnes de billets sur des studios pour réussir à s’implanter dans l’industrie du jeu vidéo. Mais dans un souci d’équilibre, le 28 octobre, le géant américain s’apprête à procéder à la démonstration inverse : le fait de virer les gens n’est pas non plus une bonne stratégie pour créer des cartons. Dans le cadre plus général d’un plan de licenciement qui concernera plus de 14 000 personnes à travers tous les services, on apprend dans une note interne de Steve Boom (vice-président des divisions Audio, Twitch et Jeux) que l’entreprise « a pris la difficile décision d’arrêter une grande partie du développement sur les AAA maison, en particulier les MMO ». On ne connait pas encore le nombre de postes touchés, mais l'équipe derrière New World a déjà annoncé qu'il n'y aurait plus de nouveau contenu à l'avenir. K.
28/10
Laisse pas traîner ton fils (sur Roblox, en tout cas)
James Uthmeier, le procureur général républicain de l’État de Floride, s’est exprimé le 20 octobre au moyen d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle il annonce entamer une enquête criminelle sur Roblox. D’après lui, la plateforme « permet [aux] enfants d’être maltraités » et représente « un terrain favorable permettant aux prédateurs d’approcher et d’avoir accès [aux] enfants ». Pas que d’après lui d’ailleurs, puisque l’entreprise commence doucement à collectionner les affaires judiciaires, comme le rappelle Game Developer. L’État de Louisiane a également attaqué la plateforme en justice en août dernier, la décrivant comme « l’endroit rêvé pour les pédophiles ». Et je vous épargne les cas individuels, nombreux, dans lesquels les familles attaquent Roblox en justice à cause d’abus pratiqués sur des enfants et où la plateforme a joué un rôle crucial. K.
27/10
Crise de la trentaine
Entre les licenciements, l’abandon progressif de la notion d’exclusivité de ses productions maison ou la hausse des tarifs du Game Pass et des consoles qui ne se vendent déjà pas : si vous vous demandez à quoi rime la stratégie de Xbox depuis deux ans, sachez que vous n’êtes pas les seuls. Les journalistes Jason Schreier et Dina Bass ont cependant peut-être mis le doigt sur un gros facteur qui pourrait expliquer pas mal de choses. D’après leur article publié sur Bloomberg, Microsoft a exigé à sa division jeu vidéo un pourcentage de marge bénéficiaire de 30 %. Si l'on en croit les experts, c’est énorme, voire déraisonnable, le standard pour l’industrie se situant plutôt entre 17 et 22 %. Une fois qu’on sait que celle de Xbox évolue entre 10 et 20 % depuis six ans, on comprend mieux la panique à bord pour réduire au maximum les coûts afin de faire remonter les sacro-saints chiffres. K.
27/10
Le retour du droit
J’aurais pu vous parler des annonces de Quantic Dream concernant cet étrange MOBA en free to play, Spellcasters Chronicles, si loin de son ADN, ou de cette phrase au détour d’un communiqué précisant que Star Wars Eclipse était toujours en cours de développement. Cependant, elles sont tombées si proche du jugement rendu par la Cour de cassation le 15 octobre à l’égard de l’affaire de la culture toxique au sein de Quantic Dream qu’on ne peut pas s’empêcher de se dire que la diversion est un art sophistiqué. Mediapart rapporte que la juridiction annule la décision de 2023 de la cour d’appel qui avait refusé à l’ancien chef du service informatique, victime de photomontages dégradants, des indemnités pour son départ. Cet arrêt inattendu et cinglant pour le studio remettra donc tout le monde devant une cour d’appel qui devrait inscrire un point final à cette interminable procédure. K.
24/10
Counter-Strike 2 : le jeudi noir
Si vous stockiez depuis dix ans des skins Counter-Strike 2 dans l'espoir de les revendre un jour pour vous acheter une Lamborghini, il faudra peut-être faire l'impasse sur les jantes 22 pouces incrustées d'émeraudes. Sans prévenir personne, Valve a en effet décidé de modifier la façon dont on peut obtenir les skins les plus recherchées. Au lieu de claquer votre PEL en lootbox pour décrocher, si la chance vous sourit, un couteau hors de prix, il est désormais possible de l'échanger contre cinq items cosmétiques moins précieux. Résultat : une explosion de l'offre des skins rares sur le marché, et donc un effondrement des prix qui a réduit d'environ un tiers – deux milliards de dollars, tout de même – la valeur totale des skins Counter-Strike 2. Comme quoi votre oncle Jean-Louis avait raison, il fallait mieux investir dans un Livret A et des actions Eurotunnel. A.